GUILLAUME BOUDY, MAIRE DE SURESNES
Suresnes Mag : Les Suresnois vont découvrir, distribué avec le Suresnes mag d’avril, un contrat de mandat pour les années 2020-2026. A quoi sert ce document ?
Guillaume Boudy : Ce contrat de mandat est l’héritier des six ateliers menés pendant la campagne des municipales et la traduction des engagements pris par notre équipe devant les Suresnois. Chacun des quelque 170 engagements a été traduit en termes de calendrier, de financement, de leviers techniques et juridiques. Il permettra de suivre et d’évaluer leur réalisation.
Ce document, et son adaptation sur Internet qui sera évolutive et interactive, permettra aux Suresnois de se rendre compte de l’accomplissement de notre programme et d’échanger avec la municipalité. C’est enfin un programme de travail, une feuille de route pour les élus et pour les services de la Ville, afin de livrer aux Suresnois ce que nous leur avons promis.
S M : Justement, comment adaptez-vous votre action à la crise sanitaire qui dure maintenant depuis plus d’un an ?
G. B. : Nous nous sommes mobilisés pour répondre, parfois dans l’urgence, aux besoins de nos concitoyens confrontés à cette terrible crise : nous avons monté de toutes pièces un centre de vaccination en trois jours ! Autant qu’il est possible dans l’incertitude où nous nous trouvons, nous essayons d’anticiper : ainsi par exemple, dès que les restaurants pourront ouvrir, et je l’espère le plus rapidement possible, il est déjà prévu de faciliter l’extension des terrasses pour accroître leur activité. De même nous lançons un travail d’identification, le plus en amont possible, des difficultés que peuvent rencontrer les jeunes et les étudiants.
Le volet économique n’est pas directement une compétence des communes (c’est une compétence des régions) mais il ne fait aucun doute qu’il faut faire porter nos efforts sur le soutien de nos commerçants. Ainsi, juste avant les fêtes de fin d’année, nous avons créé suresnes-boutiques.fr, une plateforme numérique d’achat pour soutenir nos commerçants, artisans et restaurateurs. De même, nous travaillons à développer une offre d’espaces de co-working pour accueillir les Suresnois contraints ou désireux de télétravailler dans la durée.
S M : La participation et la concertation sont des marqueurs de votre action. Expliquez-nous pourquoi ?
G. B. : Nous ne considérons pas notre mandat comme un chèque en blanc signé par les Suresnois à la sortie des urnes. Notre programme, matérialisé par ce contrat de mandat, est vivant : les projets pourront évoluer. Mais ce sera fait avec les Suresnois. C’est pour cette raison que la concertation et la participation des habitants sont les fils rouges de notre mandat. Ainsi, dernièrement, les Suresnois ont été appelés à répondre au questionnaire vélo dans le cadre de l’élaboration du plan vélo ou à proposer leurs idées pour Suresnes dans le cadre du Budget participatif. Il est par ailleurs important pour nous, élus, d’être présents sur le terrain : avec la Mairie mobile, les Suresnois peuvent nous rencontrer, nous questionner tous les week-ends dans un quartier de Suresnes.
C’est une nouvelle façon de faire de la politique, fondée sur la confiance, le lien avec les habitants, l’évaluation. Il est primordial de garder intacte la confiance que les Suresnois nous ont accordée en juin 2020. Les Suresnois, comme les Français, ont besoin que l’on répare le lien et cette confiance avec leurs élus. Si nous voulons les intéresser à la politique comme « chose publique », voire faire naître des vocations, nous devons expliquer ce que nous faisons et pourquoi nous le faisons, partager nos projets, être transparents sur notre gestion de la ville et faire participer les habitants aux projets importants pour le futur de notre cité. Car nous croyons aussi qu’associer à notre action les habitants est la meilleure façon de connaître leurs besoins.
S M : Cette nouvelle façon de faire de la politique, que vous avez adoptée dès la campagne, l’appliquez-vous aussi à votre façon de travailler avec la nouvelle équipe municipale ?
G. B. : Chaque élu de l’équipe a pu exprimer sa vision des politiques municipales dont il a la charge, la partager, la confronter, et recevoir les retours des autres membres de l’équipe. C’est un fonctionnement collaboratif. Aucun de nous ne réfléchit ni ne travaille dans son coin. Pour réussir, la plupart des projets nécessite la contribution de plusieurs élus. Certains d’entre eux se voient confier un rôle de chef de projet transversal, comme par exemple la redynamisation de la Cité-jardins, le Plan vélo ou la réouverture du tunnel Salengro sous la voie ferrée. Je souhaite cultiver l’esprit d’équipe, par souci d’efficacité, de démultiplication des énergies et de convivialité entre les élus.
S M : A quoi ce contrat de mandat vous engage-t-il ?
G. B. : Ce contrat de mandat nous engage vis-à-vis des Suresnois. Il nous engage à faire ce que l’on dit et dire ce que l’on fait en toute transparence. Il nous permettra de partager avec les Suresnois nos réussites, les plus nombreuses possibles, mais aussi nos échecs, rares je l’espère. Depuis le lendemain de l’élection, nous travaillons pour que tous les projets soient mis en oeuvre. Certains projets, iront peut-être même au-delà de nos attentes, mais d’autres devront être différés ou nécessiteront des arbitrages, d’autres encore ne pourront pas voir le jour pour un certain nombre de raisons que nous nous efforçons d’anticiper, car c’est aussi cela notre mission. La plus forte contrainte avec laquelle nous composons depuis le début de ce mandat, c’est la crise sanitaire, économique et sociale qui nous impose et imposera à l’avenir de nouvelles priorités. Mais je l’affirme et ce plan de mandat nous y engage : tout ce qui est faisable, tout ce qui est soutenable sera réalisé.
Propos recueillis par Céline GAZAGNE
Le numéro d’avril de Suresnes Mag est
distribué dans les boîtes aux lettres
en même temps que le document
« Notre contrat de mandat ».
Ce contrat de mandat nous engage vis-à-vis des Suresnois
pour construire avec eux le futur de Suresnes.