Le saviez-vous ? La durée de vie des tickets de caisse est d’en moyenne trois secondes, à peine le temps d’un coup œil avant qu’ils ne terminent leur courte existence dans une poubelle. Et pourtant, près de 12 milliards sont édités chaque année en France, nécessitant l’abattage d’1,5 million d’arbres et l’usage de 625 millions de litres d’eau.
Ces chiffres, effrayants, ont agi comme une alarme pour le Suresnois Basile Fernandez et le Putéolien Sid-Ahmed Chikh-Bled, les tout jeunes – 27 et 26 ans respectivement – fondateurs de KillBills. «C’est une aberration », déplore ce dernier. « Parce que nous avons une sensibilité écologique, il nous fallait trouver une solution.»
Elle a germé simultanément chez ces deux ingénieurs lors de leur Majeure Entrepreneurs de Polytechnique-HEC. «Nous devions chacun pitcher une idée devant toute la classe», se souvient Sid-Ahmed Chikh-Bled. « Basile et moi avons tous deux proposé un projet sur les tickets de caisse ! Après une étude de marché, nous avons déposé les statuts en décembre dernier.»
Ticket de caisse digital
Grâce à leur diplôme d’ingénieur – Basile est spécialisé dans l’intelligence artificielle -, les deux entrepreneurs ont développé eux-mêmes l’aspect technique de leur projet : « Nous avons créé notre propre algorithme et notre parcours en école de commerce nous permet de discuter avec les banques et les enseignes que nous démarchons. Cette complémentarité nous a facilité le chemin.»
Concrètement, KillBills permet de digitaliser les tickets de caisse grâce à la carte bancaire. « Aujourd’hui, pour obtenir un ticket digital, le client doit communiquer son email, payer avec sa carte de fidélité, scanner un QR code… Ce n’était pas optimal. Grâce à notre solution, lorsqu’un client paiera avec sa carte, il aura directement son ticket de caisse sur son application bancaire. Il lui suffira pour cela de libérer quelques données sur son smartphone.»
Leur projet a conquis le jury de la 6e édition du concours Made in 92 organisé par la Chambre de commerce et d’industrie du département des Hauts-de-Seine en juillet dernier. Elle a attribué à la jeune start up le prix Green For Good, doté d’une récompense de 5000 euros.
«C’est vraiment l’aspect écologique qui a convaincu.» Les banques pour professionnels ont été davantage sensibles à la simplification de certaines opérations telles que les notes de frais. « C’est pour elles un argument marketing fort : plus besoin de fournir les tickets au service comptabilité, tout est fait automatiquement. »
KillBills, qui s’est installée chez 50 Partners (qui regroupe des entrepreneurs expérimentés de Blablacar, Dataiku, Leboncoin…) à Paris pour accélérer son développement, devrait rapidement signer avec d’autres banques (professionnelles et privées) et des chaînes de restauration.
« Nous sommes reconnus par des pairs, soutenus par des gens très compétents. Ça nous a fait très plaisir, et cela montre que même si le projet est ambitieux, il peut convaincre et changer des habitudes très ancrées.»
«J’ai passé mon enfance à entendre : « Range ta chambre ! ». Aujourd’hui, je ne la range plus : chaque chose est déjà à sa place», s’amuse Caroline Touny Bouchardon. Cette Suresnoise de longue date a travaillé de nombreuses années dans l’administration et les ressources humaines avant de suivre une formation de home organisation (coaching en rangement et organisation) – «Une révélation !» – et de créer sa société le 1er juillet 2020.
Le service Vie économique et Emploi fait évoluer ses ateliers thématiques mensuels pour mieux répondre aux attentes des porteurs de projets. Chaque atelier sera désormais organisé autour de trois temps forts : n un accueil café favorisant le réseautage entre entrepreneurs suresnois, n une thématique “fil rouge” en lien avec les besoins les plus courants des entrepreneurs en phase de création, n un temps de résolution collective de cas individuels avec l’aide de l’intervenant et du groupe.
