S’engager à Suresnes

janvier 2021

La crise sanitaire a accentué les inégalités et plongé de nombreuses personnes dans la précarité ou la détresse. Paradoxalement et heureusement, des élans de solidarité individuels et collectifs se font jour. Ces engagements s’appuient sur des valeurs et des actions ancrées de longue date à Suresnes.

Si la pandémie a accentué la fragilité morale, financière ou matérielle de nombreux Français, des réponses se sont aussi fait jour : on s’inquiète pour son voisin, on aide l’hôpital d’à côté ou l’association locale d’aide aux démunis. Encouragées, accompagnées par la Municipalité qui a mis en place différents dispositifs, comme l’Observatoire citoyen des intentions bénévoles ou la plateforme Suresnes entraide, ces solidarités raffermissent le lien social, ciment d’une vie urbaine collective et apaisée. Elles sont aussi une chance à saisir, car, en matière d’engagement, Covid ou pas, on n’est jamais trop nombreux.
« Certaines personnes s’engagent bénévolement en appui des professionnels du Centre communal d’action sociale (CCAS), avec les services de la Ville : au Square auprès des personnes en difficulté, parmi les bénévoles du dispositif de lutte contre l’isolement, ou encore au Centre médical municipal au sein des Alizés accompagnant les personnes atteintes de cancer et leurs familles, ou à la Maison des aidants », détaillent Florence de Septenville, adjointe au maire déléguée aux Seniors, à l’accompagnement social et au handicap, et Yasmina Guerrab, conseillère municipale auprès d’elle particulièrement impliquée sur l’accompagnement social.

De très nombreux citoyens prêtent main forte aux associations locales, dans des domaines dont il est difficile d’établir la liste exhaustive : aide alimentaire, réduction de la fracture numérique, lutte contre l’isolement, accompagnement vers l’emploi… L’engagement solidaire peut aussi s’étendre au développement durable, à la sensibilisation à la lecture, aux clubs sportifs, à la culture… Des personnes qui s’engagent dans des actions diverses, quels que soient leur âge, leur genre, leur origine.
Et parce qu’il n’est jamais trop tôt et que les jeunes sont, dans les domaines du volontariat et du bénévolat, un public recherché, certains dispositifs leur sont spécialement destinés. Et pour les plus motivés, à la Croix-Rouge, on commence dès 12 ans  et au Conseil communal de la Jeunesse, dès 11 ans !

3 QUESTIONS A

FLORENCE DE SEPTENVILLE
Adjointe au Maire déléguée aux Seniors, à l’Accompagnement social et au Handicap
L’accompagnement social à Suresnes repose-t-il aussi sur des bénévoles ?
Il repose sur le Centre communal d’action sociale, bien sûr, mais beaucoup de bénévoles et d’associations rayonnent dans le champ de la solidarité dans notre ville. Certaines sont très connues et anciennes, comme la Croix-Rouge, le Secours populaire, les Restos du coeur, d’autres émergent de manière plus ou moins durable, animées par des citoyens de tous âges désireux de s’engager pour aider ceux qui en ont besoin, d’autant plus dans cette période de crise sanitaire, économique et sociale. La Ville a un rôle à jouer pour fédérer toutes ces énergies, les aider, leur permettre de se rencontrer, se connaître entre elles, se compléter afin qu’elles puissent agir localement de manière coordonnée et efficace.

ALEXANDRE BURTIN
Adjoint au Maire délégué au Sport
Que représente le bénévolat dans la vie sportive suresnoise ?
Les bénévoles sont les murs porteurs du monde associatif : sans leur action, le sport tel qu’on le connaît ne pourrait pas exister. Quelque 3 millions d’administratifs, encadrants techniques ou accompagnants oeuvrent dans les 175 000 associations sportives de l’Hexagone. La ville de Suresnes aura toujours à coeur de soutenir et valoriser ceux qui s’engagent pour un projet collectif, au service des autres et qui incarnent les valeurs du sport au sein des 60 associations et clubs sportifs suresnois représentant plus de 45 disciplines. A tous nos bénévoles que j’ai plaisir à rencontrer j’adresse un grand Merci !

