PROJET STREET ART DE JR : Inside Out, c’est dans la boîte

mars 2019

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Son projet éphémère, local et global, est constitué de séries de portraits réalisées à travers la planète. En février, c’est dans une librairie de Suresnes que chacun pouvait passer devant l’appareil photo. Avant que les images ne soient collées au sol sur la place de la Paix le 13 avril.

Mercredi 6 février, au niveau du 18 de l’avenue Jean Jaurès, un petit groupe patiente sur le trottoir et dans le froid. Certains sont venus de Paris ou même du Val-de-Marne. Mais pour qui ? Pour quoi ? Ils viennent
participer à l’étape suresnoise d’Inside Out, un projet d’art participatif et global lancé par le célèbre photographe JR. Alliant dimension locale et internationale, il est constitué de séries de portraits réalisées partout dans le monde.
Chacun se faufile entre les rayons de la librairie Lu&Cie où vont être réalisées les photographies en noir et blanc. Au fond du magasin, entre la carterie et la papeterie, Cécile Leblond, photographe et amie de Lucie Cahour, la patronne des lieux, a installé un studio éphémère. À chacun, elle explique les consignes : « Tenez-vous droit, les deux pieds sur les scotchs collés au sol, oui, là, devant le panneau moucheté et faites ce que vous voulez, une grimace, rien, mais surtout n’affichez ni message ni accessoire. » Certains sont venus par hasard, d’autres à dessein se faire tirer le portrait : « Depuis le temps que je voulais faire le projet de JR », lance une quarantenaire. Dans ce premier après-midi de prises de vues (il y aura trois autres séances au cours du mois de février), on croise Charlotte, qui connaissait déjà le travail de JR et se dit « heureuse de participer à une oeuvre artistique et ludique », et même Elisabeth, la maman des libraires, « touchée par le côté éphémère du projet ». En effet, une fois imprimés, les portraits seront collés au sol le 13 avril sur la place de la Paix, avec le conseil consultatif du quartier de la Cité-jardins. Ils disparaîtront alors petit à petit sous le passage des promeneurs.
Retour à la librairie Lu&Cie : une fois les grimaces immortalisées – plus de 250, d’autres données étaient consignées. Marie-Pierre Deguillaume, directrice et conservatrice en chef du MUS, avait en effet imaginé un prolongement à Inside Out. Puisque les participants étaient des habitants anonymes, pourquoi ne pas récupérer quelques fragments de vie, de leurs vies ? Les questions étaient simples – depuis combien de temps vivez-vous à Suresnes, dans quel quartier, quels sont les trois termes qui désignent le mieux la ville… – et les réponses enregistrées. Qui sait si elles n’accompagneront pas la série de photos dans une autre expo, à imaginer après le 13 avril…
www.insideoutproject.net/fr

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