Suresnes développe une politique dynamique du logement social qui a pour objectif d’aider les familles suresnoises à trouver, à chaque étape de leur vie, une solution pour continuer de vivre à Suresnes.
Les derniers logements sociaux livrés, rue Émile Duclaux, élargissent la palette du parcours résidentiel suresnois, avec 69 logements de type PLS, s’adressant à une catégorie des ménages aux revenus plus élevés.
Avec plus de 7500 logements sociaux, soit un taux de 36%, Suresnes fait partie des communes qui se distinguent en dépassant la part de logements sociaux imposée par la loi SRU (la loi SRU fixe la part des logements sociaux à 25% pour les communes de plus de 1 500 habitants en Île-de-France). Cette particularité suresnoise est le fruit d’une volonté politique constante et d’une histoire, commencée en 1920 avec le maire de l’époque Henri Sellier et les débuts de la construction de la Cité-jardins.
Cet engagement en faveur de la mixité sociale suit son cours depuis 1983 avec Christian Dupuy, qui dès son premier mandat fait du logement une de ses priorités. Cela se traduit par la rénovation complète de la Cité-jardins par l’Office départemental et de l’ensemble du patrimoine de l’Office municipal de la Ville aujourd’hui intégré au parc social du bailleur Hauts-de-Seine Habitat. Parallèlement, la Ville a accompagné et financé pour une large part la construction de 30% du parc de logements sociaux actuel.
Développement harmonieux
Le maire de Suresnes est aujourd’hui reconnu pour sa maîtrise des questions relatives au logement. Il a été élu délégué au logement du bureau de la Métropole du Grand Paris (2016) et président de l’Office public départemental Hauts-de-Seine Habitat (2011), il est également vice-président de la Fédération nationale des offices de l’habitat dont il est le plus ancien conseiller fédéral.
Cette politique entreprenante est guidée par de grands principes qui ont pour ambition de faire de Suresnes une ville au développement harmonieux, entre dynamisme et équilibre : ✔ Mixité sociale (implantation des logements sociaux dans tous les quartiers et intégration des différents types de logements en faisant une large
place au logement locatif intermédiaire qui complète utilement l’offre locale) ✔ Équilibre entre les différents usages de la ville (habitat, commerces, bureaux, espaces verts) ✔ Harmonie (entre les différents types de constructions : habitat individuel de type pavillonnaire et immeubles collectifs, les logements sociaux
doivent bénéficier de la même exigence de qualité que les logements du parc privé). ✔ Parcours résidentiel de qualité. Celui-ci est une préoccupation essentielle car il permet aux Suresnois d’évoluer dans le parc de logement social – et de continuer à habiter Suresnes – quand bien même leur situation, et leurs revenus, évoluent. Les logements PLS dernièrement réalisés en sont un bel exemple . La résidence de la rue Émile Duclaux propose 69 logements de ce type et vient d’accueillir ses nouveaux locataires .
✱ LES PROJETS EN COURS* :
➜ 50 rue de Verdun, ZAC Rivière Seine : livraison prévue en 2020
➜ 9 rue Malon : livraison prévue en 2020
➜ 25 rue Nieuport : livraison prévue en 2020
➜ Croix du Roy, angle des rues Jean Jaurès et du Docteur Marc Bombiger :
livraison après 2020
➜ Îlot situé entre les rues du Docteur Marc Bombiger et de la Poterie :
livraison après 2020
➜ 4 rue Diderot : livraison après 2020
En 2019, 168 logements sociaux « diffus » seront construits, 169 sortiront encore
de terre par la suite * Ces programmes mixtes comprennent à la fois du logement privé et du logement social.
✱ LES DERNIÈRES RÉALISATIONS COMPRENANT DES LOGEMENTS SOCIAUX :
➜ 6 place de La Halle (Hauts-de-Seine Habitat) : livrée fin 2014
➜ Extension de la résidence Danton (Hauts-de-Seine Habitat) :
livrée en mars 2015
➜ Éclat de Seine, 14/14 bis rue Édouard Nieuport (Immobilière 3F) :
livrée en juin 2017
➜ Promenade Sisley, ZAC Rivière Seine (Hauts-de-Seine Habitat) :
livrée en juin 2017
➜ Îlot Duclaux, 5-11 rue Duclaux et 58-60 rue Rouget de Lisle
(Hauts-de-Seine Habitat) : livrée en juillet 2018
➜ West Side, rues Pasteur, Monge et République (Sogemac habitat) En 2017 et 2018, près de 300 logements sociaux « diffus » (disséminés dans le parc privé) ont été construits.
