Au-delà d’un rôle de divertissement et d’éducation, la culture à Suresnes a également pour mission d’encourager le développement de la citoyenneté et du bien vivre ensemble. Elle est aussi un facteur d’épanouissement au sens large à l’attention de tous les publics.
En France, les communes sont les premiers financeurs de la culture : sur les 17 milliards de financement public cités par le Ministère de la Culture, 8,7 milliards d’euros sont apportés par les collectivités territoriales dont plus de 7 milliards par les communes ! A Suresnes, ce sont ainsi 6,9 millions d’euros pour 2022 qui ont été affectés à la Culture dans le budget municipal.
Avec un cinéma, deux médiathèques, une école d’arts plastiques, un musée, une galerie d’exposition, un conservatoire, un studio d’enregistrement, un service d’archives et un théâtre, à Suresnes, la culture occupe une place capitale. « Notre vision de la culture et le sens que nous donnons à notre action sont guidés par trois impératifs, explique le Maire Guillaume Boudy. Favoriser la création et faire émerger de nouveaux talents, renforcer la cohésion sociale, encourager l’émancipation individuelle et l’ouverture au monde. Il en découle pour la municipalité des objectifs multiples et ambitieux : • Permettre à tous, à tout âge, d’accéder à toutes les découvertes et pratiques culturelles et artistiques, • Développer une vie culturelle qui participe au bien-être de chacun (loisirs, divertissement, apprentissage, partage, développement de la créativité) et renforcer le lien social, • Proposer des événements toute l’année, une programmation à la fois exigeante et tous publics, • Entretenir, moderniser et faire vivre de beaux équipements de proximité, accessibles à tous. »
Des tarifs attractifs
• 80 € – L’inscription de base au conservatoire, mise en place à la rentrée 2022. • Des tarifs enfants et jeunes, des cartes d’adhésion ouvrant à des réductions au théâtre.
Des places gratuites sont réservées à différentes structures d’action sociale et de solidarité pour les Dimanches en famille. • Inscription gratuite jusqu’à 18 ans inclus et tarifs réduits (sous condition) à la médiathèque. • Entrée gratuite pour les moins de 26 ans ainsi que chaque premier dimanche du mois au MUS. • Cartes UGC Illimitée, Cinepass Pathé/Gaumont, formules d’abonnement, des tarifs moins chers le matin, pour les seniors et pour les jeunes au Capitole. • Gratuité. La Ville propose des activités gratuites tout au long de l’année, dans ses établissements ou hors les murs : saison culturelle avec le conservatoire, animations et conférences au MUS et dans les médiathèques, concerts de la fête de la musique, de la Maîtrise des Hauts-de-Seine, etc.
Une culture plus accessible
La Ville, par l’intermédiaire de ses services et grâce à ses établissements culturels, multiplie les propositions à destination du grand public. Ce sont par exemple, les séances de cinéma en plein air et leur programmation familiale, le Festival du film musical, le Festival de théâtre amateur, les Dimanches en famille au théâtre, la soirée guinguette au MUS (2022), Blues sur Suresnes, la saison artistique du conservatoire… La culture à Suresnes, ce sont aussi de grands évènements fédérateurs, à l’instar de Totalement 80 en juin dernier, qui a rassemblé 5 000 personnes venues applaudir les icônes de la variété des années 80 sur la terrasse du Fécheray.
Aller à la rencontre des Suresnois
Carolyn Occelli, directrice du Théâtre de Suresnes Jean Vilar, veille à ce que sa programmation « soit éclectique, en termes de discipline mais aussi d’artistes. ». Il s’agit aussi d’aller vers les publics : « Nous développons les projets hors les murs. Ainsi avec le magicien Yann Frisch cette saison qui se déplacera dans la ville avec un camion se déployant en espace de spectacle de 80 places. » Autre exemple : l’atelier de danse hip hop organisé avec le chorégraphe du spectacle d’inauguration de Suresnes cités danse.
Pour aller à la rencontre des Suresnois, le conservatoire a initié une nouvelle offre via sa saison artistique : chaque mois un spectacle gratuit est proposé dans un lieu différent par les professeurs du conservatoire. Cette année, des cours ont été délocalisés, comme le hip hop à la Maison de quartier des Chênes.
L’établissement propose également de nouvelles disciplines : outre le hip hop, on peut aussi apprendre les percussions africaines ou les musiques actuelles (chant, basse et guitare électriques, batterie) au Zik studio, véritable studio d’enregistrement et de répétition, ouvert également aux groupes locaux.
