L’équipe première du Rugby Club Suresnes – Hauts-de-Seine a assuré son maintien en Fédérale 1, la plus haute division nationale du rugby amateur, objectif de la saison pour le projet Elite du RCS conduit avec Laurent Piepszownik et Olivier Pouligny, deux hommes d’affaires passionnées de rugby qui ont apporté l’an dernier l’indispensable oxygène financier à l’ensemble du club pour lui permettre d’afficher de nouvelles ambitions après la montée en 2017 et visent à terme d’accéder au cran supérieur, la Pro D2. « Dans toute montée, la deuxième année est la plus compliquée à gérer », précise Jean-Pierre Catherine, le président du RCS qui affiche 40 années de présence au club. « Il a fallu se recaler par rapport aux exigences de la Fédérale 1. Le club termine 10e de la poule qui a vu sortir Rouen, le champion de France de Fédérale 1 qui jouera en Pro D2 l’an prochain (1). On se maintient sportivement. C’était un des grands objectifs de la saison. » Pour l’atteindre, le RCS a dû étoffer l’équipe première de quelques joueurs extérieurs mais surtout renforcer le staff sportif, les entraîneurs, l’encadrement, le médical. « Le niveau de jeu de Fédérale 1 impose plus d’entraînements et nous oblige à travailler plus finement chaque phase de jeu, les touches, la défense et particulièrement les mêlées pour lesquelles nous avons fait venir un entraîneur spécifique toutes les semaines, » explique Jean-Pierre Catherine. Devoirs de vacances au Stade Jean Moulin Le club a aussi dû appliquer les consignes de la Fédération française de rugby en matière d’installations sportives. « Nous avions trois ans pour mettre notre terrain aux normes Fédérale 1. En commun accord avec la municipalité, nous avions décidé de ne procéder aux travaux nécessaires que si l’équipe première se maintenait en Fédérale1 à la fin de cette deuxième saison. Si nous étions redescendus en Fédérale 2, nous n’avions aucun raison d’intervenir sur des équipement sportifs qui sont déjà très bien » poursuit le président. La troisième saison à venir impose donc de labelliser « Fédérale 1 » le terrain du stade Jean Moulin : élargissement pour respecter la distance réglementaire entre les lignes de touches et les balustrades, mises aux normes télévisuelles de l’éclairage, certains matches étant susceptibles d’être retransmis sur la chaîne l’Équipe 21, installation d’un dispositif télescopique pour sécuriser l’accès au terrain des joueurs et des arbitres depuis les vestiaires. Les travaux vont avoir lieu en juillet. L’autre grand objectif de la saison pour le RCS était la création du centre de formation qui connaîtra sa première rentrée en septembre sous la houlette de Philippe Bessière, entré au club il y a 40 ans en même temps que Jean-Pierre Catherine (voir Suresnes mag 307, mai 2019). « C’est un objectif de fond qui va nous permettre de faire monter en compétence des cadets jusqu’aux seniors. C’est l’avenir du club », se réjouit le président, fidèle à l’esprit du club insufflé par son fondateur Léon Dussert il y a 50 ans : donner la priorité à l’éducation des jeunes sur et en dehors des terrains.
(1) Le Rouen Normandie Rugby comptait cette année 45 joueurs professionnels dans ses rangs, pour un budget 4 fois supérieur à celui du RCS – Hauts-de-Seine)
Minimes, cadets, juniors, espoirs et féminines brillent aussi
Toutes les équipes du RCS se sont qualifiées pour les phases finales au niveau national de leurs championnats respectifs. « C’est un bel exploit et une belle motivation pour les jeunes, » souligne Peter Frare, manager sportif du RCS, au club depuis 18 ans. « L’apport des investisseurs n’a pas profité qu’à l’équipe première. Grâce à eux, à la Ville et au Conseil départemental, nous avons pu envisager des projets Elite pour les différentes tranches d’âge. Nous n’aurions jamais pu le faire sans eux. Ils sont très volontaires sur la formation et l’ambition du club est d’amener les minimes et les cadets vers le meilleur niveau existant pour les rapprocher petit à petit de l’Élite et que certains jouent en équipe première s’ils restent au club. Pour cela, il fallait avoir un peu plus de budget, parce que les déplacements sont plus lointains », complète-t-il. De fait, même les benjamins de l’école de rugby ont remporté le tournoi de Tours au mois de juin. L’équipe féminine, quant à elle, s’est qualifiée pour les phases finales de Fédérale 2, pour sa deuxième saison seulement en rugby à XV. « Elle évoluaient en rugby à 7 auparavant », explique Peter Frare, « elles sont très dynamique et apportent beaucoup dans la vie du club. Ce qui fait le succès de Suresnes, c’est que nos éducateurs sont formés et que les enfants ont vraiment plaisir à venir », conclut le manager. « La coupe du monde a lieu en septembre. Nous avons de la place pour les 6, 8, et 10 ans à l’école de rugby. C’est la tranche d’âge qui nous intéresse aujourd’hui, c’est le club de demain. »