FLUCTUAT NEC MERGITUR*, LES COMMUNES A LA RESCOUSSE DE L’ETAT
Même si la devise appartient à la ville de Paris depuis que le baron Haussmann en a décidé ainsi en 1853, elle peut sans nul doute s’appliquer, dans son acception symbolique, à toutes les communes en ces temps de crise sanitaire. En effet, plus que jamais les collectivités territoriales, au
premier rang desquelles les communes, sont en première ligne dans la gestion de la crise sanitaire, que ce soit d’un point de vue économique et social ou dans la mise en oeuvre de la stratégie vaccinale.
A la croisée des compétences
Malmenées depuis plusieurs années par des décisions toujours plus contraignantes de la part de l’Etat notamment en matière financière, les communes apparaissent, avec la pandémie, comme un maillon essentiel de la Nation. Au-delà de Suresnes, le constat est le même partout en France. L’échelon communal se trouve finalement à la croisée des compétences institutionnelles entre les départements, les régions et l’Etat.
Force est de constater que les communes et donc les élus municipaux, prennent la charge de compétences qui ne sont as de leur ressort par nécessité, et c’est la demande de nos concitoyens car nous sommes, en qualité d’élus, le premier lien ou maillon entre l’Etat et le citoyen.
Cette mission particulière nous oblige à nous projeter, à anticiper et organiser l’avenir de nos territoires. Il appartient, en effet, aux élus d’imaginer le devenir de leur territoire et de créer les conditions favorables à son développement. C’est ce que nous allons faire à Suresnes dans les prochains mois en associant les Suresnois à cette démarche.
Respect des échéances électorales
Ensemble nous inventerons le « Suresnes de demain » à l’aune des 20 prochaines années. C’est ce qu’attendent les habitants et les acteurs économiques de notre ville. Pour préserver la qualité de ce lien impérieux entre l’Etat et les citoyens, les Suresnois pour ce qui nous concerne, il nous faut être vigilants quant au respect de nos
institutions et des échéances électorales. En ces temps troublés, personne ne comprendrait en effet, que les élections départementales et régionales soient reportées au lendemain des élections présidentielles de 2022… C’est ce qu’a rappelé le Sénat en se prononçant fermement pour l’organisation des élections en juin prochain.
Garantir l’unité, la cohésion et la confiance dans notre pays et le devenir de nos territoires et prévenir la défiance croissante à l’égard du politique doit interdire tout soupçon de cuisine électorale. Suresnes a besoin de s’inscrire dans des projets d’avenir avec le Département et la Région, non pas de report des échéances.
Nous aurons donc à coeur, dans le cadre de ces élections, de défendre Suresnes et les valeurs qui nous sont chères. Reporter encore les élections signifierait retarder les investissements publics indispensables à la relance de notre économie.
Sortir du courtermisme
Nous nous inscrivons dans un temps long avec le Département et la Région. C’est pourquoi nous devons sortir du courtermisme actuel et de la navigation à vue. Le manque de perspective au plan national, quelles qu’en soient les raisons, inquiète nos concitoyens, les Suresnois n’échappent pas à la règle. C’est en tout cas, ce qui ressort de nos échanges réguliers sur le terrain, à la faveur notamment des « Mairies mobiles » que nous avons mises en place depuis le mois de novembre.
Coconstruire le Suresnes de demain, consolider la démocratie participative, rester à l’écoute des habitants, tout en veillant à ce que nos institutions ne soient pas dévoyées, tels sont les sujets qui nous préoccupent au quotidien. Préserver la solidarité, la santé physique et psychique des Suresnois, soutenir nos commerces et l’activité économique, relève d’un défi quotidien. Nous essayons de le relever sans obérer l’avenir et sans céder à certaines surenchères politiciennes. C’est le contrat de confiance que nous avons établi avec vous.
*Il est battu par les flots mais ne sombre pas.
