Ces Suresnois tout juste trentenaires partagent une même vision de la mode et le souci de contribuer à un monde plus écologique : « Notre marque est un engagement en faveur d’une mode responsable et transparente, respectueuse de notre santé autant que de la planète. Nous choisissons des matériaux nobles et naturels, et nos tissus sont principalement issus des stocks dormants de grandes maisons de mode. » Un engagement qui se reflète dans la première « micro-capsule » lancée en février dernier par le couple : minimaliste, elle propose une pièce unisexe unique, une surchemise en laine et cachemire confortable et élégante, déclinée en trois coloris. « À la maison, nous étions cinq sœurs et nous nous prêtions sans cesse des vêtements, explique Nadira. Quand j’ai emménagé avec Jaouad, je me suis rendue compte que je pouvais lui emprunter quelques pièces mais je ne pouvais rien lui prêter. D’où l’idée d’un vêtement unisexe qu’homme et femme peuvent partager. »
Sensibiliser sans culpabiliser
Si tous deux sont issus d’univers professionnels différents – Jaouad est journaliste vidéo, Nadira ingénieure commerciale – le projet de s’associer leur trottait dans la tête depuis un moment : « Nous avions envie de passer plus de temps ensemble et d’expérimenter l’entreprenariat ». Les jeunes entrepreneurs se font d’abord aider par l’association Les Déterminés, un programme d’accompagnement gratuit qui leur donne les clés pour se lancer. Grâce à un pécule patiemment économisé, ils font produire leur première collection dans un atelier au Portugal, trouvent un photographe et des modèles, et s’attèlent à faire connaître leur marque et leur philosophie via leur site internet et sur les réseaux sociaux. « Notre credo : sensibiliser sans culpabiliser », résume Nadira. Prochaine étape : une deuxième micro-capsule, produite cette fois dans un atelier d’insertion professionnelle en région parisienne, qu’ils espèrent lancer avant l’été.
➜ www.lesrapatries.com
Texte : Marina Bellot