MyCVfactory, booster vers l’emploi

mai 2022

En cinq ans d’existence, MyCVfactory s’est imposée comme la plateforme incontournable pour parfaire son CV ou sa lettre de motivation, et aider les jeunes diplômés à trouver leur >chemin vers l’emploi. Rencontre avec sa fondatrice, Pauline Lahary. Texte : Florence Rajon

« J’adore « marketer » les gens, les valoriser et leur donner confiance », confie Pauline Lahary, entrepreneuse et Suresnoise de 33 ans. Sa plateforme, lancée en mars 2014 en Chine où elle avait suivi son mari expatrié, a d’abord eu pour vocation d’aider les étudiants et personnes en recherche d’emploi à rédiger leur CV, leur lettre de motivation ou optimiser leur compte LinkedIn. Un exercice que cette diplômée d’une école de commerce avait longuement pratiqué auprès de ses amis étudiants en quête de stages. Le coup de main amical s’est transformé en aventure entrepreneuriale à succès. Après deux ans de développement à Pékin, loin de ses clients français, son projet a bien grandi. De retour en France en 2016, Pauline Lahary s’installe à Suresnes et abandonne son statut d’autoentrepreneuse pour créer une SAS (société par actions simplifiée). Son modèle économique change également. Jusque-là dévolue au BtoC (la relation directe avec le consommateur), la plateforme se tourne également vers les professionnels : les écoles de commerce et d’ingénieurs, mines de futurs talents. « Je cherche comment placer leurs étudiants au sein d’une entreprise. Et je suis à l’écoute de ces dernières, de leurs besoins de recrutement et de leurs attentes. » MyCVfactory travaille ainsi avec 75 écoles (Les Mines, Kedge, Neoma Business School, Epita…), et continue d’en attirer une dizaine par an.

Une structure atypique
Son quotidien n’a pourtant pas changé Pauline Lahary travaille toujours de chez elle, mais avec de nombreux indépendants, pour la plupart des femmes : « L’une s’occupe de l’opérationnel avec les écoles, l’autre de la tech. J’ai sept freelances à qui je parle tous les jours. À cela s’ajoute une soixantaine de coachs indépendants qui relisent les CV des 100 000 étudiants que nous accompagnons chaque année. » Par envie et besoin de se renouveler, la jeune femme mise aujourd’hui sur la tech et les data pour accompagner aux mieux ces jeunes pousses.
« Nous avons créé un nouvel outil déployé dans les écoles depuis trois mois qui leur donne beaucoup de visibilité sur les jeunes, leurs performances, leurs statistiques. Après cinq ans, c’est la fin d’un cycle, nous devons évoluer. » En plus d’un livre destiné à tous, pour aider à rédiger CV et lettres de motivation, l’entrepreneuse a lancé avec Caroline Bijaque, fondatrice de My First Agency, La Banane, un TV show tourné chaque trimestre dans les locaux de Skema à Suresnes, à destination des étudiants pour leur offrir « un peu d’inspiration pour leur vie professionnelle et leur montrer qu’il n’y a pas que le conseil ou l’audit après l’Essec ! »

 

Pauline Lahary, la compétition pour moteur

Elle a la bougeotte, Pauline Lahary ! Enfant, elle passe huit années en Martinique avant de s’installer dans le sud de la France avec ses parents. Diplômée de Skema Sophia Antipolis, la jeune étudiante a rapidement pris le large. D’abord à Suzhou, en Chine, puis à Shanghai, et enfin en Caroline du Nord. Compétitrice dans l’âme, elle a trouvé en Chine une mentalité business qui lui allait comme un gant : « On est content pour celui qui réussit, on n’a pas de mal à parler d’excellence et d’argent. » Cette grande sportive ne cache pas son ambition : gagner pour se dépasser. « J’ai toujours pratiqué des sports, non par pur plaisir, mais pour la compétition : patinage artistique, voile, équitation, golf… Il y a une importance du résultat qui est tout aussi importante dans l’entrepreneuriat. Le fait de mettre en place une action permet d’en voir le résultat rapidement. Et ça me plaît ! »
Installée en famille à Suresnes dont elle apprécie le calme et la verdure tout comme la proximité de Paris, elle espère pouvoir un jour repartir loin… si le Covid le permet.

