PRENDRE SOIN

octobre 2022

Préoccupations majeures des Français et des Suresnois, la santé, le soin et la prévention ont toute leur place dans la politique municipale.

La municipalité oeuvre de longue date  pour « prendre soin de la santé des Suresnois ». Le nombre de praticiens en baisse, la raréfaction des spécialistes constituent une source d’inquiétude pour l’ensemble des Franciliens, et les Suresnois de tous âges demeurent très attentifs au maintien et à la qualité de l’offre actuelle : un hôpital et une maternité réputés, à la pointe dans certains secteurs, un service d’urgences en centre-ville, un centre, une maison de santé, des professionnels libéraux (une trentaine de généralistes, des spécialistes, infirmiers, paramédicaux), treize pharmacies. La Ville a aussi créé la Maison des aidants et les Alizées, un espace d’accompagnement pour les personnes atteintes d’un cancer et leurs proches.

Cinq piliers
Selon Nassera Hamza, conseillère régionale et adjointe au maire déléguée à la Santé et à la Prévention (lire interview), la politique de santé de la Ville repose sur cinq piliers :
• Le développement du centre médical municipal Raymond Burgos,
• L’accompagnement à l’installation de professionnels de santé,
• La promotion de la santé mentale,
• Le soutien et la participation active de la Ville à tous les projets de la CPTS (Communauté professionnelle territoriale de santé),
• La prévention santé auprès des jeunes collégiens et lycéens, par exemple sur les addictions, les infections sexuellement transmissibles et les violences sexistes et sexuelles, en partenariat avec le Département, la Région et l’Education nationale.
L’agrandissement de la maison de santé des Chênes, la campagne Octobre rose illustrent ces priorités.

20 octobre

Octobre rose, SENSIBILISER POUR MIEUX DEPISTER

Informez-vous, pour vous ou pour les femmes que vous aimez… Une Française sur huit développe un cancer du sein dans sa vie. Dépisté tôt, il se soigne dans neuf cas sur dix. D’où l’importance d’Octobre rose, la campagne nationale destinée à promouvoir le dépistage du cancer du sein. Cette année à Suresnes, elle est étendue aux autres cancers féminins, à commencer par celui du col de l’utérus. Il s’agit d’inciter les jeunes femmes (et les jeunes hommes) à se faire vacciner contre le papillomavirus (généralement entre 11 et 19 ans), le meilleur moyen de se prémunir de cette tumeur.

Des actions coordonnées par la Ville
De nombreux rendez-vous se concentrent cette année sur la journée du 20 octobre. Pour les mettre en place, la Ville s’appuie sur de nombreux partenaires, le Centre médical municipal et Les Alizés bien sûr, mais aussi la CPTS (Communauté professionnelle territoriale de santé), comme relais d’information, le Dac 92 (Dispositif d’appui à la coordination), qui fournira un buste d’autopalpation ou la Maison de santé des Chênes, sans oublier l’hôpital Foch. « J’ai souhaité que tout le monde travaille en synergie pour organiser quelque chose de coordonné, cohérent, explique Nassera Hamza. Nous avons d’abord demandé à chacun ce qu’il voulait faire, pour ensuite co-construire plutôt que de proposer un thème qui aurait été imposé à tous. »

 

Infirmière au Centre médical municipal, j’animerai des ateliers de prévention et de dépistage, notamment par l’autopalpation. En tant que femme je suis sensibilisée aux cancers du sein et du col de l’utérus. C’est important : plus ils sont dépistés tôt, plus les traitements seront efficaces et moins ils seront lourds. L’objectif est de sauver des vies. Mon rôle en tant que professionnelle est donc très important ! »
Marie-Christine Caiffa, infirmière

 

Une déambulation rose dans les rues

• Le 20 octobre de 17h30 à 19h30 : grande parade ouverte à tous, moment festif et collectif pour dire « non » aux cancers féminins. Tous les Suresnois sont invités à participer à un grand défilé tout en rose, du conservatoire à l’hôtel de ville. Noeuds roses et ballons seront distribués sur le chemin.
• Toute la journée, des ateliers de prévention seront proposés au marché Caron, sur la place du Général Leclerc, au CMM, à l’hôpital Foch et la Maison de santé des Chênes.
Programme complet sur suresnes.fr

 

3 questions à

Nassera Hamza,

Conseillère régionale et adjointe au maire déléguée à la Santé et à la Prévention

