Violences familiales en confinement: comment se faire aider

mars 2020

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Face à l’augmentation probable des violences conjugales pendant le confinement, la ville de Suresnes et le réseau local d’aide aux victimes restent mobilisés.

Comme le craignaient les associations d’aide aux victimes, la promiscuité s’avère un redoutable facteur de tensions. Depuis le 16 mars, date de mise en place des mesures de confinement, les violences intrafamiliales et en particulier les violences conjugales sont en forte hausse dans l’agglomération parisienne. Les chiffres sont alarmants : à Paris, les interventions des forces de l’ordre ont augmenté de 36%.

Face à cette situation, le gouvernement a annoncé le déploiement d’un dispositif destiné à aider les victimes de ces violences : il a ainsi été fait appel au réseau des pharmacies, chargées de servir de lieux d’accueil et d’alerte de victimes potentielles.

« C’est une bonne idée, salue Laure Pascal-Drasenas, directrice du pôle Citoyenneté de Suresnes, en charge notamment du soutien aux victimes et de l’accès aux droits. Toute l’année, nous formons nos agents d’accueil sur cette question des violences conjugales et nous essayons de mobiliser les professionnels de santé de ville sur le sujet. L’enjeu pour les pharmacies va être d’arriver à se saisir de ce dispositif mis en place en urgence et pour lequel elles n’ont pour l’instant pas été formées. Nous avons pris contact avec les pharmaciens qui sont prêts à jouer leur rôle d’alerte.»

A Suresnes comme partout en France, la plupart des structures d’accueil des victimes de violences conjugales ont été contraintes de fermer, mesures sanitaires obligent. Mais la ville, très engagée dans la lutte contre les violences contre les femmes, reste mobilisée pendant cette période délicate.

Le Point d’Accès au Droit (PAD) propose ainsi des entretiens téléphoniques gratuits et confidentiels auprès de plusieurs associations d’aide aux victimes. « Nous continuons à les écouter et les renseigner, indique Milèna Dia, qui coordonne la PAD. Nous pouvons également organiser des rendez-vous téléphoniques avec des juristes spécialisés qui, si la situation l’exige, peuvent lancer une procédure d’urgence pour protéger une victime. »

Confinement et tensions familiales

Le confinement peut aussi renforcer les conflits et les tensions au sein des familles. Un médiateur familial ou un psychologue du Point d’accès au droit peut vous écouter et vous conseiller sur tous les sujets qui vous questionnent.

Pour prendre un rendez-vous téléphonique, contacter le 01 41 18 37 77 (accueil téléphonique du lundi au jeudi de 9h à 12h et de 13H30 à 18h, et le vendredi de 9h à 12H et de 13h30 à 17h) ou par mail mdia[at]ville-suresnes[.]fr

Par ailleurs, au Centre Médical Municipal, une cellule de soutien psychologique est ouverte pour tous : des psychologues cliniciens assureront des entretiens téléphoniques.  Pour être recontacté, vous devez envoyer un mail à l’adresse suivante en indiquant nom, prénom et numéro de téléphone : jkrief[at]ville-suresnes[.]fr

A QUI S’ADRESSER

En cas de danger immédiat, la solution à privilégier reste  de contacter le commissariat, où l’accueil est maintenu 24h/24, ou de faire appel au 115 pour demander l’accès à un hébergement d’urgence.

 Prise de rendez-vous auprès du Point d’accès au droit au 01 41 18 37 77. En cas d’urgence, appeler le 17, ou le 115 pour fuir.

En cas d’urgence

  • Contacter le 17 (Police Nationale), le 112 (à partir d’un portable), le 114 (pour les personnes malentendantes) ou déplacez-vous au Commissariat de Suresnes : un accueil est maintenu 24h/24
  • Le 115 pour la mise en sécurité et l’hébergement d’urgence (précisez que vous subissez des violences)
  • La plateforme « Arrêtons les violences » : site internet pour signaler les violences auprès de policiers et de gendarmes formés qui lancent des enquêtes et des interventions en matière de violences conjugales. La plateforme reste active 24h/24, 7 jours/7 et peut être mobilisée par des témoins.

Voisins, réagissez ! Appelez la police !

Si vous êtes témoin d’une scène de violence conjugale ou entendez des cris faisant suspecter des violences, réagissez et appelez le 17 pour qu’une assistance soit portée à la victime !

Pour être accompagné(e)

  • Au niveau local : le réseau local de lutte contre les violences conjugales reste mobilisé.
  • Mairie de Suresnes

Un plan de continuité des services municipaux est mis en place.
Le Point d’Accès au Droit (PAD) dématérialise son fonctionnement et propose des entretiens téléphoniques gratuits et confidentiels auprès de plusieurs associations accompagnant les victimes de violences :

    • Le Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF 92) est notamment compétent pour accompagner la mise en place de mesures de protection (ordonnance de protection) ou d’éviction du conjoint violent.
    • L’Association ADAVIP propose une aide juridique aux victimes d’infractions pénales.
    • Un psychologue de l’APCE assure également une permanence et peut mener des entretiens par téléphone.

La prise de rendez-vous s’effectue au 01 41 18 37 77 (du lundi au jeudi de 9h à 12h et de 13h à 18h, le vendredi de 9h à 12h et de 13h30 à 17h).
Contact : mdia[at]ville-suresnes[.]fr

  • Le Commissariat (1 place du Moutier, Suresnes)

Le commissariat de police Suresnes reste ouvert en continu. Il est possible d’y déposer plainte pour des violences conjugales ou intrafamiliales.

    • Le commissariat peut délivrer des « bons taxis » aux victimes pour qu’elles puissent aller faire constater les violences subies à l’Hôpital de Garches ;
    • En cas d’intervention en soirée ou en week-end pour des violences intrafamiliales, il peut aussi mettre en sécurité les victimes à l’hôtel (financement d’une ou deux nuitées d’hôtel par le Centre Communal d’Action Sociale).
  • L’Unité médico-judiciaire de Garches (104, boulevard Raymond-Poincaré, Garches)

L’UMJ peut constater les violences subies, sur réquisition judiciaire (après un dépôt de plainte), ou hors réquisition judiciaire. La constatation des violences au sein d’un UMJ sert d’élément de preuve dans la procédure judiciaire. Il est possible de prendre rendez-vous au 01 47 10 69 98 et de bénéficier d’un bon taxi pour se rendre sur place (récupération du bon lors du dépôt de plainte au commissariat).

Les dispositifs nationaux

  • Le 3919, Violences Femmes Info : Numéro d’écoute national gratuit destiné aux femmes victimes de violences, aux proches et aux professionnels, ouvert de 9 heures à 19 heures, du lundi au samedi.
  • Le 119, Enfance en Danger : Numéro national gratuit dédié à la prévention et à la protection des enfants en danger ou en risque de l’être, ouvert 24h/24, 7 jours/7.
  • Le numéro départemental : la ligne d’écoute départementale gratuite FVV 92 01 47 91 48 44 est assurée du lundi au vendredi de 9h30 à 17h30.

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