Journées européennes du patrimoine: Suivez le guide !

septembre 2019

Suresnes recèle de nombreux lieux et bâtiments remarquables. Les 21 et 22 septembre, les Journées européennes du patrimoine (JEP), placées sous le signe des arts et divertissements, promettent des visites d’exception et des activités originales pour petits et grands. Les Suresnois pourront pour la première fois pénétrer dans le Pavillon Balsan de l’hôpital Foch, découvrir sa chapelle et le portail aux escargots, l’emblème que s’était choisi Frederick Worth. Parce que, comme le gastéropode, il s’était construit tout seul et, sa maison sur le dos, avait quitté son pays natal pour réussir dans la couture.

 

 

L’ECOLE DE PLEIN AIR – Moderne vision

C’est un ensemble immobilier témoin d’un urbanisme engagé contre la mortalité infantile et stupéfiant de modernité. Construite au début des années trente par Eugène Beaudouin et Marcel Lods à la demande du maire Henri Sellier, l’école de plein air accueillait des enfants pré-tuberculeux de 4 à 14 ans. Située sur le versant sud du Mont-Valérien, elle leur offrait « double ration d’air, double ration de nourriture et demi-ration de travail ». Sur près de 2 hectares, le bâtiment principal côtoie un centre médical et huit pavillons-classes vitrés sur trois côtés, chauffés par le sol et coiffés de toits-solariums. La superbe mappemonde, tout récemment restaurée, qui signale l’accès de l’établissement, servait aux leçons de géographie.

Samedi 21 et dimanche 22 septembre de 13h30 à 16h30, visites toutes les demi-heures. Réservation obligatoire au MUS, 01 41 18 37 37, exploreparis.fr

 

 

LA CITE-JARDINS – Un modèle d’urbanisme

C’est en en 1921 qu’Henri Sellier pose la première pierre de la Cité-jardins. Le maire de Suresnes s’inspire alors d’expériences anglaises et américaines pour doter la ville d’un ensemble architectural novateur où voisinent immeubles collectifs et pavillons individuels, brique et verdure, culture et commerce, équipements sportifs et lieux de culte. Une mini ville, basée sur la mixité sociale et générationnelle dont la construction s’achèvera en 1956. À l’occasion des JEP, l’appartement patrimonial sera exceptionnellement ouvert aux visiteurs qui, le temps d’une visite, pourront s’imprégner de l’atmosphère d’une époque où l’on aimait les toiles cirées et les papiers à fleurs.

Dimanche 22 septembre, visites de la Cité-jardins à 15h et 17h, rendez-vous place Jean Jaurès

➜ Ouverture de l’appartement patrimonial : 14h-18h, 12 avenue Alexandre Maistrasse

 

 

LES ARCHIVES MUNICIPALES – Balade urbaine « Art et culture »

Les archives communales de Suresnes vous invitent à découvrir à travers une balade citadine l’histoire des bâtiments culturels connus ou inconnus de Suresnes : médiathèque, conservatoire, cinéma… mais aussi de nombreux sites discrets, secrets ou insolites.

Samedi 21 et dimanche 22 septembre. Rendez-vous à 15h aux archives, 2 rue Carnot.

 

 

LA VIGNE – L’exception suresnoise

La vigne de Suresnes est la seule de l’Île-de-France à produire un vin autorisé à la vente. Situés sur les coteaux du Mont-Valérien, ses 4800 pieds s’étendent sur 1 hectare et produisent un vin blanc sec, lauréat en 2018 du concours « meilleur vin blanc de l’Île-de-France et de l’Oise » organisé par Le Parisien et La Revue du vin de France. Visite guidée du chai et séance de dégustation pour les plus de 18 ans.

 

 

Dimanche 22 septembre : 11h, 12h, 14h, 15h, 16h,17h, 4 rue du Pas Saint-Maurice

 

 

 

 

L’OFFICE DU TOURISME PRESENTE – Suresnes Auto-rétro

Plus de 200 voitures anciennes se sont donné rendez-vous sur la terrasse du Fécheray pour cette 8e édition de Suresnes Auto-rétro : un magnifique point de vue pour admirer cette parade de belles mécaniques rappelant le passé de la ville en matière de construction automobile : Suresnes fut en effet le berceau de grands noms de l’automobile comme Darracq ou Talbot… Animations pour enfants, balades en véhicules anciens.

