L’histoire de Sato commence dans le bouillonnant quartier de Saint-Lazare à Paris en 1976. Louis Sato, polytechnicien né au Japon où il a passé les premières années de sa vie, fonde avec Jean-Claude Momméja, ingénieur ESTP, un cabinet d’architecture et d’ingénierie qui réalise des études urbaines pour des collectivités locales et fournit de la maîtrise d’œuvre à des entreprises japonaises désirant s’implanter en France (Ricoh, Mitsubishi, Yamaha).
En 2004, l’entreprise évolue pour s’occuper presque exclusivement de rénovation et deux ans plus tard, la société Sato Architecture Design, inscrite à l’ordre des architectes et présidée par Catia De Carvalho est créée.
La réhabilitation, une conviction
Rassemblées au sein du groupe Sato, ces deux entités, Sato et Associés (ingénieurs) et Sato Architecture Design (architectes), font toute la particularité et l’originalité de l’entreprise. « Cette association est très courante dans le monde entier, sauf en France où les architectes ont une place à part ; ils dépendent ainsi du Ministère de la Culture et ne sont pas soumis au même statut juridique », explique Bruno Chanut, ingénieur des Ponts et chaussées, et président de l’entreprise qu’il a rejointe il y a trente ans.
« Or, si l’on ne sait pas construire sans un architecte, on ne sait pas davantage le faire sans un ingénieur. On a besoin de ces derniers pour la structure, pour la climatisation, pour la performance énergétique, pour les services à l’occupant… mais l’association des deux est indispensable pour assurer la maîtrise d’œuvre complète d’un bâtiment. C’est un gage de qualité et de rapidité d’exécution. »
Ce que l’entreprise entend par « construction intelligente » – son blason – «consiste à fédérer les savoir-faire de tous les corps de métier nécessaires », détaille son président. «C’est devenu notre marque de fabrique, tout comme la réhabilitation. C’est une conviction, un choix environnemental fort qui est le nôtre depuis seize ans. L’enjeu est de réutiliser les constructions existantes et de leur donner une nouvelle vie. Nous faisons appel à des ingénieurs spécialisés pour concevoir des bâtiments très performants énergétiquement afin de réduire l’empreinte carbone au maximum sans sacrifier en confort. »
Sato a ainsi réhabilité de nombreux bâtiments patrimoniaux au cœur de Paris (avenue Mac-Mahon et boulevard Malesherbes). « Nous avons également assisté des maîtrises d’ouvrage passionnantes, comme la réhabilitation simultanée de cinq collèges de Seine-Saint-Denis, ou encore l’aménagement de la tour de Saint-Gobain à La Défense. Et nous venons de terminer pour EDF le réaménagement de dix étages dans sa tour à La Défense. Quant à Suresnes, nous rénovons le 22 quai Galliéni, qui est en cours de travaux. Après le réaménagement intérieur, nous nous occupons de la façade…»
Les avantages de Suresnes
En 2012, l’entreprise a quitté le cœur de Paris – et des locaux haussmanniens peu propices aux échanges entre équipes – pour le calme de Suresnes.
« Historiquement les fondateurs étaient attachés à ce quartier pour des raisons de transport, mais les générations suivantes étaient un peu plus polarisées sur l’Ouest parisien. Le cœur de Paris présente des inconvénients de circulation. Le quartier Saint-Lazare et des grands magasins est pris d’assaut au moment des soldes. Pour ma part, je suis Nanterrien depuis plus de trente ans et les associés viennent de Boulogne, de Neuilly… Pour ces raisons, Suresnes présentait de
nombreux avantages », explique Bruno Chanut.
« Les femmes sont à peine plus représentées chez les architectes, que chez les ingénieurs. Nous sommes à une quasi-égalité et sur nos trois directeurs, deux sont des femmes»
Seule ombre au tableau : l’absence de métro. « Pour autant, la proximité de la Porte Maillot par le bus 244, la desserte du T2 et du Transilien offrent des solutions extrêmement performantes. On peut aller courir au Bois de Boulogne juste à côté, profiter d’un centre-ville très sympathique et doté de cet esprit familial que l’on retrouve chez Sato. »
Leur siège, installé au 40 boulevard Henri-Sellier jouit de la même convivialité . «Il réunit des entreprises qui gravitent autour de la construction : trois promoteurs, une société d’exploitation de piscines et notre assureur. C’est presque un petit village qui s’est créé, c’est très agréable.»
Au sein de l’entreprise, qui compte 25 salariés, la mixité est de rigueur. « Les femmes sont à peine plus représentées chez les architectes, que chez les ingénieurs. Nous sommes à une quasi-égalité et sur nos trois directeurs, deux sont des femmes», détaille ce père de quatre enfants. «J’ai deux garçons et deux filles. Je ne sais pas faire autrement! », s’amuse-t-il. « Le recrutement se fait sur capacités, mais il est clair que lorqu’il n’y a pas de discrimination, on aboutit à une égalité presque naturellement.»
Plus d’infos : sato.eu