LOUIS-MICHEL BONNE
Adjoint au Maire délégué à la Vie des associations
Quelle est votre perception de l’engagement et du bénévolat ?
Quel que soit son type d’engagement, qu’il soit de compétence, solidaire ou pour servir une cause, si l’on donne de son temps, l’on reçoit tout autant. A Suresnes, cela force le respect de voir autant de belles personnes s’investir dans ces missions, pour et auprès des autres. N’est-il pas plus immense récompense que le sourire d’un enfant, le bonheur perceptible de la personne que l’on a aidée, le sentiment du devoir accompli ! Le monde associatif ne serait rien sans l’association des vies.

Ces associations ou structures cherchent des bénévoles

La Courte échelle (soutien scolaire), la Maison de parents Ferdinand Foch (accueil de familles de malades de l’hôpital Foch), Lire et faire lire (promotion de la lecture auprès des plus jeunes), la Croix-Rouge (aide humanitaire), Une Seconde nature en ville (amélioration de la qualité de vie en ville par la nature), Secours populaire (soutien aux démunis), le Square (aide aux personnes isolées ou en difficulté), CCAS (lutte contre l’isolement), les Femmes relais (accompagnement de personnes issues de l’immigration).
Plus d’informations auprès de l’Observatoire citoyen des intentions bénévoles, tél. : 01 41 18 37 39.

Jeunes, le B.A. ba de l’engagement

S’engager, à partir de quel âge ?

En général, à partir de 16 ans, il est possible de s’engager dans n’importe quelle association, à condition d’avoir une autorisation parentale. A Suresnes, les associations ou structures qui accueillent des jeunes sont la Courte échelle, Part’Ages 92, l’Unicef, Une seconde nature en ville, les maisons de quartier, L’espace jeuneS.
La Croix-Rouge accueille de jeunes bénévoles, dès 12 ans comme Initiateur premiers secours. Puis à partir de 16 ans comme équipier secouriste et pour participer à des postes de secours pour assurer les premiers soins lors de grands événements et de manifestations culturelles et sportives (concerts, festivals, matchs de foot…). A 16 ans, il est aussi possible de devenir Initiateur à la réduction des risques (IRR) et de participer aux distributions alimentaires à l’épicerie sociale ou aux collectes alimentaires.
Enfin, à 18 ans, on peut devenir formateur, pour la prévention et secours civique de niveau 1 (PSC1) et pour les maraudes.

 

Le service civique, engagement sur mesure pour les jeunes

Taillé sur mesure pour les jeunes de 16 à 25 ans (30 ans pour les personnes en situation de handicap), le service civique permet de s’engager, de se rendre utile, tout en suivant une formation ou en occupant un emploi. Ce dispositif d’engagement volontaire permet d’acquérir de nouvelles expériences et de développer de nombreuses compétences. Indemnisées à hauteur de 580 euros par mois, les missions se déroulent sur des périodes pouvant aller de 6 à 12 mois. A ce jour, 580 postes sont ouverts dans les Hauts-de-Seine pour des missions diverses au service de l’intérêt général.

Ce qu’ils en disent : Lucas, 18 ans et Sophie, 19 ans, réalisent une mission de service civique au CCAS de Suresnes par l’intermédiaire de l’association Unis-Cité. Cette mission comprend plusieurs aspects : la lutte contre l’isolement (visites chez des personnes âgées), animation (formation aux outils numériques comme les tablettes pour les personnes âgées) et mise en place d’un projet (projet sur la mémoire et restitution lors d’une exposition). « Après mon bac S, j’ai eu envie de faire une pause, mais une pause utile », explique Lucas. Quelques semaines après le début du service civique, ses attentes semblent satisfaites. « J’ai été formé, au secourisme notamment, et j’ai l’impression d’apporter une aide concrète. Le projet d’exposition est vraiment intéressant ». Sa binôme Sophie envisage le service comme une bonne action, « on est au contact des gens et on voit tout de suite sur leur visage qu’on les rend un peu heureux », mais pas seulement : « C’est une expérience professionnelle très gratifiante sur un CV, qui m’a permis de découvrir le fonctionnement d’une mairie et tout ce qu’il est possible de mettre en place pour les personnes âgées. »
Pour plus de renseignements ou vous porter volontaire : www.service- civique.gouv.fr/missions

