Le bel élan du sport suresnois

octobre 2021

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Avec un nombre de licenciés élevé, des clubs de haut niveau, une offre sportive riche et diversifiée, c’est certain, Suresnes a l’esprit sportif.

Textes : Arnaud Levy, Celine Gazagne, Stephane Legras, Marina Bellot, Thierry Wagner

Photos: Romain de Sigalas, Hervé Boutet, Benoit Moyen

Plus vite, plus haut plus fort et… plus nombreux. Avec 13 000 adhérents à ses clubs, Suresnes est sans l’ombre d’un doute une ville qui a l’esprit sportif. Nombre d’entre eux évoluent à un haut niveau de performance.

A commencer par les têtes de gondole que sont le Rugby Club Suresnes Hauts-de-Seine, qui entame sa deuxième saison en Nationale (lire page 36), ou la Jeunesse sportive de Suresnes (JSS), qui vient de célébrer ses 85 ans et dont l’école de football est de plus en plus reconnue bien au-delà du premier coup de projecteur que lui a apporté la carrière de l’épatant N’Golo Kante.

Mais le goût de l’excellence se cultive dans bien d’autres disciplines comme le badminton ou le Muay Thaï dans le sillage du champion du monde suresnois Hamza Ngotto. Cette rentrée sportive 2021-2022 est aussi celle du retour d’une espérance toute simple mais si précieuse : celle de vivre une saison ordinaire, c’est-à-dire durablement soustraite à l’épée de Damoclès de la crise sanitaire, de retrouver les pratiquants, de reprendre le chemin des entraînements et des compétitions, de renouer avec les objectifs de progression et de partager à nouveau des moments de convivialité. Bref, à l’image de Suresnes sports nautiques de sortir la tête des eaux sombres du Covid.

L’important c’est de pratiquer

Si la performance est un marqueur du sport suresnois, en paraphrasant à nouveau Pierre de Coubertin, compte à rebours olympique oblige, on pourrait dire qu’à Suresnes l’important c’est de pratiquer. Chacun à son rythme et à son niveau comme le pose l’adjoint au Sport Alexandre Burtin (lire ci-dessous). Chacun c’est tous, et donc aussi les publics encore éloignés de l’offre sportive.

A Suresnes, l’inclusion en matière de handicap et d’égalité femme-homme n’est pas seulement encouragée, elle est récompensée avec une ligne claire : bonifier les aides aux clubs vertueux. Le Conseil municipal a ainsi voté une subvention de 20 000 euros pour rétribuer ceux qui auront créé des sections ou procédé à des aménagements permettant de s’ouvrir aux publics en situation de handicap. Mais l’élan inclusif vient aussi de la base, des associations elles-mêmes qui sont ainsi à l’origine de la création d’un groupe de travail sur le handicap. L’adaptation est la clef de leur réussite inclusive .

Quant à la mixité, elle est portée par une vague qui fait fi des préjugés. Les filles s’imposent aussi bien dans les sports de combat qu’au rugby, puisque le RCS accueille cette année 40 pratiquantes de rugby féminin ce qui lui permet de constituer une belle équipe senior évoluant dans un championnat de Fédérale 2 particulièrement relevé au cours duquel elles croiseront la route de l’équipe féminine du Racing 92. A la JSS, où les demandes s’envolent, on est fier du label « bronze » attribué par la Fédération française à l’encadrement des filles. Coté construction et rénovation enfin, l’agenda est chargé.

Et cette belle dynamique sportive se verra bientôt célébrée par un événement fédérateur puisque la Ville travaille à la renaissance prochaine d’une Fête des sports.

3 Questions à ALEXANDRE BURTIN

Adjoint au maire délégué au Sport

Suresnes mag : Comment résumer les objectifs de la politique sportive municipale ?

