Créer du lien par le sport

septembre 2019

La pratique d’une activité sportive en entreprise est non seulement bonne pour le moral des troupes, mais aussi très efficace pour tisser des liens, nous enseigne la jeune start up Sporezo.

Je redoutais un peu qu’évoluer dans le domaine que j’aime soit un désenchantement, mais ça n’a pas été le cas, bien au contraire !

 

Le sport est une passion tenace pour Emmanuelle Laplace. À tel point qu’elle en a fait son métier, après un parcours scolaire en sport études (spécialité athlétisme), puis une école de commerce. « Je redoutais un peu qu’évoluer dans le domaine que j’aime soit un désenchantement, mais ça n’a pas été le cas, bien au contraire ! » Chez Vinci puis Lagardère, cette Suresnoise évolue dans le marketing sportif, mais l’aventure entrepreneuriale ne la laisse pas indifférente. « Mon rôle était d’accompagner les marques dans la définition de leur stratégie de communication par le sport à l’externe. J’ai pu constater que peu de choses étaient initiées pour favoriser sa pratique en interne. C’est pourtant l’un des meilleurs vecteurs de lien social et les entreprises, à l’heure du digital, ont de plus en plus besoin de renforcer ce lien. » La jeune femme mûrit alors doucement son projet. « À l’âge adulte, pratiquer un sport peut s’avérer parfois compliqué à caser dans l’agenda. Or quel meilleur endroit que son lieu de travail pour rencontrer des gens à même de partager une parenthèse sportive ? » Le concept de Sporezo est simple : l’entreprise qui a souscrit à la solution digitale invite ses salariés à se connecter à une plateforme web et mobile. À ces derniers ensuite d’organiser des sessions sportives en géolocalisant tous les lieux de pratique (tennis, golf, yoga, fitness…) à proximité et en y conviant leurs collègues. Si les bienfaits du sport sur la santé sont bien ancrés dans les esprits, son côté « créateur de liens » l’est moins. À l’échelle d’une grande entreprise, la pratique du sport renforce l’esprit d’équipe, abolit (pour un temps) les barrières hiérarchiques, et fait fi de l’âge ou du sexe. Pour les TPE et PME, la plateforme s’avère aussi un accélérateur de réseau externe « pour rencontrer des clients ou des fournisseurs potentiels», note sa fondatrice. Et pour motiver les collaborateurs, Sporezo offre des récompenses aux salariés les plus engagés. Qu’ils organisent des événements ou participent régulièrement, ces sportifs gagnent des points qu’ils peuvent convertir en billets pour des matchs, cours d’initiation à des sports, bons d’achat… Voilà qui donne envie d’abréger sa pause déjeuner !

 

Une femme dans le monde du sport et de l’entreprise

Avant de se lancer, Emmanuelle n’a pas hésité longtemps. « Mon mari, qui est également entrepreneur, m’a tout de suite encouragée. J’étais il faut l’avouer très enthousiasmée par ce projet. Et à 29 ans, c’était le bon moment. » La vie s’est chargée de lui rappeler qu’elle n’avait rien d’un long fleuve tranquille. « Je suis tombée enceinte alors que je lançais Sporezo chez mon tout premier client. S’en est suivie une petite période d’appréhension qui s’est vite estompée. À partir du moment où c’est assumé et que l’on sait s’organiser, rien ne peut nous arrêter ! » Une méthode qui marche aussi lorsque l’on est une femme dans un monde – celui de l’entreprise ou du sport – encore très masculin. L’entreprise, qui compte une dizaine de clients, dont la SNCF, est en phase d’accélération. « Avec Bénédicte, directrice commerciale, nous recherchons à la fois des clients et des partenaires pour récompenser notre communauté d’utilisateurs ». Elle a obtenu un prêt d’honneur de HDSI (Hauts-de-Seine Initiative), liée au réseau France Active, et a rejoint le programme Entrepreneur Leader de la CCI d’Île-de-France. À Suresnes, Emmanuelle Laplace a pu rencontrer Patrick Puissant, qui œuvre pour la mise en relation des entrepreneurs de la ville. Bientôt tous sportifs ?