 

A Suresnes, le CCJ de 11 à 25 ans

Le CCJ, Conseil communal de la jeunesse, est composé de jeunes Suresnois qui ont entre 11 et 25 ans. En participant à cette instance, ils trouvent l’opportunité de mettre en place des projets pour la ville, améliorer le quotidien, porter des actions citoyennes et solidaires. Avec le CCJ, ils agissent sur le territoire de la commune en découvrant les institutions et en s’initiant à la méthodologie de projet, tout en favorisant la solidarité active.
Le Conseil communal de la jeunesse a par exemple organisé une collecte pour les Restos du coeur, des collectes de sang à la salle des fêtes (en partenariat avec l’Établissement français du sang), participé au Téléthon ou encore aux commémorations du 11 novembre et du 8 mai. Ils étaient présents sur le marché du centre ville le 12 décembre lors de la collecte de produits frais au profit de la Croix-Rouge et des Restos du coeur (photo ci-dessous).
Espaces jeuneS au 01 41 18 15 25.

Et aussi : Actif’jeunes est un dispositif local d’aide aux projets accessible à tous les jeunes âgés de 15 à 25 ans qui habitent, étudient ou travaillent à Suresnes.
Infos pratiques www.sij.asso.fr

 

Visages de bénévoles

Des Suresnoises et des Suresnois racontent pourquoi et comment ils s’engagent.

Dominique Richard,
avec Lire et faire lire

Elle arbore un splendide papillon sur son pull noir et ce n’est pas un hasard. « C’est pour mettre les enfants en confiance », sourit-elle. Dominique Richard est engagée depuis plusieurs années dans Lire et faire lire, une association intergénérationnelle créée il y a 20 ans par l’écrivain Alexandre Jardin avec la Ligue de l’enseignement. « Notre but est de faire découvrir et aimer la lecture aux jeunes enfants, explique cette amoureuse des livres. Nous intervenons dans 15 écoles à Suresnes, essentiellement des maternelles. Nous lisons des albums à des groupes de 6 élèves maximum puis nous en parlons ensemble. » L’idée n’étant pas de rester avec son bouquin dans son coin mais aussi de permettre à ceux qui sont timides en classe d’exprimer ce qu’ils ressentent. Lire et faire lire offre à chaque nouveau lecteur l’ouvrage Je cherche un livre pour enfant, de Sophie Van Der Linden où sont traités différents thèmes comme les sentiments, le rire ensemble ou la découverte du monde. « Nous avons la chance d’avoir à Suresnes deux médiathèques où les bibliothécaires nous conseillent et nous font découvrir les nouveautés », salue Dominique Richard.

Les bienfaits de l’engagement
Elle et les autres membres de l’association ne comptent pas leurs heures et assurent une à deux matinées de lecture par semaine. « Nous sommes 45 bénévoles. En temps normal nous intervenons de novembre à juin. Le reconfinement avait suspendu notre activité et nous espérons pouvoir reprendre nos actions en cette rentrée de janvier », glisse-telle entre tristesse et espérance.
« L’engagement met de l’huile dans les rouages. De plus, nous sommes 90% de retraités et cela nous permet de garder un lien avec les actifs. Pour ma part, après une vie professionnelle au service de l’humain, comme directrice d’hôpital, il me fallait poursuivre une mission sociale d’utilité publique. C’est aussi le moyen de transmettre un plaisir que nous éprouvons et de faire découvrir aux enfants le monde à travers l’imagination », ajoute Dominique Richard.
Association Lire et faire lire, Dominique Richard au 06 16 29 15 16 et par mail : dominique.richard.12@gmail.com.