Alexandre Burtin : L’engagement du mandat est de permettre à chacun de faire du sport près de chez lui, à son rythme. Cela passe par la construction de nouveaux équipements, la rénovation de l’existant ou le développement d’infrastructures de proximité. Et aussi par la mise à disposition des salles de sport privées suresnoises du domaine public dont la gestion a été optimisée. Cela a non seulement été une aide dans le contexte de crise sanitaire mais aussi eu la vertu d’inciter à la pratique sportive. Avec les associations sportives on veut d’ailleurs aller chercher les publics qui pourraient rester repliés sur eux-mêmes et inciter les clubs à s’ouvrir davantage à tous les profils.

Quelle place justement pour la dimension éducative ou inclusive du sport à Suresnes ?

A.B : Essentielle. Le sport est un apprentissage de valeurs, de compétences, de savoir être. C’est une école de vie dont les enseignements sont complémentaires de ceux de l’école. Cette dimension est importante dans le développement et la socialisation d’un individu. On veut donc inciter à la pratique sportive, mais aussi faire découvrir aux jeunes des sports qu’ils ne pratiquent pas spontanément. La Ville aidera spécifiquement les clubs qui font la preuve de leur démarche inclusive. Ceux qui produiront des résultats dans le domaine du handicap ou de l’égalité femme-homme se verront encouragées dans leurs démarches.

Plus largement quels sont les critères qui président à l’attribution et l’évolution des subventions aux associations sportives ?

A. B. : Il n’est pas inutile de rappeler qu’elles sont réservées aux associations suresnoises avec des pratiquants suresnois. Celles-ci sont libres de fonctionner comme elles le veulent. Elles définissent leurs objectifs et leur feuille de route, et nous les aidons à être à l’équilibre et à mener leurs projets à bien en encourageant les bonnes pratiques pour s’ouvrir à tous les publics. Notre message est simple : la Ville sera toujours à vos côtés pour encourager des projets qui rassemblent

Suresnes dans les starting-blocks olympiques

Déjà labellisée Terre de jeux 2024, Suresnes saura ce mois-ci si elle est retenue parmi les communes « Centres de préparation aux Jeux ». Quoi qu’il en soit la Ville est résolue à s’inscrire pleinement dans l’élan olympique. « C’est à la fois un enjeu économique, une occasion de mettre des sports en lumière et une source de fierté de pouvoir participer à ce grand rassemblement international que sont les Jeux olympiques et paralympiques », résume Alexandre Burtin. Parmi les nombreux projets prêts à sortir des cartons, la création de fan zones en ville qui donneront de la visibilité aux associations suresnoises de sports olympiques ou l’organisation d’olympiades ouvertes aux clubs sportifs mais aussi inter-entreprises ou inter-écoles qui seront des occasions supplémentaires de faire se rencontrer et se mélanger les publics.

Suresnoises : 1- Préjugés : 0

Alors que les femmes sont toujours plus nombreuses à pratiquer une activité sportive régulière*, les différences dans le choix des disciplines persistent. En cause, les stéréotypes de genre, toujours vivaces dans la société. Sur le ring ou le tatami, des Suresnoises mettent à mal ces préjugés et montrent qu’aucun sport n’est exclusivement masculin. Témoignages.

Kahina Hamour

Suresnes Muay-Thaï club, pratiquante :

« J’ai découvert la boxe thaï en 2014 à Suresnes et ça a été une révélation. Au-delà d’une simple activité physique, ce sport m’a énormément apporté dans ma vie au quotidien : respect de l’autre et de soi-même, confiance, régularité, motivation… A la rentrée, j’ai été étonnée de voir qu’il y avait bien plus de femmes que les années précédentes. Hommes ou femmes, même combat : après cette période de Covid, on a tous besoin de relâcher la pression ! »

suresnesmtc@gmail.com

Virginie Gillet

Bujinkan Suresnes, professeure de nin-jutsu :

