Des poules qui obéissent au doigt et à l’œil, une cigogne géante, un flamant rose tout aussi grand ou une fanfare d’oies belges… Du 3 au 6 octobre, la 36e édition du Festival des Vendanges aura des allures de bestiaire urbain. Le thème retenu par sa directrice artistique, Peggy Desmeules, est en effet « À plumes et à poils ! ». Un choix aux multiples sens qui ne manque ni de courage ni de piquant et qui a germé dans son esprit deux jours seulement après la fin de l’édition précédente de ce rendez-vous incontournable des arts de la rue en Île-de-France. « Cette année, sourit-elle, nous désirions que des animaux soient de la partie. » Les thèmes choisis sont aussi fonction de l’actualité et bien sûr de la création artistique du moment. Pour cela, Peggy assiste à un maximum de spectacles, notamment l’été. Thème qui se doit bien sûr d’être assez large pour permettre d’aborder des sujets plus vastes, de ne pas s’enfermer. Cette année, la plume sera ainsi celle des volatiles, mais aussi celle gracile, de l’amoureuse rédigeant une lettre à son prétendant. Quant aux poils, des spectacles pourront pointer les paradoxes de notre société où hipsters coupent barbe au cordeau quand d’autres traquent le moindre écart à leur peau lisse comme le crâne de Bruce Willis. « Ce sera aussi l’occasion d’interpeller les spectateurs sur la biodiversité, la nature, le monde des animaux et le rapport au corps et à son esthétisme », ajoute la directrice artistique.
Parade
On retrouve une vingtaine de compagnies pour ce cru 2019 dont le cœur de la programmation investira la Cité-jardins le samedi 5 et le dimanche 6 octobre qui verra une parade défiler dans les rues chères à Henri Sellier. À noter cependant cette année, qu’une compagnie proposera des petits déjeuners artistiques et acrobatiques aux habitants du quartier dès le jeudi et jusqu’au samedi. Un spectacle a par ailleurs été programmé le vendredi soir sur la terrasse du Fécheray. Abordant de manière aussi frontale qu’esthétique le thème de la prostitution, il est déconseillé aux moins de 16 ans. Le reste de la programmation est bien sûr destiné à tous, petits et grands, d’autant que l’on retrouvera différents spectacles jeune public, mais aussi du théâtre, des marionnettes, de la danse, du cirque, des déambulations. « Et tout est gratuit, il n’y a pas de barrière financière, souligne Jean-Pierre Respaut, adjoint au maire délégué à la culture et aux Arts de la rue. Plusieurs compagnies vont par ailleurs travailler avec les habitants dans les jours précédant l’événement ». Lorsqu’elle construit son planning, la directrice artistique doit aussi tenir compte des contraintes, scéniques et logistiques des compagnies et composer un mélange harmonieux de compagnies installées ou qui seraient déjà venues et d’artistes émergents, tout en offrant le meilleur lieu de représentation à chaque spectacle : un parking, un jardin ou une cage d’escalier. « C’est un peu mon jeu de Tétris », sourit-elle.
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Mettre la main à la terre ou dans le pot de peinture, solliciter son imagination ou son habileté… Le Festival des Vendanges s’ouvre aux habitants et c’est ce qui en fait une des spécificités. Ces dernières semaines, mais encore d’ici début octobre, ils seront des dizaines à avoir participé à plusieurs projets mis en place avec différents partenaires. Ainsi les élèves de la filière bois du lycée Blériot ont-ils travaillé sur la construction de deux cabanes d’après les plans du scénographe du festival, Michel Lafont. Elles seront destinées à l’accueil du public et à la boutique. Du côté des plus jeunes, les enfants du centre de loisirs Honoré d’Estienne d’Orves ont réalisé un énorme monstre qu’ils ont peint et agrémenté notamment de plumes et de poils, thème de cette édition oblige. L’ESAT Cité-jardins, le Square, la résidence Caron, les Femmes relais et l’école d’arts plastiques ont décoré des oiseaux et d’autres intrigantes bestioles en bois que leur avait remis Michel Lafont. Le week-end du festival, ils seront disséminés boulevard Aristide Briand. Le scénographe semble par ailleurs avoir la main verte. Il a conçu un mur végétal dont les micro-mottes et les herbes aromatiques ont été plantées par les services de la Ville. Quant à l’équipe du MUS, elle a 
également proposé un atelier en lien avec le mot d’ordre « à plumes et à poils ». Enfin, il n’est pas trop tard pour participer au dernier rendez-vous qui se déroulera le 7 septembre devant le McDonald’s. Le service Culture de la Ville proposera de recycler des emballages de l’enseigne de restauration rapide. L’idée sera de créer des pots à « plumes et à poils » dans lesquels les enfants pourront planter des graines et autres petites plantes. Comme d’improbables graines de poésie dans un monde de frites.
Il est toujours possible de lire les livres concourant au prix du Salon du Livre Ado dont la 4e édition se déroulera les 16 et 17 novembre. Ont été sélectionnés : Proxima du Centaure de Claire Castillon (Flammarion, février 2018), Norman n’a pas de super-pouvoir de Kamel Benaouda (Gallimard Jeunesse, novembre 2018) et Pëppo de Séverine Vidal (Bayard, juin 2018). Ces ouvrages sont disponibles à la médiathèque, à L’espace jeuneS et dans les librairies Lu&Cie et Le Point de côté. Les votes se font