 

3 QUESTIONS A

PIERRE-ERIC RANDRIANARISOA,
président d’Une seconde nature en ville

Comment se traduit votre engagement ?
Nous intervenons sur plusieurs sites et notamment à la Maison de quartier des Sorbiers. Nous proposons différentes expérimentations de culture en ville. Il peut s’agir d’un potager, de fraises ou même d’arbres fruitiers. Nous animons également des ateliers qui ont malheureusement été suspendus lors des deux confinements. Nous avons tout de même pu faire 42 ateliers cette année, contre une centaine l’an passé. Nous sommes donc de fervents défenseurs de l’agriculture urbaine qui doit être développée en hyper proximité.
Et pour ces prochains mois ?
Maintenant nous devons essaimer dans d’autres quartiers, continuer de partager, faire redécouvrir ce que peut apporter la nature en ville. Notre désir est d’avoir un référent dans chaque quartier de Suresnes qui reste une ville à taille humaine. Que chacun adapte notre projet à son environnement, pour faire vivre un écosystème local.
Qu’est-ce que l’engagement bénévole de ses habitants peut apporter à une ville ?
Il s’agit aussi de se donner une place dans la société, d’y jouer un rôle. Et puis l’engagement c’est l’implication dans la durée, il faut avoir conscience que les résultats ne viennent pas tout de suite. Plus généralement, cela permet d’améliorer le climat général du lieu où l’on vit. Pour une ville, l’intérêt de l’engagement bénévole réside dans le fait qu’il développe le sentiment d’appartenance à une communauté, notamment grâce, encore une fois, à des liens de proximité.

Une seconde nature en ville, 12 rue du Chemin vert, tél. : 06 11 02 51 41, mail : unesecondenatureenville@gmail.com

Farouk Djelal,
bénévole de la Lutte contre l’isolement au CCAS

Depuis 6 ans, Farouk Djelal fait partie du groupe de bénévoles de la Lutte contre l’isolement mis en place par le Centre communal d’action sociale. « Retraité après une carrière dans la bureautique, habitant Suresnes, je me suis rapproché de la mairie, raconte-t-il. Dans ma génération, l’aide aux personnes isolées est ancrée dans notre éducation, notre culture et nos traditions familiales, qu’elles soient occidentales ou orientales, poursuit Farouk Djelal. Le CCAS me met en contact avec des personnes très seules, auxquelles je rends visite régulièrement pour des discussions, parfois pendant deux heures, faire quelques pas ou une course autour de chez elles, alléger un peu leur solitude. Elles ont besoin de contacts, de chaleur humaine. Le téléphone ne suffit pas. Je me déplace dans tout Suresnes », précise-t-il, très volontaire. « Pour nous qui sommes retraités, donner à la société un peu de notre temps apporte beaucoup de bien-être. J’ai la forme, tant que je pourrai le faire, je le ferai. »
CCAS : 01 41 18 38 58. Formulaire de contact disponible sur le site de la ville : suresnes.fr

 

Thierry,
réserviste dans la Police nationale depuis 13 ans dont 3 ans à Suresnes

« Je suis responsable prévention et sécurité dans une entreprise de transports, mes compétences ont très vite convaincu au sein de la Police nationale. J’accompagne les policiers dans des missions de prévention routière dans les écoles, de contrôle de sécurité des bâtiments, de prévention contre les vols et les agressions auprès des commerçants ou à l’occasion d’opérations « Alternative à la sanction ». J’apporte un supplément de compétences et je joue un rôle de médiateur. C’est très gratifiant, je me sens utile. J’ai aussi beaucoup appris, que ce soit en méthode de travail ou savoir juridique. »

