Précieuses subventions

décembre 2018

Avec la baisse des dotations de l’État, les subventions sont devenues un mode de financement convoité par les
communes.

Céline Gazagne

Nouveaux vestiaires et piste d’athlétisme entièrement refaite, cette année le stade Maurice Hubert a fait l’objet d’importants travaux. Coût de l’opération : 900 000 euros. Dans cet exemple précis, la participation de la région Île-de-France et du Département des Hauts-de-Seine est exceptionnelle : 150 000 et 500 000 euros.
Les subventions font désormais partie intégrante du financement des projets de la Ville. Elles sont une aide précieuse pour faire perdurer certaines actions et faire sortir de terre les nouveaux projets.

C’est aussi une reconnaissance du travail réalisé par les services de la Ville : « une demande de subvention est une démarche complexe, explique Ghislain Le Masson, responsable de la Recherche de financements pour la Ville. Les dossiers sont détaillés, il faut fournir un nombre important de pièces justificatives et présenter une délibération au conseil municipal ». La subvention est aussi le fruit du soutien politique des élus suresnois dans ces deux assemblées. Le maire Christian Dupuy, qui est aussi vice-président du Conseil départemental, et la vice-présidente du Conseil régional, Béatrice de Lavalette, n’hésitent pas à monter au créneau pour défendre les projets suresnois.

Ces financements complémentaires sont devenus d’autant plus indispensables depuis que l’État impose aux collectivités de se serrer la ceinture. Baisses de dotations, prélèvements au titre de la péréquation, et désormais mise sous tutelle des dépenses de fonctionnement (voir Suresnes mag 298) : depuis 2014, ce sont près de 25 millions d’euros qui ont été captés.

Si l’État continue à soutenir les projets de cohésion sociale mais dans des proportions moindres qu’auparavant, le Département et la Région sont devenus des partenaires financiers de premier plan.

À cela vient s’ajouter une baisse des aides de l’État depuis que Suresnes ne fait plus partie du dispositif de la politique de la ville : jusqu’en 2014, un CUCS (contrat urbain de cohésion sociale) permettait à la Ville de recevoir des aides de l’État pour financer ses projets à vocation économique et sociale.
Si l’État continue à soutenir les projets de cohésion sociale mais dans des proportions moindres qu’auparavant, le Département et la Région sont devenus des partenaires financiers de premier plan. La commune et le Département ont ainsi signé un contrat de développement d’un montant global de 7,3 millions d’euros sur 3 ans en fonctionnement et en investissement.

 

Par ce biais et par celui du contrat local de sécurité, le Département accompagne le développement des actions culturelles et de cohésion sociale telles que : vie citoyenne et accès au droit (citoyenneté, égalité femmes-hommes, prévention du harcèlement, prévention de la radicalisation, alphabétisation), orchestre à l’école, ateliers nutrition, soutien à la parentalité (la Clef d’or), bourse permis de conduire, médiathèque, exposition temporaire du MUS, festival des vendanges, soutien aux associations sportives…
Région et Département financent de façon plus importante les investissements dont ils partagent la compétence : gymnase du quartier République (rue F. Forest), stade M. Hubert (vestiaires et piste d’athlétisme), gymnase Aubry (pas de tir à l’arc), réhabilitation du marché Caron et de ses abords, équipement culturel rue de la Poterie (médiathèque et école d’arts plastiques), vidéo-protection (nouvelles caméras), etc. À l’avenir, l’enjeu sera de davantage mobiliser de fonds privés.

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