SANTÉ-COACHING

la forme bien encadrée

 

« Pour moi, le sport est l’école de la vie ! Le plaisir qu’on en tire, le goût de l’effort et ce que ça forge au niveau du caractère m’ont toujours attiré »,

lâche avec spontanéité Ismail Ichaoui, né à Suresnes il y a 28 ans et passionné de sport depuis l’enfance. La voix enjouée, le sourire toujours présent, son dynamisme est communicatif ! « J’ai toujours le pep’s et j’aime enseigner, encadrer et communiquer mon amour du sport ». Le métier de coaching était alors tout trouvé pour ce jeune sportif qui a joué 5 ans au club de foot de Suresnes, court depuis 10 ans le demi-fond en club, est professeur d’EPS depuis l’âge de 18 ans en primaire, entraîne des professionnels et rééduque des personnes ayant des troubles de la santé. Préparateur physique et coach sportif santé diplômé d’État, il a fondé Santé-Coaching et s’est entouré d’une équipe « santé, bien-être » (nutritionniste, préparateur mental, ostéopathe, psychomotricien, cryothérapeute) pour proposer des séances de coaching sportif et santé aux entreprises et aux particuliers. Parmi ses clients : l’hôpital Foch, le centre médico-sportif de Nanterre, Go Sport La Défense… Son programme « sport santé » permet à chacun d’accéder à une activité physique régulière et modérée. « On est vraiment dans les pratiques adaptées, souvent accompagnées d’un encadrement santé comme l’ostéopathie ou la psychomotricité », précise le coach. « J’ai également beaucoup d’adultes et de seniors qui souhaitent agir en prévention et se maintenir en bonne santé – d’où l’importance de l’encadrement médical. C’est un gage de sérieux ». Avec son programme « réathlétisation », il rééduque aussi des sportifs ayant dû arrêter leur pratique. Pour celui qui a plus de dix ans de compétition au compteur, c’est un aspect essentiel de son activité. Comme celui de la préparation à une épreuve. Ismail a autant plaisir à apprendre aux gens à courir (programme Running) qu’à redonner le goût du sport aux enfants et adolescents qui depuis les débuts des années 80 ont perdu 25% de leur capacité cardio-vasculaire. « Sédentaires, devant des écrans, en surpoids ou carences alimentaires, il est vital à mes yeux de s’occuper de cette génération... ». sante-coaching.fr

Kidcab, le taxi des petits

« L’idée de kidcab m’est venue il y a quatre ans en faisant du babysitting », raconte Maxime Chevallier. Ce Suresnois de 23 ans, alors étudiant en Master 2 à l’European Business School perdait beaucoup de temps en bus avec les enfants à sa charge, pour accompagner le plus grand à ses activités extra-scolaires. Ainsi est née l’idée d’un service qui propose aux parents de faire conduire par un chauffeur les bambins à leurs activités. Le projet séduit immédiatement son entourage et ses professeurs. « En cinquième année, j’ai passé le diplôme « étudiant entrepreneur » du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), puis j’ai été pris pour six mois d’accélération à Station F ». Après ce passage formateur au sein de l’incubateur de Xavier Niel, le jeune homme se lance. Kidcab séduit aujourd’hui une clientèle de Paris et de petite couronne pour de courts trajets. Maxime Chevallier veille attentivement au recrutement des chauffeurs. « Il faut qu’ils aient une licence VTC, un brevet de secourisme, un casier judiciaire vierge. Je valorise aussi l’expérience dans le transport d’enfants. » Lui qui a précédemment goûté à la vie de salarié, ne regrette pas une seconde sa prise de risque. « J’y trouve une liberté incomparable. On poursuit sa vision, on va à son propre rythme et on apprend chaque jour. ». kidcab.fr. Tél. : 07.83.78.35.38 / hello@kidcab.fr

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