La réserve citoyenne de la Police nationale

Les missions confiées aux réservistes peuvent être de nature variées, elles sont aussi déterminées en fonction du profil, de l’envie, des compétences et de l’expérience du volontaire. Les domaines d’intervention sont vastes : solidarité, médiation sociale, prévention de la délinquance, éducation à la loi, etc. Le citoyen réserviste peut devenir un interlocuteur des habitants et des commerçants, en complément de l’action des policiers. Ces missions s’adressent à des citoyens âgés de 18 à 65 ans et de nationalité française, ou à des policiers retraités.
Pour plus de renseignements ou vous porter volontaire : www.interieur.gouv.fr ou drcpn-mnrc@interieur.gouv.fr

 

Philippe Guinaud,
responsable Relations publiques et Actions mémorielles des Scouts guides de France

« L’engagement et le service sont dans l’ADN du scoutisme. A Suresnes, nous sommes engagés dans plusieurs types d’actions : nous avons par exemple mené récemment une opération de sensibilisation à la propreté de la ville. En ce moment, comme chaque année, les enfants confectionnent des boîtes de Noël qui sont offertes aux personnes isolées, sans-abri et migrantes.
Nous avons par ailleurs un partenariat avec la Ville et les associations d’anciens combattants pour porter les drapeaux lors de commémorations au Mont-Valérien. Nous avons aussi des actions ponctuelles : en cas de crise par exemple, les scouts vont se mobiliser pour aider la population. Lors du premier confinement, nous avons ainsi soutenu le moral des équipes Covid de l’hôpital Foch. Enfin, il faut savoir que l’ensemble de la structure du scoutisme en France est porté par des bénévoles. »
Courriel : rg@sgdfsuresnes.fr

 

Le saviez-vous ?

Pour encourager la prise de responsabilités des bénévoles et soutenir leur démarche citoyenne, la loi Egalité et citoyenneté du 27 janvier 2017 permet aux dirigeants et encadrants bénévoles de concilier leur engagement associatif avec leur activité professionnelle.
Si vous êtes engagé dans une association de loi 1901 qui existe depuis au minimum trois ans, vous pouvez demander un congé non rémunéré à votre employeur, afin d’assurer vos responsabilités associatives pouvant se tenir durant le temps de travail. Ces congés, qui peuvent être fractionnées en demi-journées, ne seront pas imputés sur la durée des congés payés annuels et ne pourront pas excéder six jours ouvrables. Plus d’informations sur : https://www.associations.gouv.fr/conge-engagement.html

Michel Dupire,
président de la Courte échelle

La Courte échelle accompagne les élèves de Suresnes dans leur travail scolaire, du CE1 à la Terminale, en leur transmettant des valeurs telles que l’assiduité, le respect, la tolérance ou encore le goût du travail. « Nous privilégions l’accompagnement individuel qui permet au bénévole de créer un véritable lien avec l’élève durant toute l’année scolaire », précise Michel Dupire, le président de l’association.
Environ 75 bénévoles sont engagés dans cette association suresnoise et aident, selon les années, 200 à 300 élèves. « Tous ont à la fois le souci d’aider les jeunes et un intérêt personnel pour ce genre d’activités », souligne Michel Dupire. Les profils sont très variés : des retraités et d’anciens professeurs, bien sûr, mais aussi des personnes en activité, des étudiants et même des lycéens donnent régulièrement de leur temps pour permettre aux jeunes Suresnois défavorisés de reprendre confiance en eux et de progresser.
L’association cherche aujourd’hui à développer l’accompagnement extra-scolaire : « les jeunes en difficulté n’ont souvent pas accès à des pratiques ou des activités éducatives et culturelles et nous aimerions ouvrir leur horizon », résume Michel Dupire.
Tél. : 07 71 60 47 62.
Courriel : courte-echelle92@orange.fr

 