« Dans notre dojo, il y a toujours eu autant de femmes que d’hommes, et la moitié d’entre elles sont des ceintures noires. Nous ne faisons aucune différence entre les femmes et les hommes, et c’est le cas dans tous les dojos de nin-jutsu dans le monde entier. Une fois le kimono ceinturé il n’y a plus aucune différence entre les pratiquants : de genre, d’ethnie, de culture… Les motivations de nos pratiquantes dépassent le cadre d’une recherche de self défense car dans notre discipline la self défense n’est que la partie émergée de l’iceberg. Très rapidement, elles vont rechercher une notion d’évolution humaine et d’accomplissement personnel. Le dépassement de soi devient une priorité absolue. Il est d’ailleurs très intéressant de remarquer que les femmes avancent plus vite dans notre discipline. C’est normal, car le nin-jutsu est basé sur l’intelligence et non pas sur la force. C’est une pratique où la finesse, la souplesse, la stratégie du mouvement surpassent la force. Le fait de ne pas utiliser sa force physique mais sa force mentale et stratégique met sur un pied d’égalité hommes et femmes sur un tatami. »

bujinkan-paris.fr/les-5-dojos/ dojo-de-suresnes/

Jean-Charles Charmillon

SBF Suresnes, responsable du club de boxe française savate :

« Les femmes sont de plus en plus nombreuses à venir pratiquer la boxe française chez nous : elles représentent aujourd’hui environ 40% de nos adhérents. Non seulement elles ont tout autant besoin de se défouler que les hommes mais certaines ont aussi envie d’apprendre à se défendre. La boxe est un sport complet, dans lequel elles ont souvent davantage de facilités que les hommes, en coordination, en équilibre, en souplesse, en concentration… Il ne faut pas oublier que la compétition ne s’est ouverte aux femmes qu’à la fin des années 1990 et ce n’est qu’en 2012 que la boxe fé- minine a fait son entrée parmi les disciplines des Jeux olympiques. Aujourd’hui, comme les hommes, les femmes participent aux championnats de France, d’Europe et du Monde, et peuvent gagner par KO en combat total. »

bodyboxing.com

*Selon la dernière grande enquête Insee réalisée sur le sujet, la part de pratiquantes est passée de 40 % à 45 % entre 2009 et 2015″.

 

Retrouvez dans la galerie ci-dessous les images d’un entrainement du Suresnes Muay-Thaï club

La dynamique du hand français souffle sur Suresnes

Au Handball club de Suresnes (HBCS), on aborde la saison 2021-2022 avec optimisme. Le « hand » se porte bien en France et la discipline est même le deuxième sport collectif du pays en nombre de licenciés, derrière le football. Les résultats des équipes nationales tant masculines que féminines, depuis une vingtaine d’années, ne sont pas étrangers à cet engouement durable bénéficiant à tous les clubs.*

« Les médailles d’or des équipes de France masculine et féminine aux JO de Tokyo cet été ont apporté une visibilité supplémentaire à notre sport dont on a ressenti l’impact immédiat lors du forum des associations le 4 septembre », confirme Saïd Kerbib, le nouveau président du HBCS.

Alors que l’effectif du club avait chuté à 120 licenciés pendant la crise du Covid, il a enregistré pas moins de 70 potentiels inscrits lors du forum, et pourrait prochainement retrouver son niveau « d’avant », autour de 200 pratiquants, « des enfants, garçons ou filles qui ont vu du handball à la télé, bien sûr, mais aussi des adultes, parfois trentenaires et désireux de reprendre un sport qu’ils ou elles avaient pratiqué plus jeunes », précise Théodore Michel, trésorier de l’association et gardien de but de l’équipe senior.  Avec Saïd Kerbib et Merwan Bouhalfaya, lui aussi un enfant du club, il compose le nouveau bureau élu fin mai qui entend donner un nouveau souffle au HBCS et structure déjà ses ambitions avec pragmatisme.

De nouveaux objectifs

« Nous voulons recréer une équipe fanion qui tire le club vers le haut et permette aux enfants et aux jeunes de s’identifier, d’avoir à la fois envie de faire du handball avec leurs copains et d’aller voir ensemble ou en famille les matchs des grands », explique Saïd Kerbib.

