UNE VILLE PROPRE : l’affaire de tous

juillet 2019

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Combien coûte réellement la propreté d’une ville ? Elle dépend largement du comportement de chacun de ses habitants. Suresnes, comme toutes les communes de France n’échappe pas au fléau des dépôts sauvages et à l’indélicatesse de certains propriétaires de chiens. Respect de l’environnement et protection de la santé sont en jeu.

Le chiffre donne le tournis. Le tonnage de dépôts sauvages retirés des trottoirs de Suresnes par les équipes de la société SEPUR s’élève à 80 ou 100 tonnes selon les mois. Par an, croirait on lire. Mais il s’agit bien du tonnage mensuel, soit environ 3000 kilos par jour ! Ce sont souvent les agents du prestataire et de la Ville qui localisent ces tas sauvages (dangereux et interdits par la loi) durant leur tournée et le service Environnement demande alors l’intervention d’une équipe spécifique. Un coût supplémentaire pour la Ville de 250 000 euros par an. Une verbalisation peut être engagée, de 60 à 450 euros. Des enquêtes entreprises avant l’enlèvement de ces tas sauvages qui envahissent « spontanément » un recoin ou un trottoir permettent parfois de remonter jusqu’à leur auteur indélicat et peuvent donner lieu à une facturation correspondant au coût de l’enlèvement et du traitement variable selon la nature et le volume du dépôt sauvage. Il s’agit souvent de gravats, de terre et de débris provenant d’activités de démolition et de bricolage dont les particuliers se débarrassent plutôt que d’aller les déposer à la déchèterie de Nanterre pourtant ouverte 7 jours sur 7. Les professionnels ont eux aussi obligation d’éliminer les déchets de leurs chantiers dans des structures adaptées, moyennant une redevance figurant sur le devis adressé à leurs clients. Les encombrants provenant de l’activité des ménages (meubles, matelas, canapés, planches, palettes) peuvent néanmoins être déposés sur le trottoir la veille au soir du jour de ramassage qui a lieu un mardi une fois par mois (1). 1402 tonnes d’encombrants ont ainsi été collectées dans le cadre habituel de ces ramassages mensuels l’an dernier. Mais avant de jeter, il peut être opportun de penser à faire un don aux associations, aux ressourceries, à échanger ou revendre les objets encore en bon état.

La propreté a un coût
Suresnes compte 56 km de voirie. Le coût du nettoyage de ses rues s’élève à 246 000 euros par mois dans le cadre du marché public contracté par la ville de Suresnes. Cette prestation confiée à la société SEPUR et mobilisant 70 employés, inclut le balayage 6 jours sur 7, le lavage des rues 1 à 2 fois par mois (2 fois par semaine pour les zones de marché), le désherbage des rues à la spatule sans produits phytosanitaires désormais interdits dans l’espace public, le nettoyage des espaces canins, le ramassage des feuilles, le ramassage des tas sauvages, le déneigement. En 2018, le nettoyage des tags et autres affichages sauvages a coûté 2450 euros à la Ville.

(1) 1er mardi du mois : quartiers Cité-jardins et Mont-Valérien ; 2e mardi : République ; 3e mardi : Ecluse-Belvédère et Centre ville ; 4e mardi : Liberté.
Les bouteilles de gaz, les pneumatiques ne sont pas acceptés dans la collecte en porte-à-porte et doivent obligatoirement être déposés en déchèterie.

PRATIQUE
◗ Service Environnement de la ville de Suresnes. Tél. : 01 41 18 17 61
◗ Dechèterie du Syctom à Nanterre, 59 rue des Guillerets,
accessible 7 jours sur 7, gratuitement pour les particuliers, sur présentation d’un justificatif de domicile. www.syctom-paris.fr
La déchèterie accepte aussi les déchets qui ne sont pas collectés dans le cadre du service de collecte habituel : solvants, peintures, tubes néon…
◗ Déchèterie mobile à Suresnes : 2 fois par mois, de 14 h à 18 h 30.
Gravats, encombrants, déchets d’équipements électriques et électroniques, cartons et déchets végétaux :
– Place de l’Abbé F. Stock : 1er samedi du mois
– Av. Stresemann (derrière l’église) : 3e samedi du moi