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DUCLAUX, leur nouveau chez eux
Elsa Jubin a emménagé dans la résidence Duclaux avec son fils Noa en septembre. Rebecca, Rémi et leurs 2 enfants, eux, ont investi les lieux en janvier. Rencontre avec ces deux familles suresnoises, depuis toujours locataires dans le parc du bailleur social Haut-de-Seine Habitat. Cette dernière réalisation, avec ses 69 logements PLS, permet de diversifier encore le parc social du territoire.
Elsa et Noa: sérénité à tous les étages
Elsa chambre gentiment son fils Noa dans le salon de l’appartement qu’ils occupent depuis septembre dans le bâtiment flambant neuf de la rue Duclaux.
Ils ont le visage serein, sans trace de la fatigue qu’aurait pu laisser l’agitation de leur récent déménagement. Bien au contraire. C’est la même impression d’harmonie qui domine une fois passé le portail de l’ensemble d’Haut-de-Seine Habitat. « C’est sublime, lance Elsa Jubin. Les parties communes sont agréables, on dispose de locaux communs et d’un vaste local à vélos et trottinettes dont profite Noa. J’ai hâte également que le restaurant ouvre et que les artisans s’installent ».
Quant à l’appartement lui-même, les 70 mètres carrés de ce trois pièces particulièrement bien conçu ouvrent sur une vaste terrasse et les chambres sont immenses. « Il est parfaitement insonorisé et je ne paie que 1200 euros de loyer parking compris. C’est simple, quand on rentre chez nous on se sent bien, ailleurs », salue-t-elle. Un cocon propice à un rebond. Professionnel cette fois puisqu’à 45 ans, Elsa a quitté l’important laboratoire dont elle était en charge de l’événementiel depuis 17 ans pour faire une pause et rechercher un nouveau poste, dans le même secteur.
Son installation dans le bas de la ville est une nouvelle étape de son parcours résidentiel aussi suresnois qu’elle. « Je suis née à Suresnes et j’ai habité la Cité-jardins jusqu’en septembre. Dans la maison de mes parents auparavant occupée par mes grands-parents, puis seule et ensuite avec Noa qui a maintenant 12 ans dans un 2 pièces puis un 3 pièces », résume-t-elle.
« C’est simple, quand on rentre chez nous on se sent bien »
Alors qu’elle désirait « bouger », une amie qui avait visité un des appartements de l’îlot Duclaux lui en avait fait la promotion. Elsa n’a pas mis longtemps à faire sa demande. Fin 2018, elle pouvait poser ses cartons dans l’immeuble du bas de Suresnes. La bonne humeur de la jeune femme est aussi communicative que le duo qu’elle forme avec son fils est bien rôdé. Ainsi lorsqu’elle annonce qu’elle a déjà invité leur couple de voisins avec qui elle a rapidement sympathisé, Noa fait mine de s’offusquer dans un sourire : « ah bon, mais tu ne m’avais rien dit… »
Rebecca et Rémi: un parcours résidentiel à Suresnes
Rémi et Rebecca sont locataires du parc social depuis le début de leur histoire. Quand ils sont devenus une famille, ils ont pu rester vivre à Suresnes en évoluant dans ce même parc social. De la Cité-jardins à la toute nouvelle résidence Émile Duclaux, leur histoire est aussi une illustration du parcours résidentiel.
Quand tout commence il y a Rémi, Suresnois. Puis vient la rencontre avec Rebecca et quelque temps plus tard, l’envie de vivre ensemble. Qui se concrétise dans une HLM de deux pièces à la Cité-jardins.
Marceau naît en 2014. Après de nombreuses démarches et des mois d’attente, la jeune famille déménage dans un trois pièces HLM allée Santos-Dumont.
Nous apprécions aussi la diversité de la résidence avec la pension de famille et bientôt, les artisans
Début 2018, c’est la naissance de Raphaëlle, la petite soeur de Marceau, qui donne à la famille des besoins d’espace.
« Nous avons essayé d’anticiper en demandant un nouveau logement de longs mois avant la naissance de Raphaëlle », explique Rebecca. Le couple, qui a désormais de bons revenus, sait qu’il peut demander
un logement en PLS (Prêt locatif social), le loyer étant logiquement plus élevé que pour un HLM classique.
« Bien sûr, notre objectif est d’acheter notre appartement. Mais pour le moment nous ne pouvons pas nous permettre de mettre l’équivalent du loyer actuel, et même certainement plus, dans le remboursement d’un crédit car même si nous avons deux emplois bien rémunérés, j’enchaîne les contrats précaires », explique la jeune femme.