Samedi 21 et dimanche 22 septembre sur la terrasse du Fécheray. Renseignements : suresnes-tourisme.com

 

 

 

 

LE MEMORIAL DU MONT-VALERIEN ET LE 8E REGIMENT DE TRANSMISSONS – Hommage aux résistants

« Dernier jour de ma vie, 9 heures du matin. Je suis calme et plein de courage. Je regarde la mort en face […] Il fait beau aujourd’hui … ». L’auteur de ces lignes n’avait pas 25 ans. Il est tombé sous les balles des nazis, attaché à un poteau dans la clairière du Mont-Valérien. Haut-lieu de souvenir, le Mémorial de la France combattante expose toute l’année des archives de l’époque, des images, des coupures de journaux et les derniers mots des résistants ou des otages, qui sont morts pour que la France vive libre. Suresnes rend à leur mémoire un hommage particulier.

Les 21 et 22 septembre :

 

> Deux expositions temporaires « Les graffitis, ultimes témoignages des fusillés du Mont Valérien » Visite LSF * : À la découverte de la langue des signes française Samedi 21 à 10h

> Atelier enfants 9-14 ans « Résister par les tracts » *

Après une étude de différents tracts de résistants, les enfants sont invités à produire leur propre tract, en hommage au combat mené par leurs courageux aînés. Ils pourront présenter leur réalisation aux participants. Samedi 21 et dimanche 22 à 14h

> Visites théâtralisées « Ces étrangers de l’ombre » *

Le Théâtre des Oiseaux fait revivre aux participants les heures sombres, la lutte clandestine et le courage dont ont fait preuve les résistants pour préférer la mort à la reddition. ➜ Samedi 21 et dimanche 22 à 18h30

> Visites guidées de la Forteresse et du Mémorial ➜ Samedi 21 et dimanche 22 de 10h à 18h. Départ toutes les 30 minutes (dernier départ à 16h30)

* Rendez-vous : accueil du mémorial du Mont-Valérien Réservation obligatoire : reservation@mont-valerien.fr ATTENTION : une pièce d’identité est obligatoire pour entrer sur le site de la Forteresse

 

PAVILLON BALSAN  : une grande première

 

Pour la première fois, le public pourra visiter le Pavillon Balsan, une maison de style anglo-normand, édifiée en 1892 par Gaston Worth, dont l’histoire reste intimement liée à celle de l’hôpital Foch. Gaston, c’est le fils aîné de Charles-Frederick Worth, le père fondateur de la haute-couture, un Anglais qui débarque à Paris en 1845. Il fait ses classes comme commis chez Gagelin, une maison de textiles et de prêt à porter. Et il apprend vite… Treize ans plus tard, il installe sa propre entreprise rue de la Paix et crée des modèles pour les dames de la haute société. Les comtesses de Metternich, de Greffulhe ou l’Impératrice Eugénie se les arrachent et font sa fortune. En 1860, le génial et désormais richissime couturier achète à Suresnes un terrain de 15 hectares où il fait bâtir un château néo-gothique d’un luxe inouï. Son fils aîné va le rejoindre, mais il optera pour une propriété plus discrète : l’actuel Pavillon Balsan. À la fin de sa vie, Gaston lègue la propriété familiale à la fondation Foch. Le château est rasé et, en 1931, le chantier démarre. Six ans plus tard, ouvre un hôpital de 350 lits qui, aujourd’hui, en affiche le
double. Délicieusement désuet dans cet univers de haute technologie, le Pavillon Balsan accueille à présent les bureaux de la fondation Foch. Hélas, fortement dégradé, il nécessite d’importants travaux de restauration d’un montant estimé à 275 000 euros. Soucieuse de préserver ce joyau emblématique de Suresnes, la fondation fait appel à la générosité du public. Une manière aussi de rendre hommage aux généreux mécènes – dont Consuelo Balsan – qui ont permis à Suresnes de se doter, à ce jour, du plus grand hôpital universitaire privé d’Île-de-France. Objectif de la collecte : 50 000 euros.

Le site https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/pavillon-balsan-a-suresnes permet de recueillir les dons, ouvrant droit à une réduction d’impôt.

 

> Samedi 21 septembre, 14h, 15h30, 17h. Réservation obligatoire au MUS, 01 41 18 37 37 , mus@ville-suresnes.fr.

> Exposition temporaire au MUS : Fondation hôpital Foch : 90 ans de philanthropie pour la médecine. ➜ Samedi 21 : 15h30 et 17h

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