S. M. : La Ville peut-elle résister au phénomène de désertification médicale qui touche l’Ile-de-France ?
Nassera Hamza : La santé est une compétence de l’Etat, pas des communes. Suresnes accompagne malgré tout depuis plusieurs années l’installation de professionnels de santé. La Ville soutient la maison de santé des Chênes qui, ouverte en 2016, inaugure en novembre l’extension de ses locaux avec la participation de Hauts-de-Seine Habitat, de l’ARS et de la Région Ile-de-France. Nous réaménageons le rez-de-chaussée du Centre médical municipal (CMM) pour créer des cabinets médicaux destinés à accueillir des libéraux, à des tarifs attractifs. Nous sommes une des premières villes à avoir créé cette mixité privé-public dans un lieu de santé municipal. Nous poursuivons nos efforts pour ouvrir une deuxième maison de santé à la Cité-jardins.
Les locaux sont disponibles et adaptables à une organisation et des besoins spécifiques.

S. M. : Que peuvent faire les villes pour s’investir dans la santé publique ?
N. H. :
La Ville a été partie prenante dès la création de la CPTS : les professionnels peuvent ainsi mieux travailler ensemble, mieux se connaître et mieux identifier les besoins de la population suresnoise et les évolutions en matière de santé.
Les services de la Ville oeuvrant dans le domaine de la santé et du médico-social au sens large sont très ouverts et liés avec tous les acteurs de la santé du territoire. Ce partenariat fort a permis notamment de mettre sur pied un centre de vaccination contre le covid 19 en très peu de temps, en janvier 2021.

S. M. : Quelle place la Ville accorde-t-elle à la prévention ?
N. H. : La prévention, c’est tout ce qui permet de rester en bonne santé et de ne pas aller chez son médecin. Le CMM développe avec ses partenaires de nombreuses actions de prévention : hypertension artérielle, diabète… En complémentarité, Alexandre Burtin, adjoint au maire délégué au Sport encourage le sport santé.
Malgré un contexte compliqué dans de nombreux domaines, la coordination et le lien entre les acteurs de la santé à Suresnes sont forts et permettent encore de proposer des initiatives et des services à la population.

6 octobre

Une journée DEDIEE AUX AIDANTS

 

Aider, accompagner, soutenir un proche malade peut devenir un rôle difficile et épuisant sur la durée. Un rôle de l’ombre, souvent méconnu. La Journée nationale des aidants, fixée au 6 octobre, est destinée à lever le voile sur la mission vitale des aidants et informer ces derniers sur les dispositifs mis en place pour les accompagner.
A Suresnes, au Centre médical municipal, la Maison des aidants propose un espace d’information et de partage et des ateliers (sophrologie, art-thérapie, yoga ou encore massage). A partir du 6 octobre, des vidéos thématiques présenteront cet espace ainsi que les soutiens et les solutions de proximité destinés aux aidants. Elles seront diffusées sur suresnes.fr et sur la chaîne Youtube de la Ville.
Maison des aidants, Centre médical municipal,
12 rue Carnot.

Youtube.com Mairie de Suresnes

 

« Se ménager DES BULLES POUR SOUFFLER »

Elle a son franc-parler, n’hésite pas à dire que la maladie de son mari « l’épuise » ou qu’elle évitera Los Angeles – « je déteste » – pour son prochain voyage dans l’Ouest américain. Pour Michèle Ménard, les voyages, pas forcément à l’autre bout du monde, sont des pauses salvatrices. Son mari souffre de la maladie d’Alzheimer depuis trois ans. Si à 83 ans il est encore valide – il va bientôt reprendre des cours de tennis – sa mémoire immédiate décline vertigineusement. « Il ne conduit plus alors je le véhicule partout, comme chez l’orthophoniste deux fois par semaine ; il ne fait plus les courses ni ses comptes », explique-t-elle. Elle estime consacrer à ce rôle d’aidante plus de 80% de son temps : « C’est extrêmement lourd et usant. »

La Suresnoise plie mais ne rompt pas. Comment ? Grâce à son caractère bien trempé, son dynamisme et en ayant, à force d’échanger, eu connaissance de structures d’aides. « C’est ce que je conseillerais à quelqu’un qui devient aidant. La première chose à faire est de trouver des aides pour être soulagé. Nous avons la chance d’avoir à Suresnes la Maison des aidants qui propose des temps de décompression grâce à divers ateliers, pour souffler », salue-t-elle (lire ci-dessus). C’est dans cette Maison qu’elle rencontre régulièrement l’association France Alzheimer, qui propose de entretiens avec des psychologues et des stages pour mieux appréhender la maladie.

Michèle se ménage aussi « des bulles », grâce aux interventions d’auxiliaires de vie et d’une aide-ménagère qui la déchargent de quelques tâches et lui libèrent du temps. Elle en profite alors pour faire du sport, aller à la médiathèque, déjeuner avec ses copines, visiter des expos, ou s’offrir des escapades, par exemple en Anjou où vit une de ses deux filles. Malgré la maladie, elle et son mari sont partis une semaine fin septembre voir l’océan à Soulac.

