✱ Caméra nomade
Dans le cadre du renforcement de la vidéo-protection, la Ville vient d’acquérir une caméra nomade. Cet outil complémentaire peut être placé n’importe où sur le territoire de Suresnes et fonctionne comme les autres caméras. Intégrée au système de protection actuel, elle se fixe sur un mât ou un candélabre. Son déplacement dépendra du contexte local, si un problème de sécurité publique est identifié en un point précis, par exemple à la suite d’un signalement d’administrés.
« L’idée est là de répondre à une absence de couverture par le réseau existant de caméras », explique Michaël Ollivier, adjoint au chef de la Police municipale. Elle a récemment été installée rue Salomon de Rotschild à la demande des habitants. Elle peut également être utilisée pour un événement précis, comme une rencontre sportive, le Forum des associations ou une fête dans le parc du Château, toujours dans un but de protection et bien sûr en lien avec les agents sur le terrain.
« Avec une centaine de caméras, le maillage de vidéo-protection de Suresnes est un des meilleurs des Hauts-de-Seine », assure Michaël Ollivier. Le recours à cette caméra nomade s’inscrit dans un cadre légal et réglementaire précis : les parties privatives des habitations sont, par exemple, masquées (lire ci-contre). Sachant qu’il est impossible pour les agents du Centre de supervision urbaine (CSU) où sont centralisées et visionnées les images, d’avoir un oeil en permanence sur chaque écran, l’avenir passe par les recherches en intelligence artificielle. Cela permettra d’aider à la prise de décision en détectant, grâce à un algorithme du logiciel du traitement des flux, les comportements suspects.
✱ Convention
Une convention permet désormais le report des images de vidéosurveillance du bailleur social Hauts-de-Seine Habitat vers les Polices municipale et nationale. Il s’agit d’un accord tripartite entre la Ville, l’État et le bailleur dont les images issues des caméras installées sur son patrimoine (immeubles et parkings) sont mises à disposition des deux Polices pour qu’elles puissent intervenir encore plus efficacement.
Là aussi le report est très encadré : il n’est pas permanent mais se fait à la demande de ces dernières ou du bailleur, en fonction des événements. Les 92 caméras de Hauts-de-Seine Habitat sont concernées et un direct peut être demandé. Cette collaboration érige une véritable passerelle entre ces différents acteurs afin de créer un continuum de sécurité.
Des négociations sont par ailleurs en cours avec les autres bailleurs sociaux présents à Suresnes pour établir des conventions similaires permettant de mutualiser les moyens mis au service de la sécurité et de la tranquillité des habitants.
✱ Vidéo-verbalisation
La Ville a décidé de la mettre en place pour une quinzaine d’infractions routières concernant des véhicules à moteur et mettant en péril la sécurité des Suresnois. Il s’agit par exemple de la circulation des deux roues sur les voies piétonnes et les trottoirs, on pense ici notamment aux livreurs à scooter, aux rodéos ou aux franchissements de stops. En revanche cela ne concernera pas les stationnements gênants.
Les policiers municipaux pourront verbaliser les contrevenants dont la plaque d’immatriculation sera visible et identifiable. Ce dispositif est encadré par la législation en vigueur sur lavidéo-verbalisation, renforcée par le décret n° 2018-795 du 17 septembre 2018 relatif à la sécurité routière. Les infractions seront conservées en respectant le délai prévu par légal (lire ci-dessous). Les contraventions seront ensuite envoyées par La Poste.
✱ Nouveaux engins
Au niveau national, un texte réglementant la circulation des nouveaux engins de type trottinettes, vélos électriques et autres gyropodes, généralement rassemblés sous le terme générique « d’engins de déplacement personnel motorisé », a complété le code de la route existant. Leur vitesse est désormais limitée à 25 km/h et les comportements déviants de leurs usagers sont sanctionnables par des amendes pouvant aller jusqu’à 135 euros. Les utilisateurs de rollers, skateboards ou trottinettes (sans moteur) sont considérés comme des piétons et doivent rouler sur le trottoir. Les engins de déplacements électriques (trottinette électrique, hoverboard, gyropodes, monoroues) mais aussi les vélos, qu’ils soient électriques ou non, doivent circuler sur les pistes cyclables ou la chaussée.
✱ Stop aux vélos abandonnés
Des vélos abandonnés ou en stationnement hors des arceaux prévus à cet effet et/ou privés des éléments indispensables à leur utilisation normale dégradent le mobilier urbain.
Les vélos épaves donnent par ailleurs une mauvaise image de la ville. Suresnes a donc décidé de les retirer de la voie publique : désormais, un agent assermenté peut constater la situation et apposer sur le cycle un autocollant indiquant sa date de passage et précisant que le propriétaire dispose d’un délai de 15 jours pour le retirer.
À compter du 16e jour, le cycle est retiré de la voie publique (les agents assermentés sont habilités pour couper les antivols), et stocké pendant 30 jours par la Police municipale. Pendant cette période, le propriétaire peut le récupérer en apportant la preuve de sa propriétépar tout moyen (facture, photos…).
Passé ce délai, les vélos seront confiés à l’association Études et chantiers. Cette dernière déploie des chantiers d’insertion reposant sur la réparation de cycles. En parallèle, et pour faciliter le stationnement des vélos et des deux-roues motorisés, la Ville va installer 500 nouveaux arceaux. Il faut rappeler qu’il est normalement interdit d’attacher les cycles à d’autres éléments de mobilier urbain, u encore de laisser accroché un antivol seul. Même si ici une certaine tolérance est de mise, ce n’est cependant pas une raison pour en abuser.