Connaissez-vous la place du Puits d’amour ? Non, il ne s’agit pas d’un opéra de Donizetti mais tout simplement de la placette dotée d’une fontaine où est installé le conservatoire de Suresnes qui fête cette année ses 50 ans. Créé en 1971, il a connu plusieurs adresses, notamment dans l’école Jules Ferry, au « petit château » de la rue Merlin de Thionville puis au théâtre Jean Vilar avant de s’établir en 2007 en centre ville à la place d’un centre commercial, le Quadrant, peu à peu délaissé. Elaboré avec ses futurs utilisateurs, musiciens et professeurs, le bâtiment a bénéficié d’une architecture adaptée à l’enseignement artistique et aux pratiques collectives et d’une acoustique soignée. Les 32 professeurs y accueillent aujourd’hui 800 élèves, parmi lesquels 150 danseurs et 20 comédiens. Frais d’inscription pour l’année : entre 80 et 220 euros.
Pratique joyeuse
Le saxophoniste Georges Gourdet qui fut le premier directeur de 1971 à 1997 en résumait ainsi la vocation : « Allier enseignement populaire, des formations d’amateurs permettant à tous l’accès à la musique, pour « bien jouer », c’est-à-dire avec plaisir et avec goût, et enseignement spécialisé, pour former des élèves se destinant aux professions musicales. » Les méthodes pédagogiques ont largement évolué depuis sous l’impulsion de ses successeurs Bruno Rossignol, directeur de 1992 à 1997, puis de Bruno Garlej, de 1997 à 2021, mais la mission, elle, n’a pas varié et les effectifs augmentent à chaque rentrée. Le secret ? « Une pratique joyeuse » qui peut commencer dès 6 ans avec les cours d’éveil musical durant lesquels on découvre un grand éventail de musiques et où l’on peut essayer et toucher tous les instruments. Des salles sont mises à la disposition de l’APEAA, l’association pour l’enseignement artistique des adultes et adolescents, pour les cours pour adultes.
Animations du 10 au 17 décembre. Programme sur conservatoire.ville-suresnes.fr