MUS: nouvelles pièces dévoilées

mars 2020

Dons, achats, collectes… Au fil des ans, le fonds du Musée d’Histoire Urbaine et Sociale de Suresnes s’est étoffé. La présentation de sa collection permanente vient donc d’être profondément remaniée.

 

Il en va des musées comme des icebergs. Chacun a ses parties émergée et immergée. Pour les musées, cette dernière est constituée de leurs réserves. Depuis quelques années, celles du MUS s’étaient enrichies grâce à de nombreuses acquisitions. Ces dernières ne peuvent être faites qu’après l’accord de la commission scientifique régionale des collections  des musées de France, dont la conservatrice en chef et directrice du MUS, Marie-Pierre Deguillaume, est membre suppléante.

Avec la nouvelle présentation des collections permanentes, ces œuvres viennent en quelque sorte de remonter à la surface. Citons par exemple deux boîtes en tôle lithographiée des biscuits Olibet, des avions-jouets Blériot ou une huile sur toile de Gaston la Touche, « Vue de Suresnes », qui a d’ailleurs été prêtée depuis, notamment à la rétrospective consacrée au peintre à Saint-Cloud (photo ci-dessus). Concernant le tableau, acheté 2500 euros en 2014 lors d’une vente aux enchères à Drouot, c’est son prêt au musée de la carte à jouer d’Issy-les-Moulineaux qui a même permis d’obtenir sa restauration à titre gratuit.

Ce renouvellement permet aussi d’exposer une autre partie du fonds ancien, par exemple pour sa partie concernant la viticulture. Ainsi peut-on admirer un tonneau miniature d’un viticulteur suresnois. Toutes ces oeuvres et objets permettent aussi de revenir sur la transformation  e Suresnes qui est passée d’un village viticole à une ville industrielle au début du XXe siècle.
« Dans ce domaine nous avons pu acquérir la production d’un parfumeur suresnois non représenté dans les collections : Marcel-Hugues Guerlain, célèbre homonyme du parfumeur de la rue de Paix, dont nous avons acquis un flacon et une boîte à poudre qui sont bien sûr maintenant présentés », illustrent Marie-Pierre Deguillaume et Émeline Trion, chargée de valorisation des collections et du centre de documentation. Autre nouveauté de la séquence sur les parfums, elle comprend maintenant un moule permettant la fabrication de flacons de parfum.
« Nous avons également restructuré nos différentes séquences, en ajoutant une partie sur l’hygiène et la santé au premier étage où est notamment présenté un stérilisateur Poupinel de l’entre-deux-guerres destiné aux seringues », détaillent-elles.
Une réorganisation qui a pris plusieurs mois et a également nécessité l’actualisation des cartels. Au final sur 90 pièces présentées désormais, 43 sont nouvelles. Marie-Pierre Deguillaume d’insister : « Ce renouvellement permanent fait partie de l’ADN du MUS : ce musée n’est pas figé».

Stéphane Legras

Un musée bien dans sa ville

◗ Depuis son inauguration en 2013, le MUS, ne cesse de diversifier ses publics et de gagner en notoriété.
◗ Avec 12 000 visiteurs pour les collections permanentes et les expositions thématiques « Les Cités-jardins d’île de France, une autre idée du bonheur » et « 90 ans de la Fondation de l’hôpital Foch », sa fréquentation en 2019 est en hausse de 8, 5 % par rapport à 2018.
◗ Il propose notamment de très nombreux ateliers, aux enfants et familles les week-ends dont la célébration d’anniversaires et participe avec inventivité et succès aux événements nationaux et locaux (Nuit des musées, Journées européennes du Patrimoine, mois de l’Architecture, Halloween, Festival des Vendanges…).
◗ Le MUS poursuit par ailleurs des partenariats avec la Cité de l’architecture, le Musée Carnavalet, le Musée des arts et métiers, les principales écoles d’architecture et d’urbanisme ou l’Association régionale des Cités-jardins, et sa notoriété est régulièrement
renforcée par des articles dans les grands médias nationaux dont Télérama.
◗ L’équipe de professionnels du musée mène enfin de nombreuses actions tournées vers la réhabilitation et la valorisation du patrimoine local (restauration du Globe de l’école de plein-air, appartement patrimonial de la Cité-jardins, promotion des Cités-jardins franciliennes via l’Association régionale des Cités-jardins d’Île-de-France, etc.)

 

Partagez l'article :