Ces bénévoles qui font les courses des anciens

avril 2020

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A l’image de Marie-Thérèse et Sébastien, ils sont quatre vingt dix huit à se mobiliser pour aider quelque 150 Suresnois. En faisant les courses de ces plus de 60 ans, le réseau de bénévoles constitué par le Club Longchamp et le Centre communal d’action sociale leur évite de se déplacer dans des lieux potentiellement plus contaminés et contribue à rompre leur isolement.

Texte : Stéphane Legras

 

Les fronts sont multiples dans la lutte contre le Covid-19. L’aide aux personnes âgées devenues vulnérables n’est pas le moindre. « Dès la fermeture le 16 mars des écoles et des structures associatives de la Ville, le Club Longchamp appuyé par le Centre communal d’action sociale (CCAS), ont développé une aide aux courses pour les plus de 60 ans suresnois », explique Florence de Septenville, adjointe au maire en charge des seniors. Un réseau d’une quarantaine ce bénévoles a rapidement été constitué. Marie-Thérèse, qui connaît bien l’élue, l’a rapidement rejoint et s’occupe de deux Suresnoises.

« Dans un premier temps, la première m’assurait qu’elle pouvait continuer à faire ses courses, mais j’ai insisté et au final nous avons discuté une heure. Faire ses courses lui permettait de se préserver une vie sociale et de ne pas trop s’isoler. Cependant elle a rappelé le CCAS le lendemain pour savoir qui j’étais. Au final, puisqu’elle souffrait d’une petite infection, j’ai fait le relais avec le laboratoire qui effectuait ses analyses, je lui ai même ramené les résultats », se souvient Marie-Thérèse.

Le réseau a rapidement pu prendre de l’ampleur et épaule à présent 70 seniors, grâce également à l’Observatoire des intentions citoyennes et bénévoles de la Ville et il est bien sûr toujours possible de les rejoindre.

C’est d’ailleurs en contactant la mairie pour proposer ses services que Sébastien l’a rejoint. « Ma mère et mon beau-frère sont médecin et infirmier, alors même si je télé-travaillais, je me sentais un peu inutile en cette période de confinement », reconnaît-il.

Vulnérables face au virus

Si les bénéficiaires sont encore autonomes et dynamiques, ils sont devenus plus vulnérables face au virus et doivent se protéger. Les bénévoles prennent donc contact avec ces personnes qui doivent rester chez elle et ont besoin que l’on fasse leurs commissions à leur place afin de leur éviter de se déplacer dans des lieux potentiellement plus contaminés .

Elles sont identifiées par le CCAS ou se sont manifestées auprès de ses équipes. Les bénévoles font le point avec elles sur leurs besoins, récupèrent listes et porte monnaie et se déplacent dans les magasins.

« C’est également une occasion de m’enrichir puisqu’avec l’autre personne que j’aide, il nous arrive de parler philosophie, assure Marie-Thérèse. C’est une rigolote et elle est devenue une amie. Je viens même de passer à la pharmacie et chez le pâtissier pour elle. Elle est gentiment exigeante : elle voulait une marque précise de mouchoirs en papier, mais à l’inverse m’avait demandé simplement quatre clémentines pour que ce ne soit pas trop lourd », sourit la bénévole.

Au fil de leurs échanges elle a même fini par lui indiquer un raccourci pour se rendre, une fois la pandémie passée, au foyer Payret Dortail.

De son côté, c’est pour une habitante du centre-ville que Sébastien fait les courses une fois par semaine, en respectant des consignes très strictes : « Je dépose mes achats devant chez-elle pour éviter tout contact qui pourrait être contaminant », rappelle-t-il. Avant d’ajouter, l’expérience n’étant pas pour lui non plus à sens unique, qu’il n’exclut pas, à l’avenir, de continuer à s’engager.

Pour rejoindre le réseau, contacter le CCAS au 01 41 18 15 71 ou au 01 41 18 38 58 ou l’Observatoire des intentions citoyennes et bénévoles au 01 41 18 37 77.0

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