Nancy Jacquet, bénévole à la JSS

« Je n’ai aucun mérite à vouloir apporter un peu de mon aide à ce club. C’est tellement peu par rapport à ce que nos enfants reçoivent. Mon fils Alban va avoir 21 ans. Il est entré à la JSS à 7 ans. J’ai commencé par faire des accompagnements en voiture, à assister aux matchs, aller faire un tour le soir aux entraînements. Je me suis attachée au groupe et au club. Peu à peu je me suis impliquée davantage, admirative du travail accompli par les bénévoles et les éducateurs. Ils tirent les enfants vers le haut dans le respect des autres, des consignes et des installations. Pendant deux ou trois ans, tous mes dimanches ont été consacrés au football. A présent j’aide à mettre en place un soutien scolaire au sein du club. Mon fils et moi avons chacun notre propre histoire avec la JSS. Je ne suis ni dirigeante, ni licenciée, juste bénévole. »

Le club aux 1000 licencies a « besoin de tout le monde »

Avec plus de 1000 licenciés de l’école de football jusqu’aux vétérans, la JSS est la plus grosse association sportive de Suresnes. Elle emploie 3 salariés diplômés d’Etat. « On ne fait pas tourner un tel club avec trois personnes. Donc on a besoin de tout le monde, à commencer par un bureau de l’association, 12 membres, tous volontaires », commente Jean-Louis Brunin, vice président arrivé au club en 1992 en accompagnant son fils de 6 ans. Trente-cinq éducateurs volontaires oeuvrent sur le terrain auprès des jeunes. « On leur octroie un défraiement, dérisoire par rapport au temps et à l’investissement que cela représente », précise le vice-président.
Les qualités d’un bon bénévole ? « Comme dans toute association, il faut faire ses preuves, être modéré, voir, écouter ce que disent les gens, apporter du neuf petit à petit, sans bousculer les choses, surtout dans des clubs qui ont une longue histoire, avec plusieurs générations présentes », estime Jean-Louis Brunin, entré au bureau de l’association il y a 20 ans. La JSS revendique un esprit « famille et plaisir » et une dimension éducative et sociale au-delà du football. Le club a toujours besoin de bénévoles, parents et joueurs eux-mêmes, pour l’organisation des tournois, la présence les jours de match, la communication, la mise en place d’événements… Il vient de créer JSS Solidarité, un fonds de soutien pour venir en aide aux personnes dans le besoin au sein du club. Cinq volontaires s’emploient aussi à mettre en place un soutien scolaire début 2021 pour les enfants licenciés.
JSS : 01 47 51 97 34. Courriel : jsuresnes@orange.fr

 

Le RCS : terre de benevoles

Avec 600 licenciés toutes catégories confondues, le Rugby Club Suresnes-Hauts-de-Seine est le deuxième club sportif de la ville, après la JSS.
Le club compte une école de rugby réputée, des équipes de jeunes performantes et une équipe fanion évoluant au niveau national qui se professionnalise. Soixante-dix bénévoles participent à la vie de l’association, socle du club, pour la plupart licenciés. Certains sont dirigeants, d’autres se chargent de la buvette (Les Bravettes) et de la restauration, d’autres encore s’engagent sur la communication, le commercial ou l’accompagnement socio-professionnel.

 

Romain Bordier,
bénévole à Suresnes Escalade

« L’escalade est un sport collectif, ses valeurs sont basées sur l’entraide, la solidarité, le dépassement de soi », annonce Romain Bordier qui a débuté au club de Suresnes il y a 5 ans, sans aucune pratique sportive antérieure à part la course à pied. La discipline a le vent en poupe et sera même sport additionnel aux deux prochaines olympiades de Tokyo et Paris.
« L’association, entièrement gérée par des bénévoles, compte plus de 400 adhérents encadrés par 4 moniteurs salariés par le club », précise-t-il. S’entraînant 3 à 4 fois par semaine, il consacre quotidiennement du temps au club comme responsable de la partie compétition jeunes, adultes et seniors, très dynamique à Suresnes escalade : « Gérer les inscriptions aux épreuves, motiver le plus de gens possible pour participer, organiser des entraînements spécifiques… Comme toutes les passions, ça vient toujours un peu empiéter sur la vie de famille. La meilleure façon de trouver le bon équilibre est d’y embarquer ses proches. Ma femme s’y est mise, mes enfants aussi. C’est devenu un plaisir familial, tous ensemble. »
Suresnes-escalade.fr

