Pendant la crise, la propreté reste en service continu

avril 2020

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La Ville, grâce à son prestataire la Sepur, a rapidement réorganisé et maintenu le nettoyage des rues et mis en place la désinfection des cours des écoles et du mobilier urbain. Le tout est réalisé à coût constant.

Texte : Stéphane Legras

Ils sont six, six à se répartir les différents secteurs de la ville équipés notamment de pulvérisateurs de produit désinfectant. Dès le 17 mars, Suresnes s’est lancée dans une vaste campagne de désinfection de son mobilier urbain mené par une équipe, de six agents donc, de la Sepur, titulaire du marché du nettoiement de l’espace public de la commune. Depuis le 6 avril, les cours et éléments de jeux des écoles de la commune sont également concernées.

Concrètement, l’équipe se concentre chaque jour un des cinq secteurs de la ville. En une semaine la totalité du territoire et donc traitée. « Ensuite on recommence, sourit Nordine Lazaar, qui manage l’action de la Sepur à Suresnes. Ces agents étaient jusqu’à présent chargés du nettoyage des marchés de Suresnes, actuellement suspendus, et notamment la désinfection des containers. Ils sont donc habitués de ce type de traitement à haute pression, avec des produits bios et naturels, à base d’huiles essentielles. »

Messages de soutien

Plus largement, l’entreprise est aussi en charge du nettoyage manuel des rues dont les modalités ont été modifiées, tout en maintenant un même niveau de prestation. La fréquentation de l’espace public n’étant plus aussi importante, chaque agent s’est vu confier un secteur plus vaste. Pour le lavage et le balayage mécanique, les moyens sont identiques mais comme les marchés forains sont fermés, davantage de rues sont traitées chaque semaine.

La agents de la Sepur collectent aussi en porte à porte des déchets ménagers et assimilés. Depuis quelques semaines, lorsqu’ils manipulent les poubelles, ils peuvent lire des messages de soutien de la population qui y sont scotchés. « C’est une reconnaissance et cela nous encourage. Cela confirme que nous sommes utiles à la population », assure Nordine Lazaar.

D’ailleurs chaque Suresnois peut les aider concrètement pendant cette période de crise sanitaire. Il est important de respecter le règlement de collecte de la Ville. Principalement le respect des jours et heures de présentation des bacs à la collecte. Par ailleurs, les déchets doivent être déposés dans les bacs dans des sacs fermés pour les ordures ménagères non recyclables et en vrac et vide pour les emballages ménagers recyclables. Les bacs doivent être présentés à la collecte couvercle fermé, et il ne faut pas déposer de sacs ou autres à côté des bacs ou des conteneurs d’apport volontaire. Enfin, pendant la période de confinement, les collectes des objets encombrants et des déchets dangereux des ménages (Eco-Bus) ont été suspendues.

Héritage historique

« Notre action repose sur trois principes, explique Amirouche Laïdi, adjoint en charge de la propreté. La précaution, en ayant fait le choix de désinfecter très tôt plutôt que de ne rien faire. Nous ne savons rien de ce virus, de ses capacités de résistance par exemple. »

Le second principe régissant cette action de la Ville via la Sepur est hygiéniste puisqu’elle continuera de désinfecter très régulièrement le mobilier urbain et les cours de récréation. « Toujours dans l’après, il faudra appliquer un principe de réassurance. La charge émotionnelle est actuellement tellement forte que l’on assiste à des comportements irrationnels qu’il faudra cesser », projette l’élu. Il place aussi ces trois principes dans un contexte historique. « Je pense aux grandes épidémies de choléra et de typhus du XIXe siècle, intervenues avant les recherches de Louis Pasteur sur les virus, des élus avaient créé des comités de salubrité publique pour porter une politique hygiéniste. Au niveau de Suresnes on peut évoquer l’école de plein air qui fut pionnière dans le traitement des enfants fragiles et pré-tuberculeux. »

 

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