« Le Maréchal Moncey ? Sa vie est un roman… »

juin 2021

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Le Suresnois Axel Brücker, homme de cinéma et passionné d’histoire, vient de publier un ouvrage sur un héros napoléonien tombé dans l’oubli, le Maréchal Moncey. D’une fidélité sans faille à la France, sa vie est digne d’un scénario de film. Texte : Stephane Legras

Raconter une épopée historique au rythme d’une saga cinématographique. C’est ce dessein qui a animé le Suresnois Axel Brücker quand il s’est attelé à la rédaction de la biographie du Maréchal Moncey (*). Si on le connaît passionné de cinéma, il a organisé de nombreux festivals et longtemps dirigé le Mac Mahon à Paris, il l’est aussi d’histoire (lire son portrait dans le numéro 293 de Suresnes mag).
L’appétence d’Axel Brücker, Grand maître de la confrérie du vin de Suresnes, porte notamment sur la période napoléonienne : il collectionne les documents et les objets s’y référant. « Ce livre, raconte-t-il, qui est une forme de réparation, je l’avais depuis longtemps en tête et le confinement a servi de déclencheur, j’étais enfermé dans ma maison de Suresnes, je n’avais plus qu’à me lancer dans son écriture, au milieu de mes 500 livres sur Napoléon, me levant à 7h et travaillant jusqu’à midi. Je voulais écrire l’ouvrage qui manquait : Moncey fait partie de la cohorte des maréchaux napoléoniens et c’est un personnage touchant et attachant, très célèbre à l’époque, puis retombé dans l’oubli, contrairement aux autres sur lesquels on en fait des tonnes. »
L’ouvrage, rythmé et ne manquant pas d’humour, est une épopée empreinte de panache et de romantisme. « Commandant en chef des armées des Pyrénées occidentales pendant la Révolution, Moncey s’illustre particulièrement en Espagne et pendant la seconde campagne d’Italie, avant que le Premier Consul lui confie l’organisation de la Gendarmerie nationale. A la chute de l’Empire, le maréchal sauve l’honneur de la France en refusant la capitulation de Paris sans avoir combattu. Il sauve également celui des armées en refusant de présider le tribunal militaire qui doit juger le maréchal Ney », résume Axel Brücker. Moncey est alors capable de dire au roi : « La seule chose qui ne vous appartient pas, sire, c’est mon honneur. » Sans oublier ses mots prononcés le jour du retour des cendres de l’empereur : « Et maintenant, rentrons mourir… »
Plus il avance dans l’écriture, plus ce qu’il découvre sur Moncey émerveille Axel Brücker. Moncey ne demande rien alors que « beaucoup se sucrent, à commencer par Talleyrand et Joséphine », lance-t-il avec gouaille. Certes ne fait-il ni Austerlitz, ni Waterloo, mais « sa vie est passionnante ». Passionnante et romanesque comme celle de Bonaparte lui-même, ce « petit Corse devenu maître du monde ». L’homme de cinéma ne pouvait rêver meilleur scénario.
L’aventure est belle jusque dans le symbole, le petit rien qui fait évidence. Axel Brücker a récemment redécouvert que sa mère était née… square Moncey, à Paris.

(*) Le Maréchal Moncey, préface de Thierry Lenz, éditions Michalon.

Dédicace

Axel Brücker dédicacera son livre le samedi 19 juin de 11h à 12h30 à la librairie Le Point de côté, 24 place Henri IV.

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