Le groupe senior masculin, constitué d’une trentaine de joueurs très ambitieux et motivés après deux ans de pause, évoluera cette année au plus haut niveau départemental. Le deuxième objectif du club réside dans le développement du handball féminin. Dès le premier entraînement, le groupe senior féminin a accueilli 10 nouvelles recrues mais il importe pour le club de créer une relève avec la constitution d’équipes féminines « moins de 16 ans » et « moins de 18 ans ».

« Au handball, filles et garçons jouent ensemble jusqu’à 14 ans », complète Théodore Michel qui se réjouit de la mixité croissante des effectifs. Le troisième chantier du club se concrétise dans la volonté affirmée d’investir sur l’encadrement et la formation des jeunes. « Les entraîneurs et les membres du bureau jouent tous dans une équipe du club mais nous restons une association ouverte au loisir, soutient Saïd Kerbib. L’ADN familial du club demeure. Nous venons d’ouvrir le Baby hand, dès 3 ans.»

Renseignements : bureau.hbcs@gmail.com

*Le handball est le sport collectif pour lequel la France est la plus titrée. L’équipe de France masculine affiche six couronnes mondiales, trois européennes et trois titres olympiques ; et les féminines deux titres mondiaux, un titre européen et une médaille d’or olympique.

 

Retrouvez dans la galerie ci-dessous les images d’un entrainement du Handball club de Suresnes

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Premier club fédéral du département des Hauts de Seine, les White Harriers, club historique de Suresnes ayant célébré en 2018 ses 110 ans, est un club pluridisciplinaire pour le loisir ou la compétition. Le club qui s’entraîne sur le stade Maurice Hubert propose des séances dès l’age de 4 ans avec le baby athlé. A partir de 7 ans, les jeunes athlètes apprennent les disciplines en s’amusant. C’est aussi l’âge des premières compétitions. Pour les adultes le club propose aussi une section santé-loisirs.

whiteharriers.athle.org

Retrouvez dans la galerie ci-dessous les images d’un entrainement des White-Harriers

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Handisport, Suresnes sur la voie de l’inclusion

Quelle place est faite aux personnes handicapées dans le sport suresnois ? Quels sont les projets et perspectives en la matière ? Focus sur trois clubs sportifs qui se sont engagés sur la voie de l’inclusion, à l’heure où la mairie lance un groupe de travail pour accompagner les associations qui le souhaitent.

May Mabro

Suresnes Escalade, présidente

« Nous sommes toujours ouverts aux personnes avec handicaps ou difficultés, nous essayons de trouver une solution pour chacun. Ainsi, depuis plusieurs années, deux adolescents autistes grimpent toutes les semaines, dans un cours où ils sont intégrés parmi d’autres jeunes. L’escalade leur fait beaucoup de bien à tous les niveaux, comme nous le confirment régulièrement leurs éducateurs. Nous sommes ravis de pouvoir offrir ça. Nous accueillons aussi depuis plusieurs mois une adulte handicapée, au départ totalement novice, qui a fait beaucoup de progrès. Des bénévoles du club se relaient toutes les semaines pour qu’elle puisse grimper dans les meilleures conditions. Nos bénévoles ne sont pas éducateurs sportifs mais ils sont à l’aise dans la discipline et heureux de la partager. Pour l’instant, nous faisons notre possible au cas par cas. Développer plus largement l’escalade pour les personnes handicapées, c’est un projet de plus grande envergure, dans lequel nous voulons nous investir. »

