Avec ses 1500 collaborateurs en France et plus de 80 000 logements gérés, Polylogis est l’un des acteurs clés du logement social. « Notre principale activité est celle de bailleur social », explique Karine Julien-Elkaïm, la présidente du groupe. « Notre groupe rassemble six ESH (entreprises sociales pour l’habitat) qui proposent du logement social répondant à toutes les situations de la vie. Nous couvrons l’Ile-de-France, la Normandie, l’Occitanie et toute la région Centre et Ouest. Nous avons également une activité d’administration de biens, qui offre une vraie synergie avec les autres métiers du groupe et la promotion immobilière. » A Suresnes, le siège social accueille ainsi plusieurs entités de Polylogis : la maison-mère LogiRep qui construit et gère des logements destinés aux familles à revenus modestes en Ile-de-France et en Normandie et des résidences pour étudiants ou jeune chercheurs ; LogiRys, spécialisée dans le logement des seniors et des personnes en situation de handicap ; LogiCap, société pour l’accession sociale sécurisée, qui permet aux locataires de devenir propriétaires de leur logement ; LogiH, filiale de maîtrise d’ouvrage et de promotion immobilière pour primo-accédants ou investisseurs et deux GIE (Groupe d’Intérêt Economique), LogiStic et PolyOuvrages.
Engagé socialement…
Le groupe est né dans les années 1960, à l’initiative d’Eugène Claudius-Petit, ancien résistant, ami de Le Corbusier, alors en charge du ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme. Perpétuant sa mission sociale de « loger plus, loger mieux », Polylogis est fortement impliqué dans une démarche RSE (responsabilité sociale et environnementale).
« Le développement durable est au coeur de notre mission de bailleur social. Nous souhaitons que de vrais liens se créent au sein de nos immeubles et de nos actions. Nous avons mis en place de nombreuses opérations à destination de nos locataires : la dictée pour tous, la pratique de la musique pour les enfants qui n’y auraient pas accès, des potagers partagés… Nous agissons pour être une entreprise citoyenne, attractive, humaine, innovante et responsable. », professe sa présidente.
Bien qu’il n’y ait pour l’instant que deux femmes au sein du comité exécutif, la parité est également importante au sein du groupe. De nombreux postes à responsabilité sont tenus par des femmes : la direction des Ressources humaines, la direction financière et administrative, la direction de la Construction…
… et engagé localement
Installé de longue date à Suresnes, Polylogis s’est bien inséré dans le tissu local. « Nous choisissons des offres proches, pour les séminaires, les déjeuners. La mairie de Suresnes nous met à disposition une salle pour organiser notre traditionnelle cérémonie de voeux aux collaborateurs du siège. Avec la crise nous essayons de faire travailler encore davantage les restaurateurs locaux. Nos collaborateurs apprécient l’accessibilité, les quais de la Seine assez proches. C’est une ville aérée avec de nombreux commerces. »
Lors du premier confinement, le groupe a fait don de la majorité de ses masques aux hôpitaux, en particulier Foch à Suresnes. Et preuve que Polylogis souhaite s’impliquer encore davantage dans la ville, il dévoile aujourd’hui un projet très local. « Nous allons transformer d’anciens bureaux en résidence étudiante », explique la présidente. « Ils sont situés rue Rouget de Lisle, à quelques minutes à pied du tout nouveau Campus Grand Paris de Skema. Nous prévoyons 127 logements qui seront gérés par Arpège, une association qui s’occupe de la gestion des résidences étudiantes. » Livraison prévue pour la rentrée universitaire de 2022.
Un milieu qui se féminise
Diplômée de l’Essec et venue de la finance, Karine Julien-Elkaïm, 46 ans, est entrée dans le Groupe Polylogis en 2015 comme directrice financière avant de prendre la présidence du directoire de LogiRep et celle du comité exécutif du Groupe Polylogis. « Dans le milieu de l’immobilier et du logement social, on trouve de nombreuses femmes à des postes importants : Anne-Sophie Grave à la direction générale de CDC Habitat, Nadia Bouyer à la direction générale d’Action Logement, Méka Brunel à la direction générale de Gecina, Valérie Fournier à la direction générale d’I3F et à la présidence de la Fédération des ESH, Emmanuelle Cosse, ancienne ministre du Logement, à la présidence de l’USH (Union Sociale pour l’Habitat qui regroupe tous les bailleurs sociaux), et Emmanuelle Wargon à la tête du ministère du Logement. Les choses évoluent positivement », se réjouit Karine Julien-Elkaïm.