Pierre-Marie Deparis replie son chevalet

décembre 2019

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Pour de nombreux élèves du collège Jean Macé et du lycée Paul Langevin, le nom de Deparis (prononcer Deparisse) restera associé à l’odeur du feutre, de la peinture qui sèche, des taches d’encre que l’on découvre sur un vêtement et surtout au goût de la transmission de la connaissance autant que de la curiosité pour l’art et les artistes. À 66 ans, le professeur d’arts plastiques arrivé à Suresnes en 1994 après 10 années comme instituteur à RueilMalmaison et une agrégation, entame une retraite avec des projets plein la tête. Un peu comme le jeune homme qui, après son bac, quitta son Pas-de-Calais natal pour suivre à Paris des études d’arts plastiques à la Sorbonne et d’histoire de l’art à l’école du Louvre. Sa passion pour l’art lui est venue à l’adolescence, « certainement initiée par le professeur d’arts plastiques que j’avais à Lille », explique-t-il. Un goût personnel encouragé par un professeur ? C’est ce qu’il va essayer de développer chez ses élèves durant toute sa carrière d’enseignant.

Recherche et enseignement
Parallèlement, il participe à de nombreux projets dans des associations culturelles parisiennes ou dans sa région d’origine, organise des expositions thématiques à Paris, Lille, Beaune, y associe ses élèves à Suresnes, crée un espace d’exposition d’art contemporain à Hesdin (62), qui lui valent, avec son statut de chercheur, de fréquenter assidûment colloques, bibliothèques et archives en France et à l’étranger « Quand on est curieux, on a envie de transmettre cette curiosité intellectuelle et artistique aux élèves », confie-t-il. En 25 ans à Suresnes, plus de 2500 élèves sont passés dans sa classe au collège ou au lycée. Certains sont parents d’élèves à présent. Pierre-Marie Deparis va pouvoir enfin consacrer le plus beau de son temps à son « grand œuvre » : la réhabilitation du peintre fauve et cubiste Henri le Fauconnier (1881-1946) « injustement déclassé par l’histoire », plus considéré aux Pays-Bas, en Allemagne et aux États-Unis qu’en France, dont il a déjà recensé en 15 ans un millier d’œuvres et documents et établi un catalogue raisonné.

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