Bernard Guilbaud

Suresnes Actinia (club de plongée), directeur technique et moniteur handisub

« En matière de handisport, tout est possible à condition de s’adapter à chaque personne handicapée et, évidemment, que le handicap soit compatible avec le sport concerné. Nous sommes formés pour cela et nous adoptons une approche spécifique en fonction du type de handicap de la personne. Nous avons par exemple accompagné une personne handicapée moteur pendant trois ans, dont l’état était compatible avec la mise à l’eau et le port d’un équipement relativement lourd sur le dos. Nous avons également fait des baptêmes de plongée à destination des jeunes atteints de handicap mental ou d’autisme. C’est compliqué car certains ont la phobie de l’eau, ou des angoisses liées aux bruits autour d’eux. Il faut savoir s’adapter à chaque situation. »

Valérie Perrin

Association Suresnes tennis de table, présidente

« Le handisport est un sujet qui nous tient à cœur et nous voulons être le plus inclusif possible. Récemment, une personne hémiplégique a fait une séance d’essai très concluante qui l’a motivée à s’inscrire. L’entraîneur s’est adapté : par exemple, lors des séances montantes descendantes, elle n’a pas eu à changer de table comme c’est normalement le cas et a ainsi pu jouer avec tout le monde, débutants et confirmés. Notre objectif, à terme, est de créer au moins un cours hebdomadaire dédié aux personnes porteuses d’un handicap physique quel qu’il soit. Nous sommes au début du chemin mais nous comptons poursuivre sur cette voie. Récemment, nous avons d’ailleurs été contactés par une grande championne, Thu Kamkasomphou, pongiste française médaillée de bronze aux Jeux paralympiques de Tokyo, qui connaît parfaitement la Fédération et qui pourra nous faire bénéficier de son expérience afin de nous aider à avancer sur ce sujet. »

 

La Ville accompagne les associations sportives

Alors que les athlètes en situation de handicap ont ébloui le monde lors des Jeux paralympiques de Tokyo cet été, la question de l’accès des personnes handicapées à la pratique sportive fait l’objet d’une prise de conscience salutaire. « Le développement du handisport occupera une place importante dans la politique sportive de la nouvelle équipe municipale, indique Julia Crelot, responsable du service des Sports de la Ville. Un groupe de travail a ainsi été mis en place en octobre, à la demande des associations sportives elles-mêmes. L’objectif de ce groupe de travail est d’orienter et d’accompagner ces associations, et de leur permettre de partager leurs expériences et compétences en la matière. Dans un deuxième temps, la mairie informera les Suresnois des initiatives mises en place par les clubs. »

EMMANUELLE MÖRCH : UNE VICTOIRE ET DES DÉFIS

« Mon expérience des Jeux paralympiques de Rio, en 2016, m’a énormément apporté pour préparer Tokyo sereinement. Ceci dit, l’arrivée au Japon a été stressante car j’appréhendais le fait qu’il n’y ait pas de public, que l’ambiance soit un peu triste avec les contraintes exigeantes liées au Covid », regrette Emmanuel Mörch…

Fort heureusement, « une fois sur place, tous les athlètes étaient heureux d’être là. Je me suis rendu compte de la chance que j’avais de participer à ces jeux et l’appréhension s’est transformée en excitation. J’ai énormément profité de cette expérience. » La Suresnoise a obtenu une belle victoire en simple, et ainsi rempli son objectif.

« Ce genre d’événement me permet de progresser car c’est tellement différent de ce que je vis au quotidien. Je fais un bond à chaque fois », observe la jeune femme. Emmanuelle Mörch devra cependant attendre 2022 pour reprendre l’entraînement et les tournois. Elle doit en effet subir une opération qui va la contraindre à prendre du repos. Mais elle garde en ligne de mire les Jeux de Paris en 2024, et espère arriver en meilleure position qu’à Tokyo.

« J’ai envie d’y croire et je vais continuer à travailler dur pour cet objectif. Je veux monter au classement, continuer à me faire plaisir et à progresser. »

Les nageurs gardent la tête hors de l’eau

Ce mardi soir, à l’exception des coaches qui portent un masque au bord des bassins, protocole sanitaire oblige, la séance d’entraînement des nageurs de Suresnes sports nautiques a tout d’une séance habituelle. Les nageurs du club de natation enchaînent les longueurs dans le bassin de la piscine des Raguidelles. Ils le partagent avec les pratiquantes de l’aquagym.