Au MUS, Musée d’histoire urbaine et sociale, « nous nous efforçons d’allier rigueur scientifique et animations. Parfois nous déplaçons donc le curseur vers l’amusement et le loisir, par exemple avec la Nuit des musées », précise sa conservatrice en chef et directrice Marie-Pierre Deguillaume.
Une mission de service public
Ancré dans son territoire, Le Capitole a su créer un esprit de proximité, avec sa programmation et son travail d’animation, avec la recherche permanente de nouveautés (plus de 60 avant-premières par an, dont une quinzaine en présence de l’équipe du film), avec des propositions tout public, un ciné-club, des ciné-goûters et plus récemment avec la création du Festival du film musical.
Avec près de 100 000 documents, les médiathèques de Suresnes donnent accès à des contenus pour tous, dans des domaines aussi divers que possible (de la littérature aux jeux de société en passant par le cinéma et la musique). Ces deux établissements, l’un en centre-ville, l’autre à cheval sur les quartiers Cité-jardins et Mont-Valérien multiplient les animations et les services sur place (jeux vidéo, consultation de film, piano en libre accès, etc.). Les médiathèques vont aussi à la rencontre des Suresnois ne pouvant pas se déplacer et organisent des lectures chaque été dans les parcs de la Ville. Pour Quentin Ruffin, directeur des médiathèques, « nous avons une fonction sociale en apportant la culture, sous toutes ses formes, au plus près des Suresnois. C’est notre mission de service public. »
La culture se doit d’être accessible au plus grand nombre. C’est aussi un facteur de lien important entre tous les habitants, quel que soit leur âge et leur origine sociale…
A Suresnes, la Ville met tout en oeuvre pour réussir cette mission. » Valerie Bethouart- Dolique, conseillère municipale déléguée aux Arts plastiques
UNE PRISE EN COMPTE de plus en plus grande du handicap
Les acteurs municipaux de la culture se sont tous saisis de cet enjeu essentiel. • Grâce à un projet retenu dans le cadre du budget participatif, le cinéma est équipé d’un dispositif d’audio description qui permet aux spectateurs malvoyants et malentendants d’assister aux projections. • Au conservatoire, un quart des enseignants suit un plan de formation pour accueillir les pratiquants en situation de handicap. L’établissement est en mesure, déjà, « de construire un parcours artistique personnalisé pour chaque élève, y compris pour ceux qui ont des besoins particuliers », précise Rosine Dupuy. Le conservatoire accueille la troupe Tempo, une compagnie de danseurs en situation de handicap de l’ESAT Cité-jardins, qui se produira prochainement au théâtre. L’établissement propose des cours pour enfants autistes. • Les deux salles du Théâtre peuvent accueillir des personnes se déplaçant en fauteuil. Des dispositifs permettent aux spectateurs ayant des difficultés d’audition ou déficients visuels, d’assister aux représentations. • Au MUS, les agents se forment à l’accueil des personnes en situation de handicap
et seront bientôt en capacité de former leurs collègues des autres établissements
culturels.
L’éducation artistique passe par la rencontre avec une oeuvre, un auteur, un artiste qui permet à tous et notamment aux plus jeunes de se forger un esprit critique, de développer une sensibilité et de s’ouvrir au monde… » Sophie de Lamotte, conseillère municipale déléguée à la Lecture publique, la danse et le cinéma
La parole à…
Odette, 77 ans
J’aime beaucoup la médiathèque de la Poterie. C’est un lieu feutré. Je lis beaucoup, suis curieuse de tout. J’apprécie de regarder et toucher les livres. Les bibliothécaires sont de bon conseil et accueillants. Je suis aussi une inconditionnelle des Mardis de l’histoire de l’art.
Frédéric Tronche professeur au Zik studio
La particularité de ce cours, c’est qu’il joue sous forme d’un groupe et cela créé une émulation. Se retrouver chaque semaine pour jouer ensemble est un plaisir pour les jeunes. Les élèves se lancent, on écoute, on montre la gamme, l’écart s’il existe. Puis on corrige dans la foulée, en rejouant le morceau.
Emmanuel, 42 ans
Je sors d’une « master classe » au Capitole en présence du réalisateur Albert Dupontel. Je n’ai qu’un seul mot : c’était super ! Un grand merci au cinéma d’organiser ce genre d’événements qui nous permettent un échange très humain avec un grand réalisateur et une soirée ciné qui sort des sentiers battus. Je reviendrai c’est certain.
DES EQUIPEMENTS QUI BOUGENT
Pour mieux répondre aux attentes du public et aux nouveaux modes de vie, les équipements culturels s’adaptent : de grands travaux sont prévus cet été à la médiathèque et au cinéma.