www.mycvfactory.com

Kertios,
au coeur du monde digital

Le cabinet de Xavier Boissonnet, installé à Suresnes depuis  9 ans, accompagne les entreprises dans leur transformation digitale et l’organisation de leurs systèmes d’information.
Texte : Thierry Wagner Photo : Marine Volpi

« J’ai créé Kertios consulting en 2004. Le cabinet a connu une montée en puissance classique et oscille depuis 10 ans entre 40 et 50 salariés », annonce Xavier Boissonnet, qui est aussi depuis quelques mois président du Suresnes Business Club, l’association de dirigeants d’entreprises suresnois. Avant Kertios, il avait fait ses armes comme associé et consultant dans de grands cabinets de conseil, tels Deloitte, PWC ou KPMG Consulting, pilotant pour ce dernier un service de conseil auprès des directeurs financiers et un autre de « BI » (business intelligence), l’informatique décisionnelle. « Je me suis lancé à 44 ans, au moment où les 8 grands cabinets de conseils en France fusionnaient. J’ai été aidé par d’anciens collègues en poste dans des directions informatiques de grandes entreprises. Kertios s’est fait connaître peu à peu, et nous sommes toujours là, 18 ans après, avec un chiffre d’affaires de 3 à 4 millions d’euros », poursuit-il. Kertios (prononcer Kersios) : un nom bien mystérieux pour un cabinet de conseil en organisation informatique.

Diversification : le secret pour durer
Son fondateur, passionné de voile, amoureux de la Méditerranée, l’explique. « Pythagore a attribué au mistral le nom de Kertios en grec ancien. J’aimais bien l’idée de prendre le vent comme nom pour notre activité, comme un lien métaphorique. Nous aidons les entreprises à mieux serrer le vent, à tenir leur cap. » La société suresnoise accompagne une grande diversité de clients, grands comptes ou petites structures, banques, acteurs de la grande distribution, médias…
Le secret de la longévité selon Xavier Boissonnet : avoir choisi la diversification plutôt que la spécialisation sur un secteur. Le cabinet affiche une triple activité. Une première de conseil, transformation des organisations, chefferie de projet, rédaction de cahiers des charges, management de gros systèmes d’information vendus par l’éditeur Oracle, une seconde de réalisation de systèmes d’information, de développement informatique sur mesure et d’hébergement pour les PME, et une troisième en tant qu’organisme de formation certifié Qualiopi pour laquelle Kertios a développé une solution applicative web, baptisée KXO, qu’il loue aux organismes de formation. « Nous intervenons dans le monde entier, à l’Ile Maurice comme à Londres », précise-t-il, « les collaborateurs peuvent travailler à Suresnes ou en mode Ressource détachée chez les clients, comme c’est le cas pour la Société Générale, le Crédit Municipal de Paris ou France Télévisions ».
On ne croise donc pas 40 salariés dans les locaux spacieux du 23 rue Edouard Nieuport, qui arborent aux murs de magnifiques photographies de voiliers de légende. D’abord installé à Saint-Cloud, puis à Neuilly, Xavier Boissonnet a choisi Suresnes il y a 9 ans, « pour la convivialité de la ville et celle des locaux très appréciés que nous occupons », précise cet ancien élève du lycée Paul Langevin. « Il faut de l’attractivité car le recrutement dans les sociétés de services est compliqué aujourd’hui. Il y a une pénurie de ressources dans le conseil et dans l’informatique. Nous avons voulu que notre cadre de travail reflète la bonne ambiance qui règne au sein de Kertios. Notre terrasse est propice aux after-works même si le Covid-19 a transformé beaucoup de choses, dans la relation commerciale avec nos clients mais aussi dans la façon de travailler au sein du cabinet avec le développement du télétravail. S’adapter à l’accélération du monde digital et l’informatisation des process est la base de nos métiers. »

www.kertios.com
www.kxo-solutions.com

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