Accueillir au mieux les enfants en situation de handicap qui s’apprêtent à entrer en centre de loisirs ou à participer à une activité périscolaire : c’est l’objectif du dispositif Handi’passerelle mis en place par la ville de Suresnes en 2019. « Il s’agit de repérer dès la fin de la crèche les enfants qui ont besoin d’un accompagnement spécifique et de recueillir toutes les informations utiles pour anticiper leur rentrée », explique Sandrine Rougié, référente handicap pour les temps périscolaires et extrascolaires à la mairie de Suresnes.
Le diagnostic est établi grâce à plusieurs rencontres avec les équipes des crèches. Puis parents, professionnels, médecins et psychologues travaillent ensemble pour trouver des solutions adaptées aux besoins des enfants : « C’est un véritable travail collaboratif qui nous permet d’offrir à chacun un accueil de qualité, sans cesse adapté en fonction des retours des parents », précise Sandrine Rougié.
« Très rassurant pour nous »
En trois ans, une vingtaine d’enfants ont bénéficiédu dispositif Handi’passerelle. Lucas, 4 ans, atteint du trouble du spectre autistique, en fait partie : « C’est la directrice du jardin d’enfants, en fin d’année scolaire, qui nous a informés de l’existence de ce dispositif et nous a mis en contact avec les services de la Ville, témoigne le père de Lucas, Cyrille Langella. Cela nous a permis d’échanger sur les besoins de notre fils et d’organiser la rentrée. »
Un professionnel dédié accompagne ainsi Lucas pendant tous les temps qu’il passe au centre de loisirs. « Cela lui permet d’être dans un cadre inclusif, de participer à des activités avec les autres enfants, d’être stimulé… La personne qui s’occupe de lui nous fait à chaque fois un compte rendu détaillé de sa journée – ce qu’il a fait, aimé, etc. C’est très rassurant pour nous. » Le dispositif Handi’passerelle a vocation à durer, avec toujours cet horizon : faire de Suresnes une ville inclusive pour tous les enfants.
23% c’est le pourcentage de réclamations liées au handicap portées
à l’attention du défenseur des droits en 2018.
Dans 75% des cas
le handicap est invisible.