C’est un monstre sacré. Une légende du basket qui a largement contribué à populariser ce sport en France. Une histoire que cet athlète d’1m95, né à Abidjan en 1959 d’un père ivoirien et d’une mère française, a commencé à écrire au CSP Limoges en 1978. Il y restera 19 ans.
Ailier emblématique au jeu aérien et spectaculaire, c’est finalement en capitaine et défenseur que le numéro 7 remporte, avec le CSP, la Coupe d’Europe des clubs champions de basket le 15 avril 1993. C’est la première fois qu’un club français, tous sports confondus, réalisait pareil exploit.
Trente ans après, Richard Dacoury, alias « Flying Dac », revient sur son parcours à la faveur d’un ouvrage dans lequel il se livre à cœur ouvert aux journalistes de Prolongation (Ouest France). Il y évoque la victoire de 93, bien sûr, mais pas seulement. « Le titre de champion de France, décroché en 1996 avec le PSG Racing, est le seul que j’ai remporté en dehors de Limoges. Il a donc aussi énormément de valeur. »
La vie d’après
C’est également son dernier titre, puisque « Dac » se blesse à l’échauffement avant un match l’année suivante. Une rupture du tendon d’Achille qui le contraint à arrêter sa carrière.
« Ce fut très violent. Dire stop après 20 ans sur les parquets, ce n’est pas neutre. Mais j’avais quand même 39 ans et j’avais pu vivre mon sport pleinement. » Aujourd’hui, Richard Dacoury ne joue plus au basket et assure vivre une vie « normale » faite d’un quotidien qui s’articule entre famille, loisirs, challenges sportifs et activités professionnelles.
« Avec Coca Cola France, j’ai la chance d’avoir, depuis 2003 en tant que consultant, un employeur qui a vu en moi des qualités que je ne percevais pas d’emblée. J’assure aussi des missions de consultant pour France tv. J’ai hâte de commenter les JO de Paris. L’équipe de France a toutes les chances d’y briller ».
Un Suresnois épanoui
Un équilibre qu’il trouve également dans sa maison de Suresnes où il s’est installé peu après avoir signé au PSG, en 1996. « J’y suis très bien. Je suis à 15 minutes du bureau et j’y ai tous mes repères. J’y fais mes courses, je m’y promène… C’est une ville proche de Paris et en même temps un havre de paix. J’ai tissé des liens amicaux avec les commerçants : mon boucher, mon cinéma que j’apprécie beaucoup, mon libraire… »
Une librairie dans laquelle « Flying Dac » s’apprête à rencontrer un public qu’il aime toujours autant. « J’espère qu’ils seront nombreux et que nous aurons le temps d’échanger. C’est un vrai plaisir de mettre des visages sur tous ces encouragements anonymes reçus au fil des années. »