Malgré les efforts et la bonne volonté du club, les deux saisons écoulées laissent des traces et les répercussions se font sentir. Depuis 18 mois, du fait des restrictions sanitaires liées à la pandémie de Covid-19, les entraînements ont eu lieu en pointillés et la compétition, elle, n’a pas existé. « Comme la grande majorité des clubs, nous avons perdu des licenciés », regrette le président du club JeanJacques Djan.

Le club qui franchissait chaque année la barre des 500 licenciés en réunit 320 en cette rentrée. « Les effectifs sont stables chez les adultes en perfectionnement, mais nous avons moins de monde en aquagym, en natation course et artistique ce sont les jeunes qui font défaut, poursuit le président. Les juniors sont passés à une autre étape de leur vie et ont quitté le club en quittant Suresnes. Et depuis deux ans, notre vivier n’a pas été alimenté. » Reconstituer le vivier, c’est l’un des objectifs de cette saison.

Suresnes sports nautiques inaugure donc une nouvelle activité, la natation découverte. Elle est dédiée à un très jeune public de 4 à 6 ans (fille ou garçon) ne sachant pas nager mais n’ayant pas d’appréhension de l’eau, mettant sans difficulté la tête sous l’eau et avec leur coache dans l’eau auprès d’eux. Cette activité permettra de favoriser leur éveil sensoriel et moteur et de se familiariser en douceur avec l’eau. « A terme, cette expérience devrait les orienter vers la natation artistique ou la natation course. »

Affronter la vague

Malgré ces remous, le club suresnois commence « cette année de reconstruction avec des adhérents contents et motivés, estime JeanJacques Djan. Avec la reconstitution du vivier, les enjeux sont de recréer un esprit d’équipe pour regagner la confiance et retrouver une harmonie, remettre l’équipe en mouvement et retrouver une émulation pour la compétition. »

La période des inscriptions est bouclée, mais du fait de la disponibilté des places les bassins et les bras du club sont grands ouverts aux nageurs et aux bénévoles qui auraient l’envie de s’impliquer dans la vie d’une des plus anciennes associations suresnoises.

suresnes-sports-nautiques.fr

Tél. : 01 45 06 59 25

 

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Double fête pour l’anniversaire de la JSS

Le vénérable club de football de Suresnes vient de souffler ses 85 bougies à l’occasion de sa fête le 11 septembre. Les célébrités du Variétés club de France étaient de la partie, pour fêter une structure attachée à la formation et à la réussite de tous. Le vénérable club de football de Suresnes vient de souffler ses 85 bougies à l’occasion de sa fête le 11 septembre. Les célébrités du Variétés club de France étaient de la partie, pour fêter une structure attachée à la formation et à la réussite de tous.

A 85 printemps, elle a fière allure, la famille de la Jeunesse sportive de Suresnes (JSS). Le club de football a dignement fêté ses 85 ans, le 11 septembre dans son antre du stade Maurice Hubert (lire aussi p. 9). Après des matchs entre licenciés de tous âges, une rencontre de gala a opposé une sélection de la JSS et le Variétés club de France.

« Elle a été organisée à la demande de son président, Jacques Vendroux, notamment parce que la formation qui mêle anciens joueurs professionnels et personnalités a disputé son premier match il y a 50 ans, jour pour jour, en 1971 et à Suresnes », rappelle Sylvain Porthault, le président du club. Pour la petite histoire, les valeureux Suresnois se sont inclinés 8-3 et l’on comptait dans les rangs de leurs adversaires les anciens pros Frédéric Piquionne ou Mustapha Dahleb ou le rappeur Jok’Air.

