Violences faites aux femmes, Suresnes signe un contrat avec l’État

septembre 2019

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Le 1er juillet, Suresnes a été la 1ère Ville en Île-de-France et la 2e en France à signer avec l’État le contrat de mobilisation et de coordination contre les violences sexistes et sexuelles.

Gunilla Westerberg-Dupuy, adjointe au maire déléguée aux Droit des femmes. C’est un contrat qui a du sens puisque Suresnes est déjà engagée dans cette démarche de lutte contre les violences faites aux femmes. Cela nous engage à continuer nos actions tout en officialisant notre démarche.

 

À quelques semaines du « Grenelle des violences conjugales » annoncé par la secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa, cette signature, initiée par la ville de Suresnes, a associé la Préfecture des Hauts-de-Seine, l’Académie de Versailles, le Département, le procureur de la République de Nanterre, l’Agence régionale de la santé, l’hôpital Foch, les associations L’Escale, le CIDFF et l’Adavip 92. « C’est un contrat qui a du sens puisque Suresnes est déjà engagée dans cette démarche de lutte contre les violences faites aux femmes. Cela nous engage à continuer nos actions tout en officialisant notre démarche », explique Gunilla Westerberg-Dupuy, adjointe au maire déléguée aux Droit des femmes. « Cela renforcera l’implication de nos partenaires et facilitera la mise en place d’actions », espère Laure Pascal-Dranesas, responsable du pôle Citoyenneté et Vie professionnelle de la mairie de Suresnes. Ce contrat de mobilisation contre les violences faites aux femmes est décliné selon 4 orientations, formalisées avec l’ensemble des partenaires signataires :

La prévention des violences sexistes et sexuelles,

Un parcours d’accompagnement des victimes,

La création de liens avec les professionnels de santé,

L’animation d’un réseau et des échanges entre professionnels au sujet de situations individuelles.

La prévention et l’accompagnement se manifestent par des actions très concrètes. Par exemple par la sensibilisation dès le plus jeune âge, à l’occasion d’interventions dans les établissements scolaires, à l’égalité entre les femmes et les hommes, à la problématique des violences sexistes et sexuelles, au respect de la relation de couple et au respect entre les filles et les garçons.

Dans le cadre de cette politique, une attention particulière est portée aux victimes : « nous travaillons sur les dépôts de plaintes », précise Laure Pascal-Dranesas. Logique quand on sait que seulement 10 à 15 % des actes de violences conjugales font l’objet de plaintes, dont seuls 3 % aboutissent à des condamnations. Dans le Département, seule l’unité médico-judiciaire de l’hôpital de Garches est habilitée à constater les violences sexuelles et conjugales : l’attestation médicale délivrée par le médecin de l’UMJ est en effet la seule recevable aux yeux de la justice.

 

Faciliter les démarches des victimes

« Mais une femme qui vient de subir une agression ne sera pas forcément en mesure d’aller à Garches : elle peut être blessée, en état de choc ou être avec ses enfants et d’abord s’inquiéter pour eux ». Pour faciliter les démarches des victimes qui n’ont pas les ressources suffisantes, Suresnes a mis en place en mars 2019 un « bon taxi » qui leur permet de se rendre à l’hôpital de Garches pour faire constater leurs blessures, les frais étant pris en charge par la Ville. Par ailleurs, la Ville se mobilise depuis plusieurs années, pour mettre à disposition des associations spécialisées des hébergements pour les femmes contraintes de quitter leur domicile : 7 appartements ont ainsi été mis à disposition de l’Escale, association qui accueille les femmes victimes de violences et leurs enfants. Le parcours de prise en charge des victimes comprend un accompagnement vers l’emploi (via le service Emploi de la ville), qui pourra leur permettre d’accéder à un logement pérenne et de retrouver une autonomie. Enfin, Suresnes anime un réseau de partenaires pour mobiliser les efforts et renforcer les actions existantes et se saisir de situations individuelles quand cela est nécessaire, en réunissant les référents de chaque institution susceptible de pouvoir aider. Chaque année, selon le ministère de l’Intérieur, au moins 219 000 femmes sont victimes de violences physiques et-ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint. Depuis le début de l’année, 75 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint.

 

>> Les numéros d’urgence

Police Secours : 17

Services d’urgence dans l’Union européenne : 112

Service d’aide urgente (SAMU) : 15

Sapeurs-Pompiers : 18

Pour les personnes sourdes ou malentendantes victimes ou témoins d’une situation d’urgence, afin de solliciter l’intervention des services de secours (en remplacement des 15, 17, 18) : 114

 

>> Les structures d’accompagnement et de prise en charge

Maison pour la vie citoyenne et l’accès au droit : 01 41 18 37 36 ou 01 41 18 37 34, 28 rue Merlin de Thionville. Du lundi au vendredi de 8h30 à 18h (17h le vendredi), le samedi de 9h à 12h.

Violences femmes info : 39 19 (anonyme et gratuit)

Femmes victimes de violences 92 : 01 47 91 48 44

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