Mi-janvier ils ont donc emménagé dans la toute nouvelle résidence Emile Duclaux. Le nouvel appartement, un quatre pièces de 80m2 pour un loyer de 1 400 euros (charges comprises) « est très chouette, commente Rebecca. Nous apprécions aussi la diversité de la résidence avec la pension de famille et bientôt, les artisans ». En emménageant dans un logement PLS, Rémi et Rebecca ont libéré un logement social classique, plus accessible à des ménages ayant des revenus moins élevés.
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Le parcours résidentiel
La Ville a diversifié le parc de logements (avec les logements intermédiaires et l’accession sociale à la propriété) pour créer les conditions favorables à un véritable parcours résidentiel. Il permet aux Suresnois d’adapter leur habitat à leurs ressources financières et aux différentes étapes de leur vie, sans être contraints de quitter la ville.
L’une des préoccupations principales de la municipalité est de permettre aux ménages de tous niveaux de revenus d’avoir accès à un authentique parcours résidentiel, alors que Suresnes est devenue l’une des villes les plus attractives de la Petite couronne.
L’aménagement récent de logements PLS dans l’extension Danton de la ZAC Sisley et l’îlot Duclaux (voir témoignages) ont permis la mise en place d’un nouveau dispositif adapté au relogement d’une partie de la population qui dépassait légèrement le plafond de ressources pour l’attribution d’un logement social classique, mais ne disposait pas de revenus suffisants pour intégrer le parc privé ou intermédiaire.
Suresnes dispose de près de 7 600 logements HLM conventionnés, près de 1 500 logements intermédiaires, ainsi que des logements en accession sociale à la propriété.
Le parcours résidentiel suresnois
✔ Logements HLM ✔ Logements intermédiaires ✔ Foyer de jeunes travailleurs ✔ Logements en accession sociale à la propriété ✔ Logements d’insertion et pension de famille ✔ Résidence étudiante ✔ Maisons de retraite et foyers-logements pour les seniors.
3 QUESTIONS A
LOÏC DEGNY adjoint au mairé délégué au Logement
Suresnes mag : Quels sont les principes de la politique du logement social à Suresnes ? Loïc Degny : En Île-de-France, la question du logement social est indissociable de celle du logement. L’Île-de-France manque cruellement de logements, ce n’est pas nouveau et c’est l’un des défis auxquels la métropole devra s’efforcer de répondre. À Suresnes, Christian Dupuy a mené depuis son élection en 1983 une politique de l’habitat marquée par la recherche de l’équilibre et la mixité des usages entre les commerces, les bureaux, les services publics, les espaces verts et les différents types de logement. À Suresnes, lutter contre « la ségrégation sociale » en proposant un logement social de qualité est un impératif.
S.M. : La ville de Suresnes est très attachée au parcours résidentiel. Pourquoi ? L.D. : Suresnes est une ville très attractive, très bien cotée. Les couples ou les ménages avec de jeunes enfants ont de plus en plus de mal à se loger dans la capitale et franchissent le périphérique pour s’installer en Première couronne. Il est important pour nous que les Suresnois, qui ne pourraient pas se loger dans le privé ni devenir propriétaires, ne soient pas contraints de partir. Il est impossible de résoudre chaque situation individuelle mais nous tentons d’apporter des solutions grâce au parcours résidentiel. Nous développons tous les types de programmes : des logements très sociaux aux programmes intermédiaires ou à l’accession à la propriété, afin de permettre à toutes les catégories socioprofessionnelles de se loger.
S.M. : Suresnes a aussi devancé ses obligations légales en mettant en place la conférence communale du logement et le système du scoring… L.D. : C’est vrai. En 2013, Suresnes a mis en place, avant tout le monde, le scoring. Ce système de points permet d’attribuer les logements en toute transparence. Cela nous permet aussi d’améliorer l’efficacité de nos procédures et nous donne des éléments d’information pour répondre aux candidats dont la demande n’aurait pas abouti. Ce dispositif est aujourd’hui porté par la commission d’attribution du bailleur Hauts-de-Seine Habitat. Dès 1996, sous l’impulsion de Christian Dupuy, Suresnes a été la première Ville de France à mettre en place, sans obligation, la conférence communale du logement. Cette conférence réunit chaque mois les bailleurs sociaux, les attributaires, les représentants des locataires, des membres du conseil municipal (majorité et opposition), pour présenter les logements à attribuer et les dossiers de candidature en toute transparence.