Le foot marque des points auprès des filles

« Cette double fête a permis de revoir d’anciens joueurs et dirigeants », salue le président Suresnois qui, à 56 ans, en a 50 de JSS. Il a pu assister à la création des stages de foot, y progresser dans un sport et devenir membre du comité directeur, tout simplement grandir. Un parcours à l’image du club où «l’on est tous égaux sur le terrain », dont le crédo tient en trois mots, rigueur, respect et plaisir, et où souvent les fidèles y ont joué, entraîné avant de remiser shorts et maillots au vestiaire pour se glisser dans le costume de dirigeants. Le club, qui a vu émerger de futures gloires françaises du ballon rond, on pense notamment à N’Golo Kanté, sait aussi, grâce à sa soixantaine d’entraîneurs salariés, donner accès à un sport au plus grand nombre.

D’ailleurs, Sylvain Porthault est particulièrement fier de voir saluer la formation des garçons par le plus haut niveau d’un label de la Fédération française de football, au même titre que l’Olympique de Marseille. L’encadrement des filles recevant le niveau de bronze de ce même label. Quant à la saison qui se profile, il fonde beaucoup d’espoir notamment en termes d’effectifs.

«Nous avons énormément de demandes chez les filles et plus généralement les inscriptions repartent en flèche, se félicite-t-il. Nous devrions retrouver cette année le millier de licenciés d’avant le Covid.» Le vénérable club de football de Suresnes vient de souffler ses 85 bougies à l’occasion de sa fête le 11 septembre. Les célébrités du Variétés club de France étaient de la partie, pour fêter une structure attachée à la formation et à la réussite de tous.

 

De 1936 a 2021…

Le club de la JSS fut fondé en 1936 avec pour base la section football des White Harriers et une équipe du Football club suresnois, qui disparaîtra en 1939. L’équipe s’entraîne alors sur des terrains de Bagatelle. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, un petit stade fut construit à Suresnes, qui prit le nom de Maurice Hubert, un ancien dirigeant de la JSS, martyr de la Résistance.

L’équipe première joua en 1ère division de 1945 et jusqu’en 1953, où elle descendit en Promotion de 1ère division. Plus tard elle accéda à la Promotion d’honneur où elle évoluera pendant 27 ans avant d’accéder, pour deux ans seulement à la Division d’honneur régional. L’équipe fanion est actuellement en Régional 2. Alors que les moins de 18 ans viennent d’entamer brillamment leur saison en remportant leurs deux premiers matchs de coupe Gambardella, l’équivalent de la Coupe de France chez les jeunes.

 

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Ambition formation pour le

Suresnes Volley Ball Club

C’était écrit. De Tokyo à Suresnes, le titre olympique de la bande à Ngapeth a eu des effets jusque sur le parquet du gymnase des Cottages où ils étaient 49, jeudi 9 septembre, pour l’entraînement de rentrée adultes.

« Ça fait longtemps qu’on n’avait pas vu autant de monde », constate Mathieu Taverneau, président du Suresnes Volley-Ball Club dont les effectifs seniors et jeunes cumulés tournent en moyenne ces dernières années autour d’une centaine d’adhérents, avec une pratique essentiellement « loisirs ». Il y a 10 ans environ, le club disposait d’une équipe senior compétitive et performante. Il a connu ensuite des années moins fastes. « Ce sont des cycles fréquents dans la vie des clubs. A un moment donné on est en haut. Puis on descend et il faut reconstruire… »

L’objectif de l’équipe dirigeante, constituée également de la secrétaire générale Clémence Feillens et du trésorier Jérôme Lascaud : « s’appuyer sur un socle de jeunes joueurs pour les faire progresser et construire une équipe senior capable de renouer avec la compétition. Mais le but n’est pas de devenir un « gros club » tout de suite. » Avec un bassin de pratiquants très dense, le niveau des championnats en Ile-de-France est en effet particulièrement relevé.

