Le Petit Mont-Valérien, petite surface, grand coeur

juin 2021

Au pied de l’hôpital Foch, Béatrice Kalista propose une restauration légère sur sa terrasse ou à emporter. Son leitmotiv : fraîcheur, qualité et bonne humeur.
Texte : Thierry Wagner_Photos : Benoît Moyen

Béatrice Kalista a ouvert Le Petit-Mont-Valérien, face à l’entrée principale de l’hôpital Foch, en 2015. Pour de nombreux patients réguliers ou visiteurs et pour le personnel de l’hôpital, elle est vite devenue un personnage incontournable du quartier, un de ceux « qui font Suresnes ». La page Facebook de l’établissement annonce avec modestie « Restaurant pour petit déjeuner et brunch, sandwicherie, café ». Ce que ne dit pas cette accroche, c’est la fraîcheur des produits et les qualités humaines de la gérante dont la bonne humeur semble inaltérable. Arrivée de son Auvergne natale à 18 ans avec un contrat d’apprentissage dans une boulangerie parisienne, elle devient vite responsable de magasin, puis quitte la boulangerie pour des traiteurs spécialistes de l’événementiel, la Table de Cana, Qwerty, Fauchon… C’est lors d’un jour de l’an où elle travaille comme extra pour Potel et Chabot qu’elle rencontre son futur conjoint, lui aussi employé par le grand traiteur parisien. Il vit à Suresnes où il a grandi. Le couple s’y installe. Mais comment concilier le métier de première maître d’hôtel chez un traiteur italien, les soirées d’entreprises et fêtes privées non-stop, avec une vie de famille ? Béatrice et François posent leur candidature à un appel d’offres de la SNCF propriétaire du local vacant depuis une douzaine d’années près de la gare Suresnes-Mont-Valérien, autrefois occupé par un fleuriste. Le projet du Petit Mont-Valérien est retenu. Il ouvre en juillet 2015 après plusieurs mois de travaux, « en espérant moins de contraintes horaires, notamment le week-end », confie Béatrice Kalista.

Dès 6 heures du matin

Tout est relatif, pourrait-elle ajouter. L’établissement est ouvert dès 6 heures du matin et jusqu’à 19 heures, du lundi au vendredi ! « J’arrive à 5 heures pour m’avancer, faire les salades fraîches, préparer les plats chauds salés du midi, faits maison, dans la cuisine au sous-sol. Le pain de mes sandwichs vient de l’Atelier des pains à Suresnes et la viande d’un boucher de la ville. On a des bons produits partout ici », explique-t-elle. La fréquentation diffère selon l’heure : personnel de l’hôpital, chauffeurs de taxis, passagers du train, personnes venant en consultation ou en visite à l’hôpital…  « J’ai beaucoup d’habitués parmi les équipes de Foch bien sûr, mais aussi des patients qui viennent régulièrement pour des examens de contrôle. Ils viennent discuter et confient beaucoup de choses. Certains nous ont quitté ces derniers mois, » poursuit-elle, émue. « Quand je ferme le vendredi soir, je donne mes invendus frais du jour à la maison des parents Ferdinand Foch. Les familles qui viennent parfois de très loin continuent parfois de m’envoyer des messages sur ma page Facebook. On connaît tout de leur vie parce qu’on les rencontre à un moment où ils sont fragilisés et ont besoin de contacts. » Limité à la vente à emporter depuis le 29 octobre par les contraintes sanitaires liés à l’épidémie de Covid-19, Le Petit Mont-Valérien a encaissé le choc du confinement. Depuis le 19 mai, on peut de nouveau s’assoir à la terrasse de Béatrice Kalista qui annonce des ardoises à thème fromage ou charcuterie pour les after-works. Et, comme le métier est là, Le Petit Mont-Valérien propose aussi aux entreprises locales des boîtes petit-déjeuner ou plateau repas et cocktails traiteur à la demande. Avis aux entrepreneurs suresnois.

 

Le Petit Mont-Valérien, 45 rue Worth

Dès 6 h du matin du lundi au vendredi

Contact : 06 68 36 07 72

Facebook : Le Petit Mont Valérien

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