Décès de Robert Saillard

avril 2019

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Robert Saillard, ancien président du Rugby club de Suresnes et président actuel de Suresnes Sports Imeps, s’est éteint le 29 mars à l’hôpital de Saint-Cloud. Il avait 85 ans.

Loïc Degny, adjoint en charge des sports, lui a rendu hommage au nom de la ville

Figure incontournable du Rugby club de Suresnes et de l’Institut municipal des sports, Robert Saillard a œuvré bénévolement depuis plus de quarante ans au développement du sport suresnois.

En avril 2018,Suresnes Mag l’avait rencontré et lui avait consacré un portrait dans sa rubrique « Ils font Suresnes ». (Suresnes mag 296 – mai 2018)

Texte : Thierry Wagner _ Photo : Tiphaine Lanvin

ROBERT SAILLARD, l’esprit sportif

Sans bénévoles, il n’y aurait pas de sport en France. Parmi les 3,5 millions d’administratifs, d’encadrants techniques ou d’accompagnants qui oeuvrent dans les 317 000 associations sportives de l’Hexagone, il en est un qui pourrait incarner à lui seul l’engagement et l’état d’esprit irremplaçables qu’ils représentent : Robert Saillard, qui affiche aujourd’hui 44 années au service du sport suresnois.

Ce qu’on appelle une figure de la ville, président de l’Imeps réélu depuis 1996, et président honoraire du Rugby Club de Suresnes. Pourtant, malgré son 1,87 mètre, rien ne destinait Robert Saillard à fouler les pelouses de rugby.
Né en 1933 en Algérie durant l’affectation de son père militaire sur la base aérienne d’Oran, sa famille issue du Loir-et-Cher s’installe à Courbevoie. Après 15 ans d’armée, son père entre alors dans une grosse entreprise de travaux publics.
Le jeune Robert se passionne alors davantage pour le basket-ball que pour le ballon ovale. Et c’est naturellement dans l’équipe de basket de Courbevoie qu’il s’exprime. Mais sa première passion, c’est l’aviation ! À 18 ans, son bac en poche, il entre à l’école de l’air de Rochefort dans la spécialité de mécanicien instruments de bord.

« J’avais ainsi la garantie de pouvoir voler », raconte Robert Saillard. En sortant de l’école, ce sera d’abord en Indochine puis en Algérie. Libéré de son contrat militaire en 1958, il rentre à Courbevoie, reprend le basket à Puteaux, débute une nouvelle carrière chez Shell… et rencontre Arlette, une Suresnoise elle aussi basketteuse, qu’il épouse à Suresnes le 18 juin 1960. Robert Saillard devient responsable du centre de formation d’un autre pétrolier, Fina, situé sous la piste de la station services du boulevard Henri Sellier. Il fera toute sa carrière au sein du même groupe. Deux enfants naissent, Dominique et Frédéric.

L’appel du rugby
« Mes deux garçons allaient au collège Jean Macé. Quand Léon Dussert, son principal et fondateur du RCS, m’a demandé de passer le voir, j’ai cru que l’un d’eux s’était distingué quelque part », s’amuse Robert Saillard. « En fait, il montait une école de rugby et voulait que je convainque mon fils aîné, qui ne mesurait pas encore 1,92 mètre, de venir faire du rugby. Comme à beaucoup de parents qui accompagnent leur enfant au sport, les dirigeants m’ont demandé si, plutôt que de rester au bord du terrain, je ne voudrais pas donner un coup de main, à porter les ballons ou couper les citrons. C’est ce que j’ai fait dès 1974, en suivant mon fils ».

Sans rien demander, il se retrouve membre du comité directeur, puis vice-président en 1978 et président de 1982 à 1992 puis en alternance jusqu’en 1997, restant membre du comité directeur, jonglant avec de nombreux déplacements professionnels et un investissement quotidien pour le club. En 1996, il est élu président de l’Imeps. Une institution qu’il conçoit comme un lieu d’échange avec la Ville et un carrefour de rencontre entre les présidents de club. Sa fierté ? Une saine gestion qu’il impute à l’équipe qui l’entoure depuis 22 ans.

 

Depuis 1996
Président de l’Imeps

L’Imeps, Institut municipal d’éducation physique et des sports, a été créé en 1984 à l’initiative de Daniel Col, alors adjoint au maire en charge des Sports. Robert Saillard s’est vite retrouvé vice président « sans rien demander à personne » puis président en 1996, élu par ses pairs. À l’époque, la Foulée suresnoise, organisée par l’Imeps et la Ville, n’attire qu’une centaine de coureurs.

Sous sa présidence, l’Institut crée « La nuit du sport », les stages de sport pendant les vacances, le challenge de karting pour tous les clubs, le tournoi de pétanque des associations sportives, subventionne la formation d’arbitres et encadrants bénévoles, et développe l’école des sports (220 licenciés) et l’académie aquatique (400 licenciés).

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