 

Le benevolat au service de l’emploi

Le service Emploi de la mairie de Suresnes propose deux types d’ateliers animés par des bénévoles : un atelier de simulation d’entretiens permet à chaque demandeur d’emploi de se tester et d’obtenir des conseils personnalisés pour s’améliorer et augmenter ses chances d’être recruté.
Hors période de confinement, un bénévole intervient également toutes les semaines au sein d’une salle multimédia, mise à disposition par la mairie, pour former ceux qui en ont besoin aux rudiments de l’informatique. Création d’une boîte mail, utilisation d’outils de traitement de texte, recherche d’offres d’emploi en ligne… « Il s’agit de leur donner des bases pour les rendre autonomes dans leur recherche d’emploi », explique la responsable de l’unité emploi-insertion de la mairie, Saloua Bouvy.
Infos pratiques service Vie économique et emploi, 7/9 rue du Mont-Valérien, tél. : 01 41 18 16 54

 

Daphné Patte,
présidente de Culture échecs et bénévole de l’Animation seniors

« Intervenir auprès des seniors permet de tisser des liens intergénérationnels : deux d’entre eux ont ainsi rejoint le club dont les membres sont souvent jeunes. Nous sommes attachés à cette dimension sociale, à la mixité sociale. Je m’investis bénévolement, en marge de mon activité professionnelle, pour permettre à des Suresnois de s’épanouir en pratiquant un sport qui m’a permis de m’épanouir moi-même. Mon but est aussi de démocratiser les échecs et donc de faire profiter les autres de ce qu’ils m’ont apporté. »
Culture échecs, espace Caron, 29 ter rue Albert Caron,
Daphné Patte, présidente (06 66 26 58 68), Jérémie
Kopka, directeur sportif (06 30 39 76 06),
mail : culture.echecs@gmail.com, site : culture-echecs.eu

 

 

 

Drifa Belhadi,
bénévole à l’unité locale de Suresnes de la Croix-Rouge

Malgré une activité professionnelle très prenante, cette ingénieure de recherche clinique à l’hôpital Bichat à Paris a choisi de s’engager au sein la Croix-Rouge il y a trois ans. « Je ne connaissais personne dans l’association. C’est lors d’une initiation aux gestes de premiers secours que le formateur m’a incité à venir à  la réunion publique où sont présentées chaque mois toutes les activités de l’unité locale. J’ai souhaité m’engager sur le secteur action sociale », confie-t-elle. Drifa Belhadi débute ainsi sur des collectes alimentaires et à « La Ruche », l’épicerie sociale de la Croix-Rouge où elle est encore présente un samedi sur deux. Entre temps, la bénévole est devenue responsable locale de la collecte de la Banque alimentaire, gère les relations avec les 6 supermarchés partenaires et l’organisation des équipes de bénévoles. « Aider les autres, s’intéresser à leur situation, considérer leurs difficultés, permet de relativiser nos propres problèmes du quotidien », explique-t-elle.

