Il est à la tête de deux des plus gros commerces alimentaires de Suresnes, mais, de son propre aveu, les clients le croiseront peu dans les étals. Financier de formation, Yann Joubert, le gérant franchisé des Carrefour de la rue de Verdun et de l’allée Jules Ferry, est d’abord un homme de gestion. « Du fait de mon expérience, je choisis des équipes d’encadrement au profil opérationnel et je me concentre sur les finances et les relations sociales. »
Qualité de vie au quotidien
Après 13 ans comme chez Carrefour, Yann Joubert a sauté le pas de la franchise et pris les rênes en 2011 du Carrefour de Guyancourt, en quête de plus de liberté et d’autonomie. Aussi quand Carrefour passe la gestion du magasin de l’allée Jules Ferry en franchise en juillet 2019 : « J’ai sauté sur l’occasion. D’abord pour la qualité de vie au quotidien, ensuite pour la qualité du magasin ».
Bis repetita en novembre 2020 quand Carrefour lui propose de reprendre le magasin de la rue de Verdun, deux fois plus grand. Dans la nomenclature de la grande distribution, les « market » se situent entre les « hyper » et les surfaces de proximité. « A l’échelle de Suresnes, ce sont donc des gros magasins, assez pour que les clients y fassent l’essentiel de leurs courses, sauf peutêtre dans des périodes comme la rentrée des classes, pour des produits très spécifiques. »
Ce Parisien de souche s’est installé à Suresnes à la naissance du premier de ses deux enfants en 2007. Il y a pris ses marques et goûté à son « esprit village »… à portée de l’effervescence de la capitale à laquelle il demeure attaché. « La vie est apaisée à Suresnes : les transports sont assez faciles en passant par La Défense et il y a pas mal d’espaces verts. » Comme nombre de sportifs, cet accro au vélo et au footing apprécie tout particulièrement la proximité du Bois de Boulogne à portée de baskets de ses deux magasins.
Complémentarité des commerces
Informé dans le Suresnes Mag de la volonté d’ouverture des Conseils de quartier, il a rejoint celui du quartier Ecluse Belvédère, d’abord surtout motivé par les enjeux relevant de l’équilibre commercial : « Il faut garder de la complémentarité entre toutes les formes de commerce des moyennes surfaces comme les nôtres aux indépendants qui sont essentiels pour la qualité de vie et complémentaires de notre offre. »
Il découvre désormais dans ce nouvel engagement les « sujets de la vie de tous les jours » au cœur du travail de démocratie de proximité. « Moi, je fais a priori confiance aux élus pour les traiter au mieux. Mais je connais aussi les irritants et je suis prêt à apprendre pour contribuer à les régler.»