Elles ont dû créer pour cela une association loi 1901 afin de constituer un dossier pédagogique et organisationnel commun (plus de 40 pages), assurer loyer, achats, abonnements divers, relations avec les institutions et mairie, etc. Bienvenue donc à la MAM « Mes Premiers pas » de l’association Bien grandir.
Les deux assistantes maternelles libérales se connaissent de longue date. Voisines et amies, elles font ce métier depuis une vingtaine d’années. « Je suis Suresnoise depuis toujours. Après le lycée Langevin, j’avais commencé une fac de pharmacie à René Descartes, à Paris. Le dernier de mes trois enfants était déjà en maternelle quand je me suis lancée comme assistante maternelle, chez moi, en 2004 », se souvient Sabrina Mejri. Sonia Cherifi, quant à elle, était en maîtrise des sciences du langage et voulait devenir enseignante de Français langue étrangère. « La question du mode de garde s’est posée lorsque j’ai eu ma fille et j’ai trouvé que le métier d’assistante maternelle permettait de concilier vie de famille et vie professionnelle. Je ne pensais pas que cela durerait 20 ans après mais je me suis épanouie dans ce métier », sourit-elle.
L’idée de la MAM est née d’une volonté de mieux différencier espace personnel et espace professionnel tout en travaillant ensemble. « On passe à une micro-collectivité dans un cadre plus adapté, intégralement dédié aux enfants, sécurisé », expliquent-elles. Les parents ont été associés au projet et ont encouragé les deux professionnelles dont les tarifs n’ont pas changé. « La Ville nous a soutenues pour trouver un local à un prix permettant à notre projet d’être viable. La fusion des deux groupes s’est très bien passée, tout le monde est content. » Un autre projet de quatre assistantes maternelles est en cours d’élaboration avec le soutien de la Ville qui souhaite ainsi diversifier et augmenter les possibilités d’accueil de jeunes enfants.
*Depuis 2010, les assistants maternels agréés ont la possibilité de se regrouper et d’exercer leur métier en dehors de leur domicile, dans des locaux appelés Maisons d’assistants maternels.
« Un espace plus grand, une seconde assistante maternelle présente, plus d’enfants, encore plus sociabilisés… Autant de points positifs à la MAM. Tout a été pensé avec l’enfant au centre de l’attention. Les deux assistantes maternelles échangent beaucoup avec les parents et forment un très bon binôme. Leur réflexion pédagogique m’a bluffée J’ai tout de suite adhéré à leur projet. »
Linda Brahmi, maman d’Imran, 11 mois
« On a les avantages de l’assistante maternelle très présente et disponible et ceux de la micro-crèche, avec 85 m2 d’installations dédiés aux enfants. Notre enfant garde son assistante maternelle mais nous avons signé une décharge de délégation pour autoriser l’autre assistante maternelle à s’en occuper aussi. C’est une deuxième figure d’autorité. Elles travaillent en équipe et proposent des activités qu’elles ne proposeraient pas seules avec quatre enfants. »
Jennifer Verrechia, maman de Nathan, 11 mois