14 octobre

Santé mentale,
CARTON ROUGE AUX IDÉES REÇUES

La crise sanitaire et les confinements ont mis en lumière l’importance de la santé mentale et permettre à chacun de savoir comment favoriser et renforcer son bien-être. Le 14 octobre, la Ville organise une soirée pour tordre le cou aux idées reçues sur la santé mentale. Intitulée « Comment renforcer ma santé mentale ? », elle est ouverte à tous : familles, jeunes adultes, adultes, seniors ainsi qu’aux professionnels et se veut participative et interactive. La rencontre s’ouvrira par un dialogue autour des préjugés sur la santé mentale : le public pourra réagir en appliquant un carton vert ou un carton rouge aux idées énoncées.
Au fil de la soirée, les échanges devraient permettre aux Suresnois, professionnels représentant différents secteurs de débattre ensemble sur les préjugés, sur la santé mentale et identifier les facteurs qui influencent notre santé mentale. Au fil de la soirée, chacun pourra identifier les ressources existantes à Suresnes qui permettent de favoriser son bien-être.

Cet événement est organisé dans le cadre des Semaines d’information en santé mentale (SISM). La ville de Suresnes, mène depuis dix ans de nombreuses actions dans le cadre du Conseil local en santé mentale (CLSM) afin de favoriser le bien-être de tous, de favoriser les parcours de santé et de permettre aux professionnels de différents secteurs de travailler ensemble.
Vendredi 14 octobre à 19h30 à la salle de fêtes. Entrée libre et gratuite.

 

Les rendez-vous de la santé mentale à Suresnes

Mardi 11 octobre, mercredi 12 de 12h à 17h45 et jeudi 13 de 12h à 16h30, à la salle des fêtes :
Rencontres nationales des centres d’accueil thérapeutique à temps partiel (CATTP) d’Ile de France. Venez découvrir les oeuvres réalisées par les usagers de ces établissements.

Le jeudi 13 octobre à 20h30 au Théâtre Jean Vilar :
Un Silence ordinaire, pièce écrite et interprétée par Didier Poiteaux.
A mi-chemin avec le documentaire, cette pièce tout en bienveillance et sans pathos explore le sujet tabou de l’alcoolisme.

Des défibrillateurs cardiaques supplémentaires

Il s’agit d’un engagement du Contrat de mandat de l’équipe municipale : installer 34 appareils supplémentaires dans la ville d’ici fin 2022. « Nous y sommes presque », confirme Nassera Hamza, adjointe au maire déléguée à la Santé et à la Prévention. Les défibrillateurs seront installés dans des établissements recevant du public (ERP) de la Ville, concernés par l’obligation d’équipement. « Par ailleurs, nous étudions plusieurs projets de formation de la population aux gestes qui sauvent, dont la possibilité, avec le conseil départemental des Hauts-de-Seine, d’intervenir auprès des collégiens suresnois. »

CENTRE MEDICAL MUNICIPAL
UNE MEDECINE DE QUALITE, OUVERTE A TOUS

Inauguré en 1931, le dispensaire de la rue Carnot s’inscrivait dans la politique sociale et éducative menée par Henri Sellier, maire de Suresnes de 1919 à 1941 : promouvoir la santé pour tous, l’accès à une médecine de qualité aux plus démunis et développer des actions d’information et de prévention. Le centre médical municipal Raymond Burgos (CMM) s’est adapté aux évolutions de la ville et aux besoins de la population mais revendique toujours la pratique d’une médecine d’excellence au plus proche des patients. Il constitue aujourd’hui un modèle original mixte regroupant au sein d’un même lieu le service de soin de la Ville et des praticiens libéraux qui y louent leur cabinet, garantissant des tarifs conventionnés et de secteur 1.

Un établissement, plusieurs vocations
Outre le consultations, les équipes du CMM et du service Prévention organisent des actions de prévention sur des thèmes variés : équilibre alimentaire, diabète, vaccinations, addictions, etc. La promotion du dépistage du cancer du sein fait chaque année l’objet d’une campagne d’information à l’occasion d’Octobre rose. Le CMM accueille deux structures de la Ville, les Alizés et La Maison des aidants. Enfin, de nombreux partenaires viennent assurer des permanences, des consultations et des actions de prévention ou de dépistage : le CMP Jean Wier (pédopsychiatrie), les Psys du coeur (psychologues bénévoles, participation aux frais libre), la Cramif (caisse régionale d’assurance maladie), le Point écoute jeunes, l’association Diabète 92, France Alzheimer et Trico’Dons.

