Où mieux qu’à Suresnes ?

Le 20 mai dernier, les 110 salariés (dont quelques Suresnois) du Groupe Hommell ont emménagé dans leurs nouveaux locaux, au 28 quai Galliéni, dans le bâtiment L’Écluse. « Nous souhaitions rester dans les Hauts-de-Seine, non loin de Saint-Cloud où nous étions installés depuis 1990 », remarque Jean-Claude Lebon, entré dans le groupe il y a une vingtaine d’années, et directeur général depuis 2008. « Nous sommes tout près du centre, le lieu est très accessible en transports en commun, il y a de nombreux restaurants, des boutiques pour faire ses courses… Il y a de quoi contenter tout le monde. » Les salariés ont investi un immeuble moderne et des bureaux en « open space » installés sur un plateau d’un peu plus de 1000 mètres carrés. « Ça nous change ! », constate Romain Bernard, rédacteur en chef d’Autohebdo depuis un peu plus de deux ans. « Nous avons fait un bond dans la modernité. À Saint-Cloud, nous occupions un immeuble. Les services étaient trop éloignés les uns des autres. Depuis notre arrivée à Suresnes, je peux discuter avec mes collègues qui travaillent sur d’autres titres. Cela peut faire naître des idées, nous permettre de trouver des solutions à des problématiques communes, même lorsque les titres n’ont rien à voir les uns avec les autres. » Autre motif de se réjouir : « Nous avons des salles de réunion insonorisées. C’est un détail, mais avant, pour faire une interview, nous manquions d’intimité pour réaliser des entretiens en toute confidentialité. », ajoute le jeune rédacteur en chef. « Ce déménagement coïncide aussi avec le début d’une réflexion sur une autre façon de travailler, plus agile, et une prise de décisions accéléré. » Les salariés peuvent également profiter, lorsque le temps est clément, d’une belle terrasse de plus de 200 m2, avec tables de pique-nique. Ou rencontrer leurs interlocuteurs externes dans l’un des restaurants non loin : « Nous avons quitté une ville un peu dortoir où il n’y avait pas grand-chose pour une vie urbaine et animée. À trois rues il y a des brasseries, et même… un marchand de journaux. »

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Un groupe de presse indépendant et résistant
Créé en 1968 par l’ancien coureur automobile qui pilotait une R8 Gordini, Michel Hommell, l’aventure dans la presse et l’édition a commencé par Échappement, un magazine spécialisé dans le sport automobile. « Il permettait à ses pratiquants et aux passionnés de se tenir informés des classements et de l’actualité du sport automobile », remarque Jean-Claude Lebon. Huit ans plus tard, le groupe Hommell lance Autohebdo, l’un de ses titres phares, consacré à l’actualité des courses automobiles. D’autres titres ont suivi, dans le secteur de l’automobile avec des magazines de niche, consacré à des marques fortes et emblématiques : Super VW mag (créé en 1989), 2 CV magazine (en 1998). Le groupe a également diversifié ses centres d’intérêt avec Télécâble Sat Hebdo lancé en 1990, l’histoire, avec Napoléon 1er, Versailles, les sports et loisirs avec Parapente mag, ou encore Sophrologie dédié au bien-être. Le petit dernier du groupe, le hors-série, Pétrolette, qui est une déclinaison de Gazoline, et qui met à l’honneur toutes les mobylettes, cyclo, scooters et motos de 125cc, est en kiosque depuis le 13 juin. Face à la crise que traversent les acteurs de la presse écrite, le groupe fait face et maintient son chiffre d’affaires (un peu plus de 50 millions d’euros en 2017), tout en conservant son indépendance. « Nous sommes maîtres de notre destin, maîtres de nos décisions. Notre président, Michel Hommell, est extrêmement présent », remarque Jean-Claude Lebon. « Nous sommes comme tout le monde, touchés par la crise, mais nous essayons de travailler la diffusion au sens large, et de résister grâce aux abonnements. Nous travaillons sur des offres ciblées, en proposant des packages de plusieurs titres. Nos lecteurs sont des passionnés. » Le groupe s’est également développé sur le digital, avec un site d’actualité très suivi et rentable (+100% de trafic en un an) pour Autohebdo qui sert de poisson pilote. Le magazine paraît en version digitale le lundi soir, pour son lectorat plus jeune et connecté, et version print, le mercredi pour des lecteurs moins sensibles au digital.

Une association d’entrepreneurs suresnois

Hélène Fontaine et Naïma Alexandre se sont rencontrées à l’occasion de la Journée des droits des femmes à Courbevoie en 2018. Entrepreneures suresnoises depuis quelques années, toutes deux regrettaient le manque d’occasions de rencontrer leurs pairs à Suresnes. «Nous avons eu l’idée de créer une association qui regrouperait indépendants et entrepreneurs de la ville et de ses environs, pour leur permettre de se retrouver régulièrement. », explique Naïma Alexandre. Mettant en commun leurs réseaux, elles ont commencé par se réunir dans des cafés. Après échange avec Patrick Puissant, chargé des relations entreprises et emploi de la Ville, des salles ont été mises à leur disposition pour leurs réunions, baptisées Caféréseau et Apéro-réseau, et ateliers (Pitcher son projet, Gérer ses priorités…). « On le sait, les sociétés ont du mal à passer le cap des trois ans », souligne Hélène Fontaine. « C’est pour cette raison qu’il est important d’être entouré pour faire face aux premières années, les plus difficiles. » Ces rencontres permettent également une saine émulation entre leurs différents participants, « par l’apport de contacts, d’idées ou de retours bienveillants et objectifs sur les différentes offres ou propositions exprimées », ajoute-telle. « Le fait d’être mères de famille nous rend aussi plus sensibles aux enjeux de proximité. Notre objectif est de porter nos entrepreneurs pour qu’ils puissent rayonner sur le plan local », ajoute Naïma. Le dernier rendez-vous a eu lieu le 13 juin avec l’atelier « Développer son business et sa visibilité sur LinkedIn » suivi d’un déjeuner réseau/atelier cuisine « Perles du Monde » chez EatSensitive. Leur devise : « On travaille avec qui on connaît, on connaît qui on voit. »

Renseignements : suresnesentrepreneurs@gmail.com

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