On s’en doute : la Covid est venu perturber la dynamique enclenchée. En 2020-2021 les adultes n’auront connu qu’un mois de jeu effectif. Avec l’aide de la Ville et la solidarité du Rugby Club Suresnes les jeunes ont pu, à partir de mars dernier, s’entraîner en extérieur sur le terrain d’honneur du Stade Jean Moulin. Le SVBC espère que la stabilisation de la situation sanitaire lui permettra désormais de repartir de l’avant.

Pour ce faire, il peut s’appuyer sur son « esprit famille » et des valeurs de solidarité et de partage. Mais aussi sur une forte mixité : dans les entraînements au travers de son équipe moins de 20 ans, et par sa participation régulière à des tournois mixtes où les équipes comptent au moins deux filles sur le terrain.

 

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Des travaux qui changent le sport

Que l’on pratique à l’école, en loisir ou en compétition, la qualité des équipements sportifs dans lesquels on évolue contribue grandement au plaisir qu’on en retire et aux performances individuelles et collectives. La Ville veille pour cela au bon entretien et au développement de ses trois stades, deux centres sportifs, quatre gymnases et deux clubs de tennis. Un nouveau gymnase est en cours de construction dans le quartier République. Les clubs de badminton, de tir à l’arc, de volley-ball et d’athlétisme bénéficient depuis la rentrée de la réfection du sol du gymnase Aubry effectuée durant l’été.

Avec les travaux du stade Maurice Hubert mitoyen, ces transformations donneront un nouveau souffle à cet équipement majeur en faisant un complexe sportif à même d’accueillir plus de public, dans de meilleures conditions. Le gymnase du centre sportif du Belvédère et celui des Cottages ont également pris un coup de frais estival (peintures intérieure et extérieure) et le Suresnes Tennis club attend une nouvelle bulle pour fin octobre aux Houtrais. L’installation du terrain de sport en accès libre au square Léon Bourgeois est actuellement sujette aux aléas des approvisionnements en matériaux liés à la crise sanitaire internationale.

Novembre 2021 / Stade Jean Moulin

L’installation d’un gazon synthétique dernière génération sur le terrain d’honneur va permettre à toutes les catégories de joueurs du Rugby Club Suresnes de s’entraîner sur des aires de jeux totales et aux centaines de scolaires d’avoir des espaces pour la pratique de l’EPS (lire page 36). Bénéficiaires : Rugby Club Suresnes et scolaires

Janvier 2022 / Gymnase Arnaud Beltrame

 

Un nouveau gymnase dédié à la gymnastique, avec tapis et agrès est en cours d’érection dans le quartier

Liberté. Il disposera également d’une salle polyvalente de 340 m2 divisibles en deux parties pour d’autres associations. Bénéficiaire : Les Touristes de Suresnes (gymnastique)

Janvier 2022 / Gymnase Jean-Baptiste Aubry

La mise en service début 2022 du gymnase Arnaud Beltrame dédié à la gymnastique va permettre aux Touristes (club de gymnastique de Suresnes) de libérer des créneaux au gymnase Aubry où ont lieu actuellement les entraînements. La salle supérieure du gymnase Aubry pourra ainsi être utilisée par différents clubs d’arts martiaux (Dojo). Bénéficiaires : Arts martiaux

Premier trimestre 2022 / Stade Paul Finch

Le club de pétanque va quitter le stade Maurice Hubert pour de nouvelles installations au stade Paul Finch. Bénéficiaire : Club des Pétanqueurs de Suresnes 2022 / Stade Maurice Hubert Le terrain d’honneur va être équipé d’un gazon synthétique permettant une utilisation plus intensive du terrain dont l’emprise va être agrandie, nécessitant la réalisation d’une nouvelle tribune. Bénéficiaires : JSS Football et scolaires

En cours d’étude / Gymnase du Belvédère

La Ville étudie la possibilité d’extension du centre sportif du Belvédère côté tramway T2, afin d’installer un mur d’escalade supplémentaire, extérieur mais couvert et chauffé. Bénéficiaire : Suresnes Escalade

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