Universal Robots, presque humain

juillet 2022

Face aux machines industrielles massives, les robots collaboratifs légers séduisent aussi bien les grands groupes que les petites entreprises. Coup de projecteur sur le leader du marché, implanté à Suresnes.
Texte : Florence Rajon

Ca ressemble à un conte de fées high-tech. En 2005, à peine sortis de leur école d’ingénieurs, trois jeunes chercheurs danois imaginent un bras robot industriel, simple d’usage et abordable pour les TPE et PME, trop souvent freinées par le coût exorbitant de ces appareils automatiques. « Sans oublier la complexité de leur usage qui les rend inaccessibles lorsque l’on n’est pas un programmateur aguerri », ajoute Jocelyn Peynet, directeur du bureau français et suresnois d’Universal Robots.
Baptisé UR3e, UR5e, UR10e et UR16e, selon la charge qu’il est capable de porter, ce robot collaboratif baptisé « cobot » affiche une allure sobre faite de tubes d’aluminium gris joints par six articulations. Un appareil au look attractif, comme il se doit, pour un produit né et fabriqué au Danemark, eldorado du design. Léger (entre 15 et 35 kilos), il peut se déplacer facilement. Et grâce à une fonction de sécurité, il permet aux opérateurs de travailler à ses côtés sans risque, contrairement aux robots industriels qui nécessitent souvent une grille de protection.

Un bras aux super pouvoirs

Autre avantage non négligeable, il peut assurer de multiples tâches : il suffit d’adapter un outil au bout de son bras pour modifier son usage (visser, poncer, porter des charges de 3 à 16 kg). Les commandes se font depuis une tablette, tout aussi intuitive à l’usage. Mieux, les opérateurs peuvent guider eux-mêmes le bras du robot pour lui apprendre un geste, comme souder. Ultime atout, son coût (entre 20 000 et 40 000 euros) le rend plus accessible aux entreprises. Avec ce robot nouvelle génération, la jeune entreprise danoise a tapé dans l’oeil du groupe américain Teradyne qui a racheté la société en 2015.

Pour répondre à une demande exponentielle (30 à 40% de croissance annuelle) et développer son usage, un bureau est ouvert en France à Suresnes en 2019. Aujourd’hui installé rue Pagès, il a permis à l’entreprise de se rapprocher de ses clients de l’Ouest parisien. Jocelyn Peynet et ses collaborateurs apprécient un cadre de vie « résidentiel et calme, entouré d’entreprises innovantes et techniques ». Le bureau suresnois accueille une dizaine de salariés et un showroom où les clients potentiels peuvent découvrir et tester les applications concrètes de ce bras aux super pouvoirs.
universal-robots.com

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