Hubert Auriol, la légende du rallye-raid est décédée dimanche 10 janvier à l’âge de 68 ans, à Garches (Hauts-de-Seine), victime « d’un accident cardio-vasculaire suite à un long combat contre la maladie ».
Surnommé « l’Africain », en raison de sa naissance en Ethiopie, de son parcours légendaire dans le Paris Dakar dont il a été triple vainqueur puis directeur pendant neuf ans, et de son attachement au Continent, Hubert Auriol a aussi été propriétaire du restaurant « Le Pont de Suresnes ».
Il remporte d’abord le Paris Dakar à moto avec BMW en 1981 et 1983. En 1987, il se brise les deux chevilles lors d’une chute. Contraint d’abandonner la moto il concourt alors en voiture et gagne l’épreuve en 1992 sur Mitsubishi devenant le premier pilote à triompher sur le Dakar dans les deux catégories reines. Trois ans plus tard, il est nommé directeur de l’épreuve. Une fonction qu’il occupe jusqu’en 2004. Sous sa direction le Dakar s’élance pour la première fois hors de France, depuis l’Espagne puis depuis Dakar.
Avec ses compagnons Henri Pescarolo, Patrick Fourticq et Arthur Powell il détiendra aussi le record du tour du monde effectué en avion à hélices (un peu plus de 88 heures).
En 2001, il relève un tout autre défi à la télévision cette fois, en présentant a première édition d’une une émission de télévision qui deviendra culte : Koh-Lanta.
Interview exclusive
En février 1992 alors au sommet de sa gloire et après une autre victoire sur Mitsubishi Pajero, dans le premier rallye Paris-Syrie-Le Cap il avait accordé une interview exclusive au Suresnes Magazine posant notamment sus un autre costume, d’homme d’affaires cette fois, dans son restaurant suresnois.
Il évoquait notamment la première moto achetée avec ses premières fiches de paie après ses études de sciences éco à Nanterre. « La vie active c’est une excellente école de la vie qui vous donne des valeurs » soulignait-il à la rédaction du Suresnes Magazine en livrant la philosophie de son formidable appétit de vie et de défis.
« Dans la vie il fat constamment faire ses preuves que ce soit au travail, en compétition dans tous les autres domaines. Et il faut se donner les moyens de les faire, en choisissant un objectif à sa portée. Je ne connais personne qui ait réussi sans se battre, à moins de vivre d’un capital. Ce n’était pas mon cas. »