Parcours d’une demande efficace
Le dépôt de la demande de logement social peut être fait sur Internet (demandelogement-social.gouv.fr), par écrit auprès des organismes de logement social ou en retirant et déposant son formulaire auprès du service Logement de la Ville*. C’est lui qui va ensuite instruire les dossiers en lien avec les bailleurs et faciliter la mobilité dans le parc social. Il veille ici à la vocation sociale du parc HLM en aidant à l’accès au logement des personnes en difficulté tout en préservant l’équilibre social des quartiers. Il est donc primordial pour les candidats de prendre rendez-vous auprès de ce service de la Ville, en plus de leur dépôt de demande, quelle que soit la formule qu’ils ont retenue pour celle-ci.
Le rendez-vous va permettre au service Logement de mieux connaître la situation du demandeur, de mieux l’identifier et de pouvoir l’orienter vers des solutions adaptées à sa situation. Attention, la Ville n’est en aucun cas propriétaire des logements sociaux, mais elle a tout de même une marge de manœuvre. À chaque fois qu’un logement se libère, et s’il fait partie du contingent où c’est elle et elle seule qui peut présenter des candidats, elle en présente 3.
Le choix proprement dit sera fait par la commission d’attribution du bailleur, composée d’administrateurs qu’il a désignés, dont un représentant des locataires, un représentant du préfet, du maire ou d’un de ses représentants. Plus largement, le service Logement apporte au public une information globale sur le logement. Cependant, le service n’a aucun pouvoir direct d’attribution. Celle-ci se fait par la commission du bailleur.
*Les salariés d’une entreprise du secteur privé non agricole de 10 salariés et plus peuvent également déposer leur demande auprès d’Action logement qui participe par exemple à la gestion du 1% logement.
Chaque année le service logement de Suresnes reçoit entre 5 000 et 6000 personnes
ZOOM SUR
LES LOGEMENTS PLS
Encore récent (le dispositif a été créé en 2000 pour remplacer l’ancien
PLACFF) et peu répandu, y compris à Suresnes, le prêt locatif social (PLS) contribue à enrichir l’offre en matière de logement social. Il permet notamment d’étoffer le parcours résidentiel en permettant à certains ménages qui pensent être exclus du parc social pour cause de revenus dépassant les plafonds HLM classiques d’accéder à un logement social.
Par ailleurs, ce type de logements favorise la rotation des locataires au sein du parc social. Corollaire : si les plafonds de revenus sont plus élevés, les loyers le sont aussi (voir tableau). Ces logements sont intéressants pour les jeunes actifs, particulièrement dans la région Île-de-France : des revenus trop élevés pour demander un HLM, mais pas assez pour envisager l’acquisition ou le locatif privé. Le PLS peut alors représenter une étape intermédiaire. À ce titre, il s’intègre parfaitement dans le parcours résidentiel puisqu’il se situe entre les logements les plus sociaux (PLAI-PLUS) et les logements locatifs intermédiaires (PLI-LLI).
Les différents types de logement social
Ils sont nommés selon le prêt utilisé pour financer le logement. PLAI (Prêt locatif aidé d’intégration) : logements destinés aux ménages les plus démunis. PLUS (Prêt locatif à usage social) : destiné aux classes moyennes. PLS (Prêt locatif social) : pour les ménages les plus aisés parmi ceux pouvant prétendre au logement social. PLI (Prêt locatif intermédiaire) supérieurs à ceux du PLS. Ces logements ne sont pas pris en compte
dans le calcul du taux communal de logement social au titre de la loi SRU.
Cités-jardins: un modèle social réhabilité
Cité-jardins
Ce fut une des premières initiatives de maire de Christian Dupuy. C’est dire l’importance que revêt la Cité-jardins qui a été réhabilitée en profondeur de 1984 à 1995. Plus important ensemble de logement social de la ville, 8 000 personnes y habitent, elle fut, dès sa conception vers 1920, un véritable laboratoire de l’urbanisme social de l’entre-deux guerres et l’expression la plus achevée des ambitions d’Henri Sellier. Maire de Suresnes de 1919 à 1941 et président de l’Office public HBM de la Seine, il s’était, pour développer ce concept, inspiré d’exemples britanniques ou américains.
Patrimoine exceptionnel
Les Cités-jardins devaient répondre au besoin de logements des populations, des plus modeste aux classes moyennes, tout en créant un tissu urbain cohérent et comprenant des équipements publics, comme des écoles, des espaces verts, des commerces et même des lieux de culte. Naissait ainsi avec elles le concept de mixité sociale qui a inspiré les réalisations immobilières des trois dernières décennies à Suresnes.
Cet ensemble constitue un patrimoine urbain et social exceptionnel qui s’inscrit dans l’histoire de la banlieue. La Cité-jardins compte 3 167 logements sociaux, en totalité des HLM de type PALULOS, dont les tranches de revenus des locataires correspondent aujourd’hui à celles des ménages pouvant se porter candidats aux logements de type PLUS.