La transformation digitale, formule très en vogue, s’invite dans tous les secteurs mais reste parfois complexe à saisir. Keonys est le premier revendeur et distributeur mondial de Dassault Systèmes (éditeur de logiciels 3D), intégré au groupe allemand Cenit en 2017. L’entreprise fournit aux entreprises du secteur de l’industrie, et en particulier aux PME et entreprises de taille intermédiaire, les moyens, grâce à des outils digitaux, de simplifier les processus industriels de conception et de fabrication. « En un peu plus de trois décennies, notre secteur est passé du dessin en 2D à des modélisations 3D assistées par ordinateur », explique Martin Grunau, son directeur général. « Il y a quelques années, on construisait des prototypes physiques pour les tester. Aujourd’hui, les analyses de collision de voitures se font d’abord sur ordinateur grâce à la simulation numérique pour évaluer le comportement de la structure et garantir sa robustesse », ajoute le dirigeant. Keonys offre ainsi des solutions de PLM (Product Lifecycle Management en anglais, soit gestion du cycle de vie des produits) et des services de conseils aux entreprises. Romain Barbier, chef de projet PLM, gère une équipe de douze ingénieurs : « Le PLM réunit des métiers qui vont du design d’une pièce à la fabrication en passant par les achats, le marketing… Toute une chaîne de compétences qui travaille en mode collaboratif sur une plateforme unique pour penser, concevoir et créer le bon produit. » Avec pour bénéfices un gain de temps considérable, davantage de fiabilité et des gains de productivité significatifs.
Où sont les femmes ?
Keonys fait partie d’un groupe qui compte environ 800 collaborateurs présents dans huit pays, et 27 agences dans le monde. Le groupe travaille pour l’industrie automobile, l’aéronautique, l’espace et la défense, les équipements industriels, la high-tech, l’industrie marine et offshore, et plus récemment la santé. Installée à Suresnes après quelques années à Saint-Cloud, l’entreprise souhaitait rester dans l’Ouest parisien pour ne pas imposer de contraintes supplémentaires à sa cinquantaine de salariés. « Nos bureaux sont accessibles grâce aux trains et bus. L’accès au métro parisien est raisonnable pour une ville de banlieue », note Martin Grunau. L’entreprise compte également quelques clients dans la ville. « Nous vivons dans une société connectée, c’est utile de l’être également dans la vie réelle par le biais des entreprises », ajoute le dirigeant qui s’apprête à rencontrer le président du Suresnes Business Club (et ex-Dassault Systèmes), William Peres. Seul regret de cette entreprise qui offre de belles opportunités de carrières pour ses ingénieurs, ne pas compter davantage de femmes parmi ses équipes. Dans celle de Romain Barbier, elles ne sont que trois ingénieures. Avis aux candidates de l’industrie du futur…