Déjections canines, faire toujours mieux

En dehors des seuls espaces canins aménagés, les «Sanichiens », tout propriétaire de chien a l’obligation de ramasser les déjections de son animal, y compris sur les pelouses, les espaces verts ou les pieds d’arbres… et les jardinières de rue fleuries par le service des espaces verts de la Ville. Et pourtant… La loi évolue, les mentalités aussi et tout le monde conçoit aujourd’hui que les déjections canines « oubliées » sur les trottoirs et même dans les caniveaux constituent un véritable problème de santé publique. La plupart des propriétaires de chiens, soucieux de civisme et de l’image de leur animal de compagnie auprès de leurs concitoyens, ont finalement surmonté leur réticence et ramassent et jettent correctement les « productions » de leur compagnon à quatre pattes. C’est pour eux, et en pensant à tous les Suresnois, que la Ville s’est s’équipée depuis une vingtaine d’années de 52 espaces canins Sanichiens, nettoyés chaque jour et désinfectés une fois par mois.
Pour compléter le dispositif, 15 distributeurs de sacs à déjections canines « Toutounet» ont été implantés à des endroits où l’installation d’un Sanichien n’était pas possible. Les distributeurs sont remplis régulièrement et des sacs devraient continuellement être disponibles, à condition de s’y servir raisonnablement. Le sac rempli et fermé peut (et doit) ensuite être déposé dans une corbeille de rue à proximité ou chez soi. Suresnes a du chien, et les aime, la présence de deux cliniques vétérinaires, d’un vétérinaire indépendant et de trois toiletteurs dans la commune le confirme. Le civisme des propriétaires de chiens ne doit pas se relâcher et doit prévaloir aussi dans les espaces et mètres carrés qui comportent plus de trois brins d’herbes. Le pied d’un arbre n’est pas un Sanichien, confirment les agents du service espaces verts de la Ville. Ils ont même déjà trouvé des sacs poubelle et des déjections canines dans les jardinières plantées d’oliviers flambant neuves aménagées après la réfection totale de la rue Émile Duclaux. Les maîtres de chien suresnois peuvent donc encore mieux faire pour la qualité de l’environnement de tous, et éviter ainsi d’encourir une amende de 35 euros.

Un plan de Suresnes indiquant l’implantation des Sanichiens et des distributeurs Toutounet est consultable sur le site surenses.fr, rubrique Suresnes au quotidien / Qualité de vie / Propreté

Pensez à CiviSuresnes

Depuis novembre 2018, la ville a mis en place l’application pour Smartphone CiviSuresnes. Gratuite, elle permet de signaler toute anomalie ou problème sur l’espace public. La géolocalisation se crée dès que l’appli est lancée. Il suffit ensuite de prendre une photo et de décrire simplement le problème constaté : route abîmée, poubelles non ramassées, dépôts sauvages, taille de végétaux sur la voie publique, équipement public dégradé, stationnement abusif de plus de 7 jours, graffitis. Chaque demande est automatiquement dirigée vers le service compétent pour répondre et remédier directement au problème.

Et au site suresnes.fr

Si la collecte et le traitement des déchets sont des compétences de l’Établissement public territorial Paris Ouest La Défense* depuis le 1er janvier 2016, la gestion des déchets est restée municipale. La rubrique « Infos pratiques » site internet de la ville de Suresnes comporte une mine de renseignements utiles : Guide du tri des déchets, Déchets spéciaux, Collectes en porte-à-porte et en apport volontaires, déchets professionnels et, pour aller plus loin, des conseils et solutions pour recycler, réutiliser, réduire ses déchets : compostage, don et réemploi, éco consommation, lutte contre le gaspillage alimentaire…
*Le Territoire POLD regroupe 11 Villes des Hauts-de Seine : Courbevoie, Garches, La Garenne-Colombes, Levallois-Perret, Nanterre, Neuilly-sur-Seine, Puteaux, Rueil-Malmaison, Saint-Cloud, Suresnes et Vaucresson.

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