Si le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas, si d’aventure il est produit, autant le recycler. Afin d’encourager les usagers à trier plus et mieux, la Ville agit pour proposer des points d’apport volontaire en bon état de fonctionnement. Elle programme donc deux campagnes de maintenance préventive des bornes par an (généralement en juin et décembre. Elles concernent les 72 bornes enterrées et aériennes destinées aux emballages en verre, les 13 enterrées recevant les ordures ménagères résiduelles et les 12, toujours enterrées, permettant de collecter les emballages, le papier et les cartons. Il s’agit de vérifier les organes de sécurité du conteneur, les joints, la solidité des pièces et de mesurer leur état d’usure. Pour éviter que de l’eau de pluie ne stagne, le drainage est aussi vérifié. Comme pour les plus complexes des mécaniques, les moindres détails de l’opération sont énoncés dans une sorte de feuille de route. Elle précise par exemple que les pièces usées sont remplacées et certaines lubrifiées ou que la totalité des éventuelles eaux stagnantes en fond de cuve doivent être pompées et les résidus récupérés. Cette maintenance permet également d’établir un diagnostic de l’ensemble du parc, et donc de programmer des d’éventuelles réparations.
Lavage de fond en comble
La campagne comporte également plusieurs volets de nettoyage. Le premier concerne le lavage extérieur de la borne et de la plateforme piétonnière qui intervient deux fois par an. Il permet également d’enlever l’affichage sauvage et les graffitis. Bienveillance envers la planète oblige, les produits nettoyants et de désinfection respectent les normes en matière de qualité et de protection de l’environnement. Si la signalétique relative aux consignes de tri n’est plus lisible, elle est bien sûr remplacée.
Le deuxième volet concerne la partie invisible des Pav : leur intérieur. Chaque printemps, un lavage en circuit fermé est opéré, pour qu’il n’y ait pas de rejet sur la voie publique. Pour les amateurs de technique : l’eau utilisée affiche une température de 60 degrés et est projeté à une pression de 200 bars. Histoire de retrouver des bornes propres comme des sous neufs.
Usagers : les bons gestes
Si l’entretien et le nettoyage des Pav sont scrupuleux, ce n’est pas une raison pour les dégrader ou les salir. Il ne faut ainsi pas forcer la trappe arrière : cette dernière est conçue pour pouvoir débloquer une borne dans laquelle des déchets seraient coincés (du fait du volume inapproprié). « Forcer ces trappes pour y accéder les rendent ensuite hors d’usage et demande des réparations importantes », déplore Charlène Gonçalves, responsable Déchets et propreté au service Environnement de la Ville.
Il est également important de respecter les volumes indiqués : pour les ordures ménagères résiduelles (borne grise), le sac ne doit pas dépasser 80 litres. « Très souvent, des sacs de plus gros volume sont jetés. Ces derniers restent systématiquement coincés dans le tambour de la colonne. Par ailleurs, les gros cartons jetés dans la borne jaune doivent être coupés. En effet, si ces derniers sont simplement pliés, ils se redéploient à l’intérieur et empêchent alors l’introduction d’autres emballages », rappelle-t-elle. Enfin, les dépôts au pied des bornes sont à proscrire. « En plus de produire des nuisances olfactives et visuelles, ils rendent les bornes inaccessibles pour les usagers et empêchent leur collecte », explique Charlène Gonçalves.
Pratique
L’application « Suresnes » propose une géolocalisation des Pav pour les emballages en verre et les textiles (ces derniers sont mis à disposition, entretenus et collectés par l’eco-organisme EcoTextile).
Le territoire Paris Ouest La Défense et notamment Suresnes sont les récents lauréats d’un projet visant à améliorer la collecte de proximité. Dans l’idée de renforcer le maillage du territoire et d’atteindre l’objectif d’un Pav pour 600 habitants, la Ville prévoit de déployer encore une dizaine de points « verre » dans les deux prochaines années. Le contrat prochainement signé avec Citeo, entreprise spécialisée dans le recyclage des emballages ménagers et des papiers graphiques, permettra d’obtenir un accompagnement financier qui pourra couvrir jusqu’à 60% de l’investissement.
Charlène Gonçalves, responsable Déchets et propreté au service Environnement de la Ville de Suresnes