La médiathèque
En faire un lieu de vie. « Les espaces sont encore très liés aux usages, constate son directeur, Quentin Ruffin. Comme on l’a fait à la médiathèque de la Poterie, nous allons renforcer le côté lieu de vie : venir à la médiathèque du centre-ville deviendra une expérience. »
Si l’espace musique devrait être repensé cette année, c’est surtout le hall d’accueil qui va totalement changer de visage dans ces prochains mois. « Nous travaillons sur la réorganisation et le mobilier avec des étudiants de l’école d’architecture d’intérieur et de design Camondo », précise Quentin Ruffin. On y retrouvera une zone de détente, un pôle spécifique pour les inscriptions, un nouveau distributeur de boissons.
Les travaux devraient se dérouler cet été, durant un mois de fermeture. Autre projet : repenser la terrasse située près de l’espace presse et ouverte de mai à septembre, avec de nouveaux fauteuils et des tables pour répondre aux besoins des usagers.
Le cinéma
Proposer de nouvelles expériences. La plus grande salle, d’une capacité de 272 places, va connaître une cure de jouvence l’été prochain. « Le cinéma est fonctionnel et la salle 1 est une des plus belles salles des Hauts-de-Seine, avec une très grande capacité » confie Kevin Jardel, qui dirige le Capitole depuis trois ans. « Mais, il faut la moderniser : un projecteur 4k laser, un nouveau système de son et pourquoi pas des fauteuils club et de nouvelles tentures murales. Le top des standards actuels. »
Les travaux auront lieu pendant l’été 2023 et nécessiteront la fermeture de cette seule salle 1 pendant un mois. Les trois autres salles fonctionneront normalement. En 2024, c’est le hall du cinéma qui devrait être transformé.
Le théâtre
Préserver et développer. Des travaux d’envergure ont été menés en 2019 pour agrandir la scène qui peut à présent accueillir des spectacles qui n’auraient pas pu être programmés par le passé. Le passage à un éclairage à LED devrait permettre des économies d’énergie et les foyers de la salle Jean Vilar et de l’Aéroplane devraient bénéficier de nouveaux aménagements, peut-être dès 2024.
CARLY PINILT,
NOUVEAU VISAGE DU CONSERVATOIRE
Carly Pinilt a fait ses premières classes en mai 2022, comme professeur de percussions africaines. « Les percussions traditionnelles africaines rythment des moments de vie, des fêtes, de rites initiatiques. On ne joue pas n’importe quoi n’importe comment dans n’importe quel contexte », précise-t-il.
Enseigner, c’est « apprendre aux élèves à jouer en collectif, à s’écouter, à écouter les autres. » Carly accompagne le conservatoire dans sa démarche d’ouverture aux enfants en situation de handicap. Chaque semaine, il enseigne aux élèves de la classe Ulis de l’école Jules Ferry ainsi qu’à deux petits groupes d’enfants accueillis dans un hôpital de jour. Avec ces enfants, enseigner la musique c’est, encore plus qu’à l’accoutumée, « donner un cadre, canaliser des émotions, créer des rituels, et beaucoup de préparation en amont. » Carly intervient aussi dans les écoles, en classe et dans les ateliers du CEL (contrat éducatif local) et a animé les stages sport et culture, nouveauté lancée lors des vacances de la Toussaint. Et son cercle d’élèves ne cesse de s’élargir, puisqu’il intervient depuis quelques jours auprès de l’animation senior.
Un espace FABULEUX
Trois ans qu’il est installé dans les nouveaux locaux de école d’arts plastiques rue Camille Saint-Saëns, et
Jean-Luc Degonde son directeur depuis 2002 est toujours enchanté : « Je ne pense pas qu’il y ait des équipements de cette qualité en matière d’arts plastiques dans des villes de taille comparable. Les espaces au volume exceptionnel ont été pensés en fonction de leur usage et c’est formidable. C’est un lieu de travail qui est beau et donc propice à la création. »
Les cours proposés s’adressent aux enfants à partir de 4 ans, aux adolescents et aux adultes, dans des disciplines variées : peinture, photographie numérique, modelage, céramique, dessin, arts graphiques. Les professeurs interviennent aussi dans les écoles pour des projets pendant les temps scolaire et périscolaire, dans les collèges et à la Maison des familles.
CULTIVER
LA JEUNESSE
Que ce soit le MUS, le conservatoire, le Théâtre, le cinéma, l’école d’arts plastiques ou les médiathèques, tous entretiennent des liens étroits et solides avec les écoles et collèges de Suresnes et imaginent des programmations destinées au très jeune et jeune public.
