ASSAR, belle association

novembre 2022

Fondée en février dernier, l’association ASSAR Réfugiés s’est donnée pour mission d’accompagner dans leur intégration sur le sol français des familles contraintes à l’exil.
Texte : Marina Bellot Photo : Mathilde Gardel

« La fin d’un cauchemar ». Ainsi Ahmmad Mossa décrit-il son arrivée en France, en juillet dernier. A leur débarquement à Roissy, Ahmmad, sa femme Ramya, leurs deux petites filles et leur bébé d’un mois, ont été accueillis par des Suresnois membres de ASSAR Réfugiés. La famille Mossa, qui a dû fuir la Syrie, est la première à bénéficier de l’accompagnement de l’association suresnoise. « Nous sommes aujourd’hui 140 adhérents, dont une vingtaine de membres très actifs qui s’investissent auprès de la famille, mais aussi dans les relations avec les adhérents, la trésorerie ou encore la communication », indique Régis de Chambost, le vice-président de l’association.
Logement, mobilier, nourriture… Tous les besoins de la famille ont été pris en charge par ASSAR Réfugiés, qui s’est préparée pendant plusieurs mois pour pouvoir l’accueillir dans les meilleures conditions. « Il y a d’abord eu une grosse phase d’accompagnement administratif, pour préparer le dossier de demande d’asile à la préfecture, mais aussi pour l’inscription à l’école des deux petites filles, les soins pour le bébé », détaille Régis de Chambost. Pour Ahmmad et Ramya, l’installation à Suresnes sonne comme un nouveau départ après de nombreuses années douloureuses : « Quand je suis arrivé en France, tout me paraissait étrange, se souvient le père de famille. Cela m’a fait la même impression que quand j’ai été libéré après mon service militaire en Syrie. »

Un nouveau départ
Aujourd’hui, grâce à l’implication des membres d’ASSAR, qui travaille en partenariat avec de nombreuses associations (les Relais de Sarah, Les Restos du Coeur, Trico’Dons, le Secours populaire, Croix-Rouge…). les petites Léa, 7 ans, et Aya, 5 ans, bénéficient d’un accompagnement scolaire, tandis qu’Ahmmad et Ramya suivent des cours de français. Des liens forts se sont créés entre les bénévoles de l’association et la famille Mossa. « Nous nous retrouvons, chez eux ou chez nos membres, pour faire des jeux, des ateliers cuisine ou de coiffure… », indique Régis de Chambost. Des sorties à la découverte de Suresnes et de Paris sont également régulièrement organisées. « Les gens de l’association sont bienveillants, attentifs à nos besoins. Cela nous fait du bien moralement », sourit Ramya.

Adhérents et bénévoles bienvenus
En décembre, les Mossa devraient obtenir le statut de réfugiés. Un précieux sésame, qui leur permettra peu à peu de s’autonomiser et de se projeter en France avec davantage de sérénité. L’association, quant à elle, se prépare à accueillir une deuxième famille au premier semestre 2023. « L’expérience nous a montré que la première priorité est de trouver un logement, précise Régis de Chambost. Malgré toutes les garanties que nous apportons, peu de bailleurs acceptent de louer leur appartement à des personnes réfugiées… » Pour pouvoir continuer à apporter un accompagnement global et efficace, l’association oeuvre à se faire connaître avec deux objectifs : augmenter ses adhésions, et donc ses ressources, et attirer des bénévoles qui souhaiteraient s’investir directement auprès des familles.

ASSAR Réfugiés, Association suresnoise pour l’accueil des réfugiés
contact.assar92150@gmail.com

 

Une exposition en faveur de la solidarité

L’artiste syrien Yaser Al gharbi présente ses oeuvres à la Galerie Jean-Pierre Respaut les 19 et 20 novembre.
30% du montant des ventes seront reversés à l’association ASSAR.

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