➜ Centre médical municipal Raymond Burgos
12 rue Carnot, Tél. : 01 87 43 01 91
Prise de rendez-vous : hapicare.fr ou par téléphone
Soins de premiers recours : médecine générale, gynécologie médicale, nutrition, infirmerie, chirurgie dentaire, orthodontie, chirurgie orale, pédicurie
Professionnels libéraux : kinésithérapie, dermatologie, sage-femme, médecine générale (prise de rendez vous directement auprès du professionnel)

La Maison de santé des Chênes s’agrandit

Ouverte en janvier 2016 par 3 médecins généralistes, une psychologue et une sagefemme, rapidement rejoints par une orthophoniste, un pédicure, un podologue et des infirmières, la maison de santé pluriprofessionnelle des Chênes a connu une montée en charge telle qu’elle a pu, avec le soutien de la Ville, s’agrandir sur les locaux d’une entreprise mitoyenne qui a déménagé et sur la pharmacie déplacée à quelques mètres de là. De nouveaux professionnels de santé rejoignent l’équipe, grâce aux 5 bureaux supplémentaires. Ils pourront en outre accueillir des stagiaires et ainsi former des médecins en devenir, favorisant d’éventuelles futures installations. Ouverture prévue en novembre.

➜ Maison de santé des Chênes, 59 rue des Chênes
Tél. : 01 41 44 33 10. Prise de rendez-vous sur doctolib.fr

Les nouveaux professionnels de la maison de santé :
2  médecins généralistes, 1 orthophoniste, 1 infirmière, 1 assistante médicale

CPTS : Mieux organiser
LE PARCOURS DE SOIN LOCALEMENT

Juliette Pinot, médecin généraliste à Suresnes, et chef de clinique universitaire au département de médecine générale à l’université de Paris, préside la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) de Suresnes depuis mai 2021.

Qu’est-ce que la CPTS de Suresnes ?
Juliette Pinot : La CPTS de Suresnes a commencé à voir le jour en 2019, juste avant le covid, à l’initiative des acteurs de santé suresnois (maison de santé des Chênes, mairie, hôpital Foch, DAC92), pour mieux organiser les soins ambulatoires, décloisonner les différentes professions de soin, réfléchir collectivement et travailler tous ensemble. La mairie, très facilitante, a des intérêts dans la santé à travers de nombreux dispositifs et fait aussi beaucoup de prévention.

A quoi sert-elle ?
J. P. : A faciliter l’accès à un médecin traitant et à améliorer la prise en charge des soins non programmés en ville. Une maison médicale de garde existe depuis quelques années à l’hôpital Foch les dimanches pour les soins qui ne sont pas des urgences vitales. Un projet est en train de monter pour élargir les amplitudes horaires le samedi après-midi et le dimanche, et nous étudions la capacité de le faire le soir après 20h, associés avec les CPTS de Rueil et de Nanterre. Nous espérons que cela verra le jour d’ici la fin de l’année. Un groupe travaille sur l’amélioration de l’accès aux soins d’orthophonie qui connaissent une forte
demande avec parfois des délais d’attente de plus d’un an. Un autre axe est la prise en charge du diabète sans passer par l’hôpital.
Nous avons lancé l’an dernier une action de prévention autour du cancer colorectal, d’autres sont en cours de réflexion et la CPTS participe bien sûr à Octobre rose. Enfin, suite à la crise du covid 19, la CPTS doit penser à la préparation et aux réponses aux crises sanitaires.

Qui sont les membres de la CPTS de Suresnes ?

Elle regroupe un peu plus de 90 adhérents. Médecins, infirmiers, kinés, sages-femmes, psychologues, l’hôpital Foch, la mairie et les services médicaux et sociaux qui s’y rattachent, le CMP (centre médicopsychologique) Jean Wier, les maisons de retraite, des associations de représentants de patients, le dispositif d’appui à la coordination des Hauts-de-Seine (DAC 92). Tous les professionnels de santé libéraux qui sont installés sur le territoire de Suresnes et tous ceux qui gravitent autour de la santé sont les bienvenus.
Contact CPTS, Florence Sachot : cpts.suresnes@gmail.com

 

Urgences de l’hôpital Foch : reprise du fonctionnement normal du service

Depuis septembre 2022, le service des urgences de l’Hôpital Foch a repris un fonctionnement normal,
le délestage mis en place par l’ARS pendant la période estivale prenant fin.
Tous les patients adultes se présentant à l’accueil des urgences quel que soit leur mode d’accès, sont pris en charge par l’équipe soignante.

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