Davantage d’espaces verts pour lutter contre le réchauffement climatique, des aménagements plus conviviaux, des mobilités plus douces: tels sont les grands principes qui inspirent le projet d’urbanisme de la Ville. Le centre-ville est un chantier prioritaire, alors que ce quartier pâtit d’un urbanisme sur dalles que l’hebdomadaire L’Express qualifiait déjà il y a 12 ans de « vilaine plaie qui barre
son coeur de béton. ». A l’opposé, la municipalité veut proposer une « coulée verte » depuis l’Hôtel de Ville jusqu’à la place Henri IV et la Résidence de l’Europe, démarche qui a déjà inspiré la rénovation du Cours Madeleine.
Les grands axes de circulation, comme le boulevard Henri Sellier, l’avenue Charles de Gaulle et l’avenue Franklin Roosevelt feront l’objet d’un traitement urbain permettant de limiter leur aspect actuel de « voie rapide urbaine », avec davantage de végétation, des traitements anti-bruit, une place accordée aux circulations douces, dans le cadre de la réflexion partagée sur le Plan Vélo.
Cette ambition doit aussi permettre de favoriser l’attractivité commerciale du centre-ville, de mieux mettre en valeur le patrimoine architectural historique de Suresnes, illustré par le « Petit Château » (rue Merlin de Thionville) ou l’Hôtel de Ville. La démolition prochaine de la passerelle (sise 9 avenue du général de Gaulle) s’inscrit dans cette ambition de qualité urbaine.
Faiblesses
Edifié en 1977, l’édifice s’inscrivait dans une conception de la « modernisation » pariant sur les dalles, la hauteur et le béton, mais génératrice de graves défauts que le temps a révélés à Suresnes comme ailleurs (vieillissement, insécurité, minéralisation et imperméabilisation des espaces…) démarche qui aurait dénaturé tout le centre-ville historique si Christian Dupuy n’y avait mis un terme dès sa première élection en 1983.
Cette passerelle a rapidement révélé des faiblesses. Impossible à sécuriser, elle perd très vite sa fonction de passerelle. Inadaptée aux activités qui s’y déroulaient (musée, puis école d’art plastique) : accessibilité difficile, recoins peu aisés à surveiller générant de l’insécurité, courants d’air et baies vitrées empêchant une conservation optimale des oeuvres du musée, elle a depuis 2020 perdu toute affectation permanente.
Réhabilitation très coûteuse
Les études menées par la Ville sur cet édifice ont révélé l’impossibilité de le rénover : d’une conception datée et non fonctionnelle, il est aussi très difficilement réhabilitable notamment en raison de la présence massive d’amiante. Les travaux de remise aux normes et d’embellissement seraient très lourds et très coûteux (près de 3,5 millions d’euros). Sa démolition s’inscrit donc dans une volonté
de réaménagement et d’embellissement de ce secteur et c’est avec les Suresnois que la Ville veut en dessiner le nouveau visage. Tout en préservant l’ascenseur actuel qui mène de l’avenue du général de Gaulle à la dalle côté Jules Ferry, notamment pour les personnes à mobilité réduite, le projet qui va être élaboré en concertation avec les habitants du quartier, visera à améliorer l’environnement urbain (perspective, plantations), mettre en valeur le « petit Château », aménager un square d’agrément…
Une procédure de concertation sera donc lancée auprès des Suresnois pour penser le réaménagement des espaces publics.
N’hésitez pas à y participer, nous vous tiendrons informés dans les prochains numéros.
Les phases majeures de travaux
➜ Mai à juillet 2021 : désamiantage du bâtiment / concertation avec les Suresnois
➜ Août 2021 : démolition progressive de la passerelle
➜ Octobre 2021 : travaux d’aménagement des espaces publics
Pour faciliter la préparation des travaux, le centre de dépistage Covid installé dans la passerelle a déméné pour la galerie Artcad (esplanade Jacques Chirac).
Nous voulons dessiner avec les Suresnois un nouveau visage du centre-ville, plus vert et plus convivial, qui rompra avec un urbanisme sur dalle daté et bétonné. La destruction de la passerelle est une première étape dans la mise en oeuvre de ce projet urbain plus respectueux et levier de la transition écologique à Suresnes.
Fabrice Bulteau, adjoint au maire, délégué à l’Urbanisme réglementaire, Voirie et stationnement.
Amirouche Laidi, adjoint au maire, délégué à la transition écologique.
