La perruche à collier fait son nid, et ce n’est pas une bonne nouvelle

mai 2019

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Elle a fait ces dernières semaines les gros titres des journaux, parce qu’elle se fait de plus en plus entendre et voir. Elle, c’est la perruche à collier.

➜ C’est quoi ? La perruche à collier ou Psittacula krameri est un oiseau exotique originaire d’Afrique subsaharienne et d’Inde. Piaillement strident, plumage vert vif, longue queue et bec rouge rose et crochu. Elle peut mesurer jusqu’à 42 cm de haut et 48 cm d’envergure.
➜ Pourquoi en parle-t-on ? La principale nuisance, pour le moment, semble être le bruit qu’elles produisent avec leur cri strident. Avec leur population croissante, les inquiétudes apparaissent : existe-t-il un risque pour d’autres espèces ? Sont-elles susceptibles de détruire les vergers et les cultures ? D’après la Ligue de protection des oiseaux (LPO), « les perruches à collier nichent aux mêmes endroits que certaines espèces. Elles peuvent donc entrer en concurrence avec elles pour l’accès aux cavités. Elles peuvent aussi faire preuve d’agressivité pendant la nidification envers certaines espèces. C’est ainsi qu’on peut observer des poursuites entre des perruches et des écureuils par exemple. Mais elle ne met pas en danger des populations d’espèces indigènes. Enfin, si elle est connue comme ravageur de cultures dans son aire d’origine, et même si elles peuvent causer des dégâts sur les arbres fruitiers des jardins privés, il n’y a pour le moment aucune plainte de la part de producteurs de fruits. »
➜ Que faut-il faire ? Même si la tentation est forte, il ne faut pas les nourrir. C’est notamment parce qu’elle trouve largement de quoi subvenir à son alimentation qu’elle se développe. Elle mange aussi bien des fruits que des graines, et se débrouille très bien sans aide humaine : elle se nourrit aux mangeoires au détriment des petits passereaux et à Suresnes au parc du Château, elles ont cisaillé de leur bec puissant le grillage de la volière pour accéder aux mangeoires des volatiles.
➜ Comment et quand sont-elles arrivées ? Quelques dizaines d’individus se seraient échappés de cargaisons destinées aux animaleries, à Orly en 1974 et Roissy au début des années 90. D’autres auraient faussé compagnie à des particuliers et auraient rejoints ces colonies.
➜ Combien sont-elles ? De 1100 volatiles en 2008, on serait passé à 7000 voire 8000 aujourd’hui en Île-de France. Leur forte concentration dans le parc de Sceaux (92) a conduit le Conseil départemental à mettre en place un suivi scientifique et un site internet destiné au grand public.
➜ Réglementation. Le Code de l’environnement interdit l’introduction dans le milieu naturel, volontaire, par négligence ou par imprudence des espèces non indigènes au territoire, non domestiques, non cultivées, afin de ne porter préjudice ni aux milieux naturels ni aux usages qui leur sont associés, ni à la faune et à la flore sauvages. Un arrêté ministériel interdit sur le territoire métropolitain l’introduction dans le milieu naturel de certaines espèces d’animaux vertébrés, dont la perruche à collier.

Pour en savoir plus : www.perruche-a-collier.fr
Pour toute remarque, vous pouvez joindre le service Parcs et jardins au 01 45 06 77 26

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