« Humaine », « altruiste », « rigoureuse », « sincère »… Yohann Corvis, délégué à la Politique de la jeunesse de Suresnes et président du CCQ Écluse-Belvédère, ne manque pas de qualificatifs pour décrire Yveline Diallo, la principale du collège Jean Macé, avec laquelle il a travaillé main dans la main durant six années.
Depuis 2013, cette ancienne professeur de lettres, passée par différents postes de direction, s’investit sans compter pour faire de cet établissement historique de Suresnes un collège dynamique, ancré dans son territoire et résolument tourné vers l’avenir de ses élèves.
« À Suresnes, l’héritage d’Henri Sellier est très fort. J’ai été surprise par les moyens dévolus aux politiques destinées à la jeunesse. C’est une vraie richesse, dont j’ai essayé de tirer le meilleur avec les enseignants pour développer l’esprit critique des élèves et leur potentiel culturel et artistique. Un spectacle Contre les discriminations à la salle des fêtes fin mai illustre bien ces valeurs
humanistes partagées. »
Celle qui se définit comme une « facilitatrice » s’est attachée à promouvoir les échanges éducatifs, culturels et citoyens avec de nombreux acteurs de la ville : Suresnes Informations Jeunesse, Conseils consultatifs de quartier, théâtre Jean Vilar, cinéma Le Capitole…
« Elle a utilisé tous les outils à sa disposition pour mettre en place des projets éducatifs passionnants et faire rayonner le collège Jean Macé », confirme Yohann Corvis. Une implication dont profitent au quotidien les 650 élèves de ce collège du centre-ville de Suresnes, encouragés à s’impliquer dans différents projets : « Nos élèves incarnent un vrai dynamisme, ils nous rendent bien l’investissement pédagogique qu’on leur donne », sourit la principale, qui cite notamment les nombreux concours de la ville ou du département dans lesquels ses collégiens se sont distingués – concours de création artistique, d’éloquence, de nouvelles…
Politique éducative bienveillante
À l’écoute et au contact de ses élèves, Yveline Diallo s’est impliquée à tous les stades de leur scolarité : « J’ai eu le plaisir de voir grandir et évoluer les collégiens, de la 6e à la 3e. Je suis fière de toutes les fois où j’ai accompagné individuellement des élèves et des familles ». Un seul regret, confie celle qui n’a pas renoncé à ses utopies : « Ne pas avoir trouvé les leviers pour faire progresser tous les élèves ».
En parallèle de cette politique éducative bienveillante, Yveline Diallo « a su mettre en place un cadre et une discipline rigoureuse, avec l’appui de son adjointe, de la conseillère principale d’éducation et du gestionnaire du collège », souligne Yohann Corvis. Parmi les projets portés de concert par l’élu et la principale, le réaménagement et la sécurisation des abords du collège, qui ont permis d’apaiser notablement le climat scolaire. Et les résultats sont tangibles : selon l’étude du médiateur éducatif de l’établissement, un nombre croissant d’élèves se disent « contents » d’aller au collège.
Quant aux parents, regroupés dans trois fédérations, Yveline Diallo a eu à coeur de les impliquer dans la vie de l’établissement : « Ils travaillent en bonne intelligence et nous épaulent beaucoup, notamment sur le dispositif Devoirs faits, le soir. C’est un métier extraordinaire, poursuit la principale qui prendra à la rentrée prochaine les rênes d’un autre établissement des Hauts-de-Seine. Il faut être capable de faire vivre une communauté humaine, de fédérer. Vous apprenez énormément sur vous même et les autres ».
« J’ai eu la chance de marier son fils, confie Yohann Corvis. C’était un moment très émouvant, une grande fierté, et une manière de lui rendre un millième de ce qu’elle a apporté à la jeunesse de Suresnes. »