Le maire, Guillaume Boudy et Muriel Richard, première adjointe déléguée à l’Education, ont reçu fin octobre Charline Avenel, rectrice de l’académie de Versailles et Dominique Fis, directrice académique des Hauts-de-Seine, pour la signature de leur engagement commun dans le projet de territoire « Suresnes : territoire d’innovation, grandir et apprendre ensemble ».
L’occasion pour la rectrice et la délégation de se rendre à l’école du Parc, au collège Henri Sellier puis au lycée Paul Langevin. Cette visite illustre la nouvelle dynamique territoriale qui implique l’ensemble des écoles et établissements publics de la ville et la continuité du parcours proposé aux élèves suresnois.
Une ambition partagée pour l’enfance et la jeunesse
Les parcours scolaires s’enchaînent et sont complémentaires de la maternelle au lycée. La qualité de l’enseignement des établissements suresnois et d’ailleurs reconnue. La Ville propose quant à elle des activités à la fois culturelles, associatives, sportives dans le cadre de sa politique jeunesse. Ils concernent les mêmes enfants et jeunes suresnois comme l’a souligné la rectrice lors de la signature officielle du projet de territoire. « L’épanouissement des enfants et des jeunes doit être abordé dans sa globalité, au fil du parcours scolaire mais aussi dans tous les temps péri éducatifs de leur quotidien. Toutes les forces sont réunies à Suresnes pour faire réussir les élèves depuis la maternelle jusqu’au lycée. Ce projet de territoire résulte d’une dynamique enclenchée depuis plusieurs mois qui tend à être poursuivie », a-t-elle précisé.
Les 6 axes du projet éducatif de territoire
Il a pour objectif d’améliorer la communication entre les acteurs et de développer des projets en
commun entre les établissements (du premier et second degré) et les services de la Ville (sport,
établissements culturels, scolaires, périscolaires, etc.). Les six axes :
1. La continuité des apprentissages fondamentaux, avec une attention particulière à la lecture, grande cause nationale et clé de la réussite, sans oublier l’amélioration du niveau des élèves en mathématiques de l’école élémentaires jusqu’à la licence.
2. La diversité linguistique et l’ouverture à l’international, en prévoyant des actions concertées entre les différents acteurs pour les quatre prochaines années afin d’enrichir encore la variété de l’enseignement des langues vivantes à Suresnes.
3. Un parcours citoyen autour des valeurs de la République, en associant à ceux de l’Education nationale les nombreux dispositifs complémentaires portés par la Ville.
4. Un lien fort avec les institutions culturelles et artistiques de la Ville, visant à inscrire le parcours artistique et culturel de l’élève dans son projet global de formation, par la complémentarité des temps scolaire, périscolaire et extrascolaire.
5. L’intégration à la dynamique jeunesse et sport, s’appuyant sur un riche tissu associatif local (plus d’une soixantaine d’associations sportives), des équipements sportifs variés et à proximité
des établissement scolaires, et les labels Génération 2024 et Terre de Jeux 2024.
6. La poursuite du développement du numérique éducatif déjà très présent dans les lycées, collèges et écoles de la commune.
Le périscolaire, parlons-en !
Les équipes d’animation des accueils de loisirs font vivre le projet éducatif de territoire durant le temps périscolaire. Partout en France, la filière animation peine néanmoins à recruter. Photos : Benoit Moyen
Portraits encadrement centre de Loisirs des Cottages. 10/11/2021
La France connaît depuis plusieurs mois une pénurie d’animateurs. Moins de jeunes sont diplômés
du brevet d’aptitudes aux fonctions d’animateur et les communes peinent à trouver du personnel. L’Etat s’est saisi du problème en octroyant à partir de 2022 une aide aux jeunes souhaitant se former au métiers de l’animation.
La ville de Suresnes n’a pas attendu cette mesure pour soutenir financièrement depuis 2007 les formations BAFA d’une dizaine de jeunes Suresnois chaque année.
18 accueils de loisirs à Suresnes
« C’est un métier à responsabilités encadré par de nombreuses réglementations et notamment celles qui déterminent pour chaque centre le nombre d’enfants qu’il peut accueillir », explique Simone Bouelet, directrice de l’accueil de loisirs Paul Pagès. Suresnes compte 18 accueils de loisirs et emploie 140 animateurs.
« Un taux d’encadrement est aussi à respecter, différent selon les âges et les temps périscolaires, 1 animateur pour 14 enfants par exemple en maternelle et la ville cible un taux ramené à 1 pour 10. On n’a droit qu’à 20 % de non diplômés », précise Sébastien Duroux, directeur adjoint du centre. La Ville ne peut donc pas recruter n’importe qui. Les professionnels des équipes d’animation proposent des activités pour chaque groupe d’âge, respectant le rythme et le bien-être de chaque enfant dans des locaux adaptés. Ils présentent chaque année un projet pédagogique en continuité
de l’action pédagogique des enseignants dans la plupart des centres. T.W.
Samira Fardani, animatrice
Portraits encadrement centre de Loisirs des Cottages. 10/11/2021
« Je suis dans l’animation depuis 20 ans. J’ai commencé à Suresnes il y a 3 ans, comme vacataire
horaire, puis mensuelle et je suis à présent contractuelle auprès d’enfants de petite section. Le fonctionnement est plus enrichissant ici professionnellement que dans les autres villes où j’ai travaillé. »
Gustave Balmy, animateur
Portraits encadrement centre de Loisirs des Cottages. 10/11/2021
« Je suis animateur depuis 15 ans à Suresnes. J’ai commencé par les cantines, puis j’ai eu la possibilité de travailler le mercredi, j’ai passé le BAFA avec la Ville et le brevet de surveillant de
baignade et c’est devenu mon métier. J’aime le contact avec les enfants, vrai, sans filtre. Nous ne
sommes ni prof ni parent. C’est un rapport différent. »
3 questions à Muriel Richard, 1ère adjointe au maire, déléguée à l’Education
Muriel Richard
Comment Suresnes fait-elle face à cette « pénurie » générale d’animateurs ?
Nous subissons comme tout le monde le manque d’attractivité de cette filière et avons en
permanence des postes prévus au budget que l’on peine à pourvoir. Certaines communes ont dû fermer leur Périscolaire par manque de personnel. Ce n’est pas le cas de Suresnes. La fréquentation est revenue à son niveau de 2019, avant la crise du Covid, et nous arrivons à respecter les normes en matière de taux d’encadrement.
Quelles sont les solutions envisagées ?
Le sujet a été mis à l’ordre du jour du territoire Paris Ouest La Défense (Pold) dont Suresnes fait partie, pour mutualiser les moyens de recrutement et de formation sur le territoire. Le sujet est aussi à l’ordre du jour de la réunion des élus municipaux délégués à l’éducation dans le département. Et nous menons une analyse comparative de toutes les villes pour affiner encore notre fourchette de rémunérations et l’ensemble des types de contrats.
La rémunération n’est donc pas la seule clé ?
Même certaines villes voisines qui ont des budgets moins contraints peinent à pourvoir des postes d’animateurs. Nous avons déjà procédé à des revalorisations du taux horaire. C’est un métier dans lequel il y a beaucoup de désistements et nous devons recruter en permanence. Il existe d’autres leviers, comme par exemple faire évoluer nos contrats, trouver des postes à temps plein, créer des contrats mixtes avec des conventions entre la Ville et l’Education nationale…
La Ville recrute des animateurs. Retrouvez les postes à pouvoir sur suresnes.fr
