Différents dispositifs, dont la mise en place d’une pompe à chaleur, devraient permettre de réduire de 30% les émissions de CO2 du réseau de chaleur de Suresnes et peut-être réduire le coût du chauffage pour les abonnés. Les travaux viennent de débuter et se termineront à la fin de l’année, sans avoir d’impact sur le service rendu à la population. Ils ont pour but d’améliorer la performance environnementale du réseau de chaleur de Suresnes, géré en délégation de service public par la société de chauffage urbain Soclis. Le réseau mesure 6,7 km et dessert environ 80 bâtiments de logements et de bureaux situés dans les quartiers Centre-ville, Ecluse-Belvédère et Liberté.
Une pompe à chaleur va être mise en place sur les groupes froids de la société de climatisation Iceis. Elle récupérera la chaleur produite qui sera alors utilisée dans le réseau de chaleur. Cela permettra d’intégrer entre 13% et 15% d’énergie renouvelable. Le projet vise donc d’une part à récupérer une énergie gratuite et vertueuse et d’autre part à diminuer l’effet d’îlot de chaleur généré par le rejet d’air chaud dans l’atmosphère.
Un effet équivalent à 15 000 arbres
Cette énergie de récupération sera complétée par du biogaz afin d’atteindre 50% d’énergie renouvelable. A terme, ce verdissement permettra de réduire de 30% les émissions de CO2 du réseau, soit un bénéfice environnemental équivalent au fait de planter, tous les ans, plus de 15 000 arbres absorbant du CO2. Précieux, ce réseau de chaleur participe à l’avenir durable du territoire en réduisant son empreinte carbone.
Mais ce n’est pas tout ! Le projet concerne aussi le porte-monnaie des abonnés qui représentent 6 900 équivalents logements. Son autre objectif est en effet de ne pas augmenter voire diminuer le coût de la chaleur. Atteindre 50% d’énergie renouvelable dans le réseau permet de bénéficier de la TVA à taux réduit… S. L.
La Métropole veut réduire les émissions de polluants atmosphériques
Interdire la circulation des véhicules les plus polluants à l’intérieur du périmètre de la A86 : c’est l’objectif de la Zone à faibles émissions métropolitaine (ZFE-m) que souhaite mettre en place la Métropole du Grand Paris. En amont, une consultation publique est proposée sur le site internet zfe-planclimat-metropolegrandparis.jenparle.net jusqu’au 31 mars. La création de la ZFE-m vise à répondre à la demande de la Cour européenne de justice de réduire la quantité de polluants émis dans l’atmosphère sous peine d’importantes pénalités financières. A partir du 1er juin 2021, il faudra avoir acheté une vignette Crit’Air certifiant le véhicule 0, 1, 2, 3, 4, 5 ou non classé, pour pouvoir circuler dans la zone concernée (Suresnes en fait partie) à toute heure. La circulation sera très restreinte pour les véhicules Crit’Air 4, 5 et non classés dès le 1er juin.
Les poids lourds et les deux-roues sont également concernés. Ce classement dépend du type de véhicule et de son âge. N’hésitez pas à solliciter les différentes aides proposées par l’Etat, la Métropole et le Territoire POLD qui viennent s’ajouter au bonus écologique lorsque l’on remplace son véhicule trop polluant par un véhicule neuf ou d’occasion électrique, hybride, hydrogène ou GNV (gaz naturel pour véhicules). Selon l’Agence nationale de santé publique, réduire les émissions de polluants atmosphériques pourrait éviter 6 600 décès par an sur la Métropole du Grand Paris. Cette réduction concerne la circulation automobile mais aussi, par exemple, l’entretien des chaudières.
Pour connaître le classement de son véhicule et acheter sa vignette :
certificat-air.gouv.fr (attention, des sites frauduleux en proposent à des prix exorbitants).
Tout savoir sur la ZFE : zonefaiblesemissionsmetropolitaine.fr
