Les Dasri, déchets d’activités de soins à risques infectieux, comme le matériel chirurgical, les seringues et compresses dont le stockage est interdit sont généralement détruits dans des usines d’incinération.
A l’hôpital Foch de Suresnes, les poids lourds venaient jusqu’alors récupérer ces déchets 6 jours sur 7. Soit 290 tonnes par an ! L’établissement a investi depuis le mois de mai dans deux machines installées au sixième sous-sol pour traiter ces déchets spéciaux sur place.
De fabrication française, les deux « Sterilwave » broient et stérilisent pansements, seringues, déchets plastiques et tissus potentiellement infectés à 110 degrés, réduisant leur volume de 80 %. Un résultat qui ressemble à un amas cotonneux, traité ensuite comme de banales ordures ménagères.
Réduction des coûts de transports et des émissions de carbone
De quoi réduire le rythme de la collecte de ces déchets dont le coût avait explosé en raison de la hausse des prix du carburant. Plutôt que d’envoyer ces déchets spéciaux 6 fois par semaine en traitement à l’extérieur, la collecte n’est plus opérée que deux, voire une seule fois par semaine pour une incinération à 15 km de Suresnes, à Argenteuil, qui permet de générer de la chaleur pour un réseau de chauffage urbain.
L’hôpital prévoit que le coût d’acquisition des deux machines (160 000 euros chacune), subventionnée par l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) sera amorti en deux ans et demi.