Croix-Rouge française : bénévole a tout âge

L’unité locale de la Croix-Rouge française, forte de 140 bénévoles, compte parmi les principales associations d’entraide et de solidarité suresnoises. Depuis plus de 50 ans, elle se mobilise sur des actions sanitaires, de solidarité et de secours : lutte contre l’isolement (service d’écoute, soutien psychologique), distribution alimentaire à l’épicerie sociale en relation avec des travailleurs sociaux, aide financière, maraudes et assistance aux personnes sans abri… L’unité locale organise également des postes de secours pour la couverture sanitaire de manifestations sportives ou culturelles ou lors de rassemblements et effectue des missions de secours à victime en appui du SAMU des Hauts-de-Seine et des sapeurs-pompiers. Mais il n’est pas nécessaire d’être secouriste pour rejoindre les bénévoles de l’association qui propose un engagement multiforme « pour un jour ou plus » en fonction des envies et disponibilités de chacun. « Il n’y a pas de limite d’âge pour s’engager et la vie étudiante n’est pas un frein au bénévolat, les actions se déroulant à tous moments y compris le week-end », explique Marine Grosmaire, responsable de la communication de l’unité locale. L’épicerie sociale manque actuellement de jeunes bénévoles.
Croix-Rouge française, Unité locale de Suresnes : 01 45 72 45 26

S’engager à Suresnes, mode d’emploi

La ville de Suresnes a mis en place différents dispositifs pour accompagner les personnes désireuses de s’engager, via son Observatoire citoyen et des intentions bénévoles.

 

Le formulaire « Devenir bénévole »
Les habitants peuvent y exprimer leur intention de s’impliquer dans la ville et renseigner leurs centres d’intérêt, leurs compétences, leurs disponibilités, le type de missions qu’ils aimeraient effectuer. Les « potentiels bénévoles » sont ensuite rappelés, et un rendez-vous visant à les orienter vers des structures leur correspondant leur est proposé avec Camille Presse, référente de l’Observatoire, en lien avec le service Vie associative. L’idée étant de les orienter vers les associations qui recherchent un profil semblable au leur. Avec le reconfinement, ces rendez-vous se faisaient par téléphone. Les missions les plus répandues ? L’accompagnement des personnes fragiles et l’aide alimentaire des personnes âgées. Et cela peut aller très vite. Une Suresnoise qui s’était présentée en début d’année était bénévole quinze jours plus tard à la Courte échelle, une structure de soutien scolaire. De janvier à début décembre 2020, 102 formulaires ont été remplis par des Suresnois, contre 89 l’année précédente.

Le répertoire de l’engagement
Disponible dans les accueils municipaux et sur le site Internet de la Ville, suresnes.fr, il recense de nombreuses structures dans lesquelles il est possible de s’impliquer notamment pour faire du bénévolat et précise leurs coordonnées pour que les habitants puissent entrer directement en contact avec celles qui les intéressent. Une soixantaine de structures est listée.

La newsletter de l’engagement
Disponible selon les mêmes canaux, elle est publiée tous les deux mois. Elle informe les habitants des actions, initiatives et événements solidaires et citoyens organisés à Suresnes par les services de la Ville ou les associations et dans lesquels il est possible de s’impliquer. Inscription auprès de Camille Presse, contact ci-dessous.

Le registre des missions bénévoles
Sur suresnes.fr, il recense les demandes des différentes associations mais aussi celles des services de la Ville. On y retrouve une centaine de missions. Elles sont filtrées par type, si elles sont ponctuelles ou régulières, si elles font appel à des compétences spécifiques. Régulièrement actualisé par l’Observatoire, Il est possible de faire une recherche par mots clefs, domaine ou structure.

Contact : Camille Presse, référente de l’Observatoire citoyen et des intentions bénévoles au 01 41 18 37 39 et par mail, cpresse@ville-suresnes.fr.
suresnes.fr/ma-ville/engagements/observatoire-social-et-citoyen/

 

Suresnes entraide

Cette plateforme numérique a été mise en place par la Ville afin de favoriser la solidarité entre habitants. Cet espace, fondé sur l’entraide et la solidarité, permet de proposer et/ou de bénéficier de services comme : appels de convivialité, accès aux produits de première nécessité (courses, pharmacie…), impression gratuite de documents, déplacements à la Poste, aide aux devoirs à distance, prêts ou dons de matériels… Suresnes entraide donne accès à l’information sur les aides déployées par les services municipaux et par les associations locales. entraide.suresnes.fr

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