Quelqu’un comme elle

mars 2022

Florence Bitton a ouvert QCM, pour Quelqu’un comme moi, en 2013 rue Emile Zola. Une appellation qui en dit long. Elle a voulu un magasin de décoration à son image : libre des carcans et des modes.

Texte : Stephane Legras Photo : Marine Volpi

« Ma fille est une fonceuse, il n’y en a pas deux comme elle… », Liliane, la mère de Florence Bitton, créatrice du magasin suresnois Quelqu’un comme moi (QCM) en 2013, aurait pu ajouter « piquante ». Dédiée à la décoration et l’ameublement, la boutique a longtemps renfermé une alcôve dédiée aux produits pimentant la vie amoureuse et charnelle. Elle a disparu en 2018 quand Florence a ouvert à Rueil-Malmaison un deuxième QCM, beaucoup plus grand et agrémenté d’un salon de thé. Fonceuse donc, mais aussi entreprenante. Les articles qu’elle propose ne manquent pas d’originalité : boules à neige au graphisme indien, lampe au pied en forme de pieuvre ou encore bougies nommées « 7 péchés capiteux »… « Ils sont à mon image », sourit Florence Bitton. Elle se contrefiche des modes, propose des produits qui lui plaisent et apprécie mélanger les styles. Une table d’inspiration industrielle accueillera une étoffe ethnique qui voisinera avec un sac vintage. « Des choses assez particulières et que l’on ne trouve pas ailleurs. Elles doivent raconter une histoire. Que les clients aiment ou pas, il doit se passer quelque chose dans mon cabinet de curiosités », confirme-t-elle.

Antre de liberté

La commerçante laisse aussi libre cours à sa créativité. Des coussins en lin peinent à trouver preneurs ? Elle y fait imprimer des phrases, épicées forcément (« Nous sommes nos choix »), qu’elle sélectionne avec soin et cela cartonne. Florence place également des maximes dans des cadres photo. Lors de la campagne de la dernière présidentielle elle a fait le buzz en affichant sur sa vitrine les visages des candidats qu’elle avait grimés et repris un dessin de Wolinski, figure de Charlie hebdo. Cohérent. N’a-t-elle pas un temps, toujours sur sa vitrine, incité homophobes, sexistes et racistes à ne surtout pas pousser la porte de son antre de liberté ?

Parcours atypique

Son parcours est lui aussi atypique. Acheteuse pendant dix ans après avoir fait une école d’attachée de presse, elle ne se reconnaissait plus dans les produits qu’elle acquérait. « Arrivée à la quarantaine, j’ai décidé de me lancer », se souvient-elle. Le succès est au rendez-vous. « Je sais vendre », glisse celle qui se dit très attachée à l’accueil et à l’ambiance, musicale par exemple, de son magasin. On confirme. « Les clients doivent avoir le sentiment d’être invités chez moi », insiste-t-elle.
Des projets ? Possible… « J’aime l’énergie qu’ils génèrent. » Être dans le mouvement, toujours, et cela remonte à loin. Liliane, la maman d’illustrer : « Quand elle était petite, elle changeait tout le temps les meubles de place, même le piano ! »

Quelqu’un comme moi, 36 rue Emile Zola, tél. : 01 45 06 00 84, qcmstore.fr

 

La déco à Suresnes c’est aussi

◗ Modern art, 10 avenue Jean Jaurès
◗ Joker, 16 place du Général Leclerc
◗ Cadeaux chics, 18 avenue Jean Jaurès
◗ Le Grand Comptoir, 4 rue Pagès, legrandcomptoir.com
◗ Roche Bobois, 39 boulevard Henri Sellier, rochebobois.com
◗ Botanic, 26 quai Galliéni, botanic.com

Partagez l'article :