Lionel Exbrayat, primeur suresnois depuis sa prime jeunesse

septembre 2020

Né à Suresnes en 1963, Lionel Exbrayat a fait ses premiers marchés à Suresnes sur un stand primeurs à 16 ans. Depuis, il n’a jamais quitté le métier et a pris en 2016 la vice-présidence de l’Union des métiers de l’alimentation de proximité (UMAP). Texte : Pauline Garaude

Dans son blouson noir rehaussé d’une écharpe bleue, Lionel tient avec son habituel sourire son stand de primeurs sur le marché du bas de Suresnes. Derrière ses étals de fruits sagement rangés,
il sert une clientèle fidèle depuis des années. « J’ai démarré à 16 ans sur le stand du père d’un copain pour gagner de l’argent de poche », se rappelle celui qui était collégien à Emile Zola, puis lycéen à Paul Langevin.

Après un BTS de comptabilité et un an d’armée, n’ayant pas de boulot, il retourne chez son employeur primeur. Lequel lègue l’affaire à ses enfants que Lionel reprend en 1988.

Un passionné !

« J’ai appris à aimer ce métier aujourd’hui devenu une passion », raconte-t-il. Avec plus de fruits que de légumes, il offre toujours le meilleur et rappelle que le travail de sélection du primeur est un vrai métier, validé par un CAP primeur. Oranges de Sicile, citrons verts du Mexique, fruits
exotiques pour les fêtes de fin d’année, tomates cerise toute l’année…

« On produit tout et à toutes saisons », souligne-t-il, assumant son choix de ne pas s’inscrire dans la saisonnalité ou « le bio à tout prix ». En revanche, ses fruits sont issus de vergers écoresponsables. « Il y a une demande des clients pour le bio mais aussi beaucoup de confusion car les gens pensent que le bio est sans traitement. Alors je fais de la pédagogie et explique comment sont sélectionnés mes produits écoresponsables. Si la qualité n’était pas au rendez-vous, la clientèle ne me suivrait pas depuis 32 ans. »

Alimentation de proximité

Vice-président de l’UMAP (syndicat national qui regroupe les métiers de l’alimentation de proximité sur les marchés et en boutique, dont 90% de primeurs), il prend son métier à coeur.
« L’enjeu actuel est de fournir 50% des cantines scolaires avec des produits de proximité, avance Lionel. C’est le challenge du moment auquel on doit répondre », reconnaît ce professionnel.

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