Lancés en octobre 2022 par le Théâtre de Suresnes Jean Vilar, « Les Dimanche en famille » et leurs spectacles sur mesure cartonnent. « De la maternelle au lycée, nous proposons des interventions et des spectacles aux enseignants », ajoute Carolyn Occelli. Au MUS, près de la moitié du public est représenté par les scolaires et les nombreux ateliers créatifs jeune public ont de plus en plus de succès. Les cinés-goûters (3-5 ans) du Capitole ont un public de fidèles : « Presque chaque fois que l’on organise un ciné goûter, nous enregistrons le meilleur résultat de France », se réjouit Kevin Jardel. Plusieurs dispositifs permettent aux établissements scolaires dès la maternelle et jusqu’au lycée de venir trois fois dans l’année au cinéma. Quant au conservatoire, il met en musique, dans les écoles, 5 chorales, 3 cours de hip-hop et un cours d’éveil musical.
Dans les écoles
Les écoles primaires (maternelles et élémentaires) bénéficient de formations artistiques spécifiques avec des intervenants extérieurs ou des professeurs issus du conservatoire ou de l’école d’arts plastiques dans le cadre des projets en temps scolaire, permettant aux enfants de découvrir différentes techniques (arts plastiques, chant, danse, etc.).
La Ville a fait venir en 2022 la chorale de la Maîtrise des Hauts-de-Seine dans deux crèches suresnoises afin de proposer la découverte d’une comédie musicale adaptée aux jeunes oreilles.
Accrocher les ados
Public difficile à capter, les adolescents font l’objet d’attentions particulières. Le Théâtre travaille en lien avec des structures jeunesse comme le Celije, les Espaces jeunes et les maisons de quartier. Dans le cadre de Cités danse connexions, 9 classes, dont la Segpa du collège Henri Sellier, ont bénéficié de 20 heures de pratique avec des artistes, ont visité le théâtre et assisté à un spectacle.
Dans les médiathèques, les ados peuvent être accompagnés dans leurs révisions, jouer aux échecs et à des jeux de société, participer à des ateliers ludiques autour de la programmation informatique. La ville de Suresnes organise chaque année depuis 2016 le Salon du livre ado, qui a attiré plus de 2 000 visiteurs en 2022.
Enfin, le conservatoire intervient dans les trois collèges de la Ville avec l’orchestre à l’école (Henri Sellier), une classe Cham (classe à horaires aménagés musique à Emile Zola) et un club théâtre (Jean Macé).
Au cinéma Bienvenu toute l’année au Capitole, le public des 11-16 ans peut profiter de 2 dispositifs, en partenariat avec l’Education nationale : « collège au cinéma » et les « je dis » du cinéma. Avec ce dernier, la vocation est d’apprendre à décoder et comprendre les images et leur esthétisme, et aussi à s’exprimer en public et devant une large audience sur la base d’un travail collectif autour d’un film. Kevin Jardel, espère aussi faire entendre aux jeunes Suresnois qu’ils ont un cinéma à côté de chez eux.
SCENES DE VIE AU CONSERVATOIRE
Cette ruche s’anime chaque jour de la semaine, excepté le dimanche et ne ferme jamais ses portes avant 21h30. Le mercredi et le samedi, c’est journée continue dès 9h. Le conservatoire, ce sont aussi des professeurs qui animent des ateliers pour adultes (impro, théâtre et pratiques instrumentales avec l’Association Pour l’enseignement artistique adultes et adolescents), accueillent des enfants en situation de handicap, interviennent dans les écoles sur le temps scolaire ou sur les temps périscolaires (centres de loisirs et ateliers du CEL, contrat éducatif local.
Lundi 16h30
La semaine commence au conservatoire. Lina, Elyne et Louna, 10 ans ont solfège à 17h. Arrivées en avance, elles en profitent pour réviser, prendre leur goûter mais aussi papoter.
Lundi 17h
Cours de danse moderne de Julie Sicard. L’heure est partagée entre échauffements et répétitions, dans une atmosphère bienveillante et complice.
Mardi 14h30
Le conservatoire et son professeur Dorian Lagier en temps scolaire pour un cours de hip hop avec une classe de CM2 de l’école des Cottages.
Mardi 18h30
Enzo Louis, professeur de guitare et Frédéric Tronche, professeur de basse, retrouvent leurs élèves au Zik studio pour un cours de musiques actuelles, lancé à la rentrée 2022.
Mercredi 19h
Le chef et professeur Julien Hervé dirige l’orchestre à cordes.
Samedi 14h30
La classe d’art dramatique de Vincent Tribout hors les murs pour une représentation proposée aux seniors de l’ehpad La Chesnaye.