Le choix du 11 novembre pour l’hommage à Hubert Germain, décédé le 12 octobre à l’âge de 101 ans, a fait écho à la volonté du général de Gaulle de rendre hommage à la diversité de la France combattante. Le 11 novembre 1945, les corps de 13 hommes et deux femmes « Morts pour la France» et transférés la veille aux Invalides, avaient été inhumés au Mont-Valérien.
Soixante-seize ans après, jour pour jour, l’hommage au dernier des Compagnons de la Libération a débuté le 10 novembre lors d’une veillée sous la coupole des Invalides où les Français ont pu venir se recueillir et honorer à travers lui les 1038 compagnons.
Le 11, dans la matinée, son cercueil couvert du drapeau français a été conduit sur un engin blindé sans tourelle baptisé « Bir Hakeim » et escorté par la garde républicaine à cheval, depuis les Invalides jusqu’à l’Arc de Triomphe où il a été placé face à la tombe du Soldat inconnu.
Invités par le président de la République, le Conseil municipal, des anciens combattants et des élèves suresnois ont pu assister aux cérémonies.
Selon la volonté d’Hubert Germain, le convoi a marqué l’arrêt au pied des Champs-Elysées pour un moment de recueillement devant la statue du général de Gaulle.
Il a ensuite pris la route de Suresnes et du Mont-Valérien pour la cérémonie d’inhumation
dans la crypte du mémorial de la France combattante, en présence des membres de l’Ordre de la Libération et des proches des Compagnons. Le maire Guillaume Boudy, Xavier Iacovelli, sénateur et Isabelle Florennes, députée, ont salué son entrée dans la crypte auprès du Président de la République.
Des jeunes Suresnois issus du Conseil communal de la jeunesse, du collège Jean Macé, du lycée Paul Langevin, de classes de CM2, de l’association Celije et des scouts et Guides de France, ont pu rendre eux aussi un ultime hommage au disparu, en présence du Maire et du Premier ministre Jean Castex, et témoigner de cette expérience en répondant aux questions des médias avec en main le Hors-série exceptionnel réalisé pour l’occasion par la Ville.