Théâtre, danse, musique, cirque, magie : la nouvelle saison théâtrale s’annonce aussi riche que variée. « Je crois beaucoup aux grandes formes ambitieuses qui font se rencontrer les arts », souligne Carolyn Occelli, la directrice du Théâtre, qui confirme son ambition de mettre l’exigence artistique au service de tous les publics, dans le sillage de Jean Vilar, comédien et metteur en scène, promoteur passionné du théâtre populaire.
La saison s’ouvrira le 22 septembre sur trois spectacles entre opéra, danse et théâtre du metteur en scène François Gremaud. Il adapte notamment Carmen, l’opéra de Bizet, confiant son interprétation à Rosemary Standley, la chanteuse du groupe Moriarty, qui raconte et chante l’incroyable destinée de la bohémienne rebelle, dans un audacieux hymne à la joie.
Côté théâtre, trois grandes thématiques sont à l’honneur. De grands récits féminins irrigueront toute la saison, avec notamment l’adaptation par Sabrina Kouroughli du roman L’art de perdre de Alice Zeniter, prix Goncourt des Lycéens 2017, qui interroge l’identité et la mémoire familiale.
Neuf spectacles sont consacrés à la parole intime des hommes, dont La métamorphose des cigognes, un seul-en-scène intime, drôle et touchant de Marc Arnaud, et Vertébrés, un monologue poétique sur une existence fracassée dans une mise en scène audacieuse puisque la salle sera transformée en cabaret, et que le temps du spectacle sera aussi celui d’une dégustation de vins.
Enfin, à l’approche des JO 2024, le sport est également à l’honneur avec trois spectacles, dont Une histoire du football féminin, une conférence spectaculaire menée par Hortense Belhôte, historienne de l’art, comédienne et footballeuse amatrice.
Magie, cirque, rire
Pour la seconde fois dans l’histoire du Théâtre de Suresnes, la magie sera à l’honneur : « la magie nouvelle est un champ d’invention passionnant à explorer », s’enthousiasme Carolyn Occelli. Ainsi, 20 000 lieues sous les mers de Christian Hecq nous embarquera dans un spectacle pour acteurs et marionnettes à la poésie envoûtante, inspiré du fameux roman de Jules Verne.
Dans On m’a trouvée grandie, de Valentine Losseau, les spectateurs seront invités à vivre une expérience hors du commun, entre lévitation, apparitions et disparitions, et découvriront dans le même temps la réalité de la condition des femmes jugées hystériques au XXe siècle.
Un hommage aux femmes et à leur révolte.
Côté cirque, le spectacle Friendly ! de Guillaume Clayssen interrogera les rapports homme-femme en invitant une comédienne et deux acrobates à venir questionner, par les mots et par les corps, les préjugés sur l’amitié entre les sexes.
Le rire qui fait réfléchir sera également sur le devant de la scène avec l’humoriste François Morel qui proposera, avec son fils Valentin, une lecture à deux voix du livre aussi malicieux que facétieux qu’ils ont écrit ensemble : Le Dictionnaire amoureux de l’inutile.
Dans On ne peut plus rien rire, le duo Eric et Quentin, qui s’était fait connaître dans Le Petit Journal de Yann Barthès, s’interroge : pourquoi l’humour est-il si important dans notre société ? Pourquoi peut-on rire de tout, mais pas avec n’importe qui ? Rire est-il aussi essentiel que manger 5 fruits et légumes par jour ?
Faire vivre le théâtre hors les murs
Pour Carolyn Occelli, faire sortir le Théâtre de ses murs est d’autant plus essentiel que certains spectateurs n’ont pas repris leurs pratiques culturelles après la crise du Covid. Une situation inédite qui incite à chercher d’autres manières de conquérir le public. Le théâtre se fait ainsi la malle en proposant d’audacieuses programmations à la piscine des Raguidelles et au collège Henri Sellier. Continuer à s’adresser aux plus jeunes « Je poursuis les Dimanches en famille initiés il y a deux saisons, rapporte Carolyn Occelli. Ce sont des spectacles jeune public complétés par des ateliers ou des rencontres, avec l’idée de donner envie de venir passer une demi-journée en famille. Pour inscrire le théâtre dans le quotidien des enfants et adolescents, nous proposons aussi des représentations en temps scolaires. Mon objectif est de toucher tous les élèves de Suresnes, de la petite section à la terminale. La jeunesse est le public de demain ! »
Une mission d’action culturelle et d’accompagnement des artistes
« Outre la programmation, le théâtre a deux missions essentielles, rappelle Carolyn Occelli : développer l’action culturelle à destination de tous les publics, mais aussi porter des artistes en les accompagnant dans leur processus de création. Le Théâtre Jean Vilar est un lieu de représentation mais aussi un lieu de travail et de recherche artistiques.»
➜ Les réservations pour la saison 2023 – 2024 démarrent